Dans l'Éthique de Spinoza:
"Athée de système, athée vertueux, Spinoza a disparu sous le spinozisme, lui-même réduit à une forme d'athéisme, buteur a voulu poser la question de cette résistance à l'Éthique et retrouver Spinoza sous le spinozisme. Il fallait pour cela être dans l'Éthique, dans un livre dont...
Gespeichert in:
1. Verfasser: | |
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Format: | Buch |
Sprache: | French |
Veröffentlicht: |
Paris
Klincksieck
2018
|
Schriftenreihe: | Collection Critique de la politique
|
Schlagworte: | |
Zusammenfassung: | "Athée de système, athée vertueux, Spinoza a disparu sous le spinozisme, lui-même réduit à une forme d'athéisme, buteur a voulu poser la question de cette résistance à l'Éthique et retrouver Spinoza sous le spinozisme. Il fallait pour cela être dans l'Éthique, dans un livre dont l'écriture more geometrico cache un déplacement inédit. Chez les adversaires de Spinoza, la résistance au texte montre que Spinoza institue un mode nouveau et inouï de positionnement du lecteur. À la lecture de l'Éthique, on comprendra ce que signifie pour le sujet, être effet de texte : le lecteur est construit par sa lecture, ce qui configure une théorie du sujet absolument nouvelle. Il fallait partir des réfutations de Spinoza pour mesurer, contre le prestige du cogito cartésien et de sa méthode, ce que peut être l'assujettissement du moi à un ordre dont il est l'effet et non le principe. Et ordre se prend en deux sens. Ordre de l'infini actuel auquel la puissance du sujet s'intègre, or en proférant une imputation de spinozisme, les adversaires de Spinoza ont privilégié une théorie de la substance sans travailler sur une théorie de la puissance. Ordre d'un livre jouant de la géométrie comme d'une rhétorique et qui procède par allers et retours. Se placer dans l'Éthique pour la lire, c'est assumer cette détermination du lecteur se constituant par ces déplacements réitérés. L'ordre de la lecture est infini et symbolise avec l'infini actuel dont il est l'effet "--Page 4 of cover |
Beschreibung: | Texts from several workshops |
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505 | 8 | 0 | |t Effet de discours et effet de texte -- |t L'interprétation de la nature et l'interprétation de l'Écriture requièrent une seule et même méthode -- |t Les sens d'un texte sont au pluriel, ils se construisent dans un travail de lecture qui n'est pas solitaire et qui construit le lecteur lui-même. Le sujet est ainsi effet de texte. Il faut distinguer la vérité du texte comme représentation adéquate et le sens d'un texte en fonction des situations et des publics. Les résistances que rencontre l'Éthique viennent ainsi de ce qu'elle procède à la critique à la fois de la notion de sujet comme principe et de la théorie de la représentation -- |t Le sujet comme effet -- |t La résistance au texte -- |t La question de la représentation comme point focal des difficultés -- |t La réception de Spinoza et l'antispinozisme -- |t Spinoza a souvent disparu sous l'imputation de spinozisme qui signifiait athéisme. Mais il faut interroger aussi les styles de réfutation car il arrive que ce qui se présente comme réfutation puisse ne l'être pas et constituer en réalité une défense de Spinoza. En général, ces réfutations travaillent sur une théorie de la substance alors que l'Éthique met en oeuvre, avec le conatus, une théorie de la puissance qui engage une ontologie de l'intégration à l'infini. Mais quel est le rôle que joue alors le more geometrico, opposition entre le sujet géomètre et l'opérativité propre des concepts géométriques dans l'ontologie de l'Éthique ? -- |
505 | 8 | 0 | |t La relation entre Spinoza et le spinozisme -- |t Le more geometrico -- |t L'opposition entre une métaphysique de la totalité et une ontologie de l'intégration à l'infini -- |t Un réalisme de l'infini -- |t C'est l'idée même d'infini qui porte en soi la puissance. Il s'agit de penser l'effacement de la problématique de la substance au bénéfice de la potentia. Pour penser la potentia, il faut raisonner en termes de continuité : ce concept marque la différence entre deux théories du mouvement, une mécanique statique et une physique dynamique, or, justement, Spinoza pense une physique de la force. Ainsi, la question est : quel est l'écart entre l'actualité de l'infini et l'actualité du fini ? Il y a des rangs d'infinité, ce qui disjoint infini et transcendance -- |t Substance et puissance. L'effacement de la problématique de la substance au bénéfice de la potentia -- |t Construire une ontologie de l'infini actuel -- |t La disjonction entre substance et individu -- |t L'individu dans l'individualité -- |t De l'affect à l'acquiescentia -- |t Les variations du corps sont toujours déjà en même temps des idées : l'âme n'est pas un guetteur du corps. Les corps conviennent entre eux, les idées conviennent entre elles. Il n'y a donc pas de maîtrise de soi mais il y a une jouissance d'appartenir au réel, d'être une partie de l'intellect infini de Dieu. Pas plus que l'acquiescement à soi ne signifie l'autonomie du sujet, le désir, le conatus, n'est une expérience du manque -- |
505 | 8 | 0 | |t Être partie-de -- |t Appartenance et amour : acquiescentia -- |t Joie et désir se rapportent à nous en tant que nous agissons ; fermeté et générosité -- |t Penser la pensée comme de l'événementiel -- |t Spinoza : méditer la vie |t S'expérimenter en Dieu comme soi-même éternel est sans doute l'un des arguments de Spinoza qui concentre les plus grandes résistances. En distinguant l'imaginaire de ma mort comme événement et la mortalité comme propriété commune, Spinoza montre que d'autres changements que la mort altèrent le corps de l'enfant, du vieillard, de l'amnésique : le concept d'individu est relativisé, c'est une histoire des relations inter-singulières qui marque l'apparente unité du sujet. Que la plus grande partie de l'esprit soit éternelle ne peut se comprendre comme une partition sur un modèle topique. La connaissance est effet de complétude. C'est ce qui construit l'humanité -- |t Après les objets de la méditation, le sujet méditant -- |t Nietzsche lit Spinoza : déplacement et construction -- |t Généalogie, aphorisme, lecture symptomale, les axes de la lecture de Nietzsche marquent d'abord un ravissement de rencontrer un philosophe qui remet en question la conscience et l'ordre moral. Il n'en subsiste pas moins un ensemble de malentendus liés au romantisme et au vitalisme allemands. Nietzsche constitue des couples de génies comme Spinoza et Goethe par exemple, pour penser une divinisation de l'immédiat contre tous les effets de transcendance. Sa réévaluation du sensible cependant fait obstacle à l'amour intellectuel de Dieu dans lequel il ne voit qu'un effet d'abstraction -- |
505 | 8 | 0 | |t Une généalogie philosophique -- |t Le maître du regard -- |t Deux dispositifs d'écriture -- |t Desanti lisant Spinoza -- |t Le texte ancien de Desanti sur Spinoza marque la vivacité inaperçue de tout ce qui opère en nous sans nous. Ainsi se rencontrent la démarche spinoziste de l'interprétation et un matérialisme historique qui récuse l'idée d'une production théorique par les conditions sociales. Desanti nomme trois langues, une langue philosophique, une langue militante, une langue mathématique, dispositif qui assigne au sujet la place de muet dans un effet de distorsion : le sujet lecteur est suspendu au sein de la parole d'un autre car loin de penser comme, il s'agit de penser par. Il y a eu des figures discursives inopérantes et sans doute meurtrières dans l'histoire récente, mais la question est de savoir comment ces paroles ont gelé, en des hommes qui ont pu croire penser pour tous. Les thèses de Spinoza sur la réalité de l'imaginaire vont marquer ce qui, dans la théorie, fonctionne contre la théorie -- |t Mutisme et distorsion -- |t En situation et comme il convient -- |t Ce qui, dans la théorie, fonctionne contre la théorie |
520 | 3 | |a "Athée de système, athée vertueux, Spinoza a disparu sous le spinozisme, lui-même réduit à une forme d'athéisme, buteur a voulu poser la question de cette résistance à l'Éthique et retrouver Spinoza sous le spinozisme. Il fallait pour cela être dans l'Éthique, dans un livre dont l'écriture more geometrico cache un déplacement inédit. Chez les adversaires de Spinoza, la résistance au texte montre que Spinoza institue un mode nouveau et inouï de positionnement du lecteur. À la lecture de l'Éthique, on comprendra ce que signifie pour le sujet, être effet de texte : le lecteur est construit par sa lecture, ce qui configure une théorie du sujet absolument nouvelle. Il fallait partir des réfutations de Spinoza pour mesurer, contre le prestige du cogito cartésien et de sa méthode, ce que peut être l'assujettissement du moi à un ordre dont il est l'effet et non le principe. Et ordre se prend en deux sens. Ordre de l'infini actuel auquel la puissance du sujet s'intègre, or en proférant une imputation de spinozisme, les adversaires de Spinoza ont privilégié une théorie de la substance sans travailler sur une théorie de la puissance. Ordre d'un livre jouant de la géométrie comme d'une rhétorique et qui procède par allers et retours. Se placer dans l'Éthique pour la lire, c'est assumer cette détermination du lecteur se constituant par ces déplacements réitérés. L'ordre de la lecture est infini et symbolise avec l'infini actuel dont il est l'effet "--Page 4 of cover | |
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Les résistances que rencontre l'Éthique viennent ainsi de ce qu'elle procède à la critique à la fois de la notion de sujet comme principe et de la théorie de la représentation -- Le sujet comme effet -- La résistance au texte -- La question de la représentation comme point focal des difficultés -- La réception de Spinoza et l'antispinozisme -- Spinoza a souvent disparu sous l'imputation de spinozisme qui signifiait athéisme. Mais il faut interroger aussi les styles de réfutation car il arrive que ce qui se présente comme réfutation puisse ne l'être pas et constituer en réalité une défense de Spinoza. En général, ces réfutations travaillent sur une théorie de la substance alors que l'Éthique met en oeuvre, avec le conatus, une théorie de la puissance qui engage une ontologie de l'intégration à l'infini. Mais quel est le rôle que joue alors le more geometrico, opposition entre le sujet géomètre et l'opérativité propre des concepts géométriques dans l'ontologie de l'Éthique ? -- La relation entre Spinoza et le spinozisme -- Le more geometrico -- L'opposition entre une métaphysique de la totalité et une ontologie de l'intégration à l'infini -- Un réalisme de l'infini -- C'est l'idée même d'infini qui porte en soi la puissance. Il s'agit de penser l'effacement de la problématique de la substance au bénéfice de la potentia. Pour penser la potentia, il faut raisonner en termes de continuité : ce concept marque la différence entre deux théories du mouvement, une mécanique statique et une physique dynamique, or, justement, Spinoza pense une physique de la force. Ainsi, la question est : quel est l'écart entre l'actualité de l'infini et l'actualité du fini ? Il y a des rangs d'infinité, ce qui disjoint infini et transcendance -- Substance et puissance. L'effacement de la problématique de la substance au bénéfice de la potentia -- Construire une ontologie de l'infini actuel -- La disjonction entre substance et individu -- L'individu dans l'individualité -- De l'affect à l'acquiescentia -- Les variations du corps sont toujours déjà en même temps des idées : l'âme n'est pas un guetteur du corps. Les corps conviennent entre eux, les idées conviennent entre elles. Il n'y a donc pas de maîtrise de soi mais il y a une jouissance d'appartenir au réel, d'être une partie de l'intellect infini de Dieu. Pas plus que l'acquiescement à soi ne signifie l'autonomie du sujet, le désir, le conatus, n'est une expérience du manque -- Être partie-de -- Appartenance et amour : acquiescentia -- Joie et désir se rapportent à nous en tant que nous agissons ; fermeté et générosité -- Penser la pensée comme de l'événementiel -- Spinoza : méditer la vie S'expérimenter en Dieu comme soi-même éternel est sans doute l'un des arguments de Spinoza qui concentre les plus grandes résistances. En distinguant l'imaginaire de ma mort comme événement et la mortalité comme propriété commune, Spinoza montre que d'autres changements que la mort altèrent le corps de l'enfant, du vieillard, de l'amnésique : le concept d'individu est relativisé, c'est une histoire des relations inter-singulières qui marque l'apparente unité du sujet. Que la plus grande partie de l'esprit soit éternelle ne peut se comprendre comme une partition sur un modèle topique. La connaissance est effet de complétude. C'est ce qui construit l'humanité -- Après les objets de la méditation, le sujet méditant -- Nietzsche lit Spinoza : déplacement et construction -- Généalogie, aphorisme, lecture symptomale, les axes de la lecture de Nietzsche marquent d'abord un ravissement de rencontrer un philosophe qui remet en question la conscience et l'ordre moral. Il n'en subsiste pas moins un ensemble de malentendus liés au romantisme et au vitalisme allemands. Nietzsche constitue des couples de génies comme Spinoza et Goethe par exemple, pour penser une divinisation de l'immédiat contre tous les effets de transcendance. Sa réévaluation du sensible cependant fait obstacle à l'amour intellectuel de Dieu dans lequel il ne voit qu'un effet d'abstraction -- Une généalogie philosophique -- Le maître du regard -- Deux dispositifs d'écriture -- Desanti lisant Spinoza -- Le texte ancien de Desanti sur Spinoza marque la vivacité inaperçue de tout ce qui opère en nous sans nous. Ainsi se rencontrent la démarche spinoziste de l'interprétation et un matérialisme historique qui récuse l'idée d'une production théorique par les conditions sociales. Desanti nomme trois langues, une langue philosophique, une langue militante, une langue mathématique, dispositif qui assigne au sujet la place de muet dans un effet de distorsion : le sujet lecteur est suspendu au sein de la parole d'un autre car loin de penser comme, il s'agit de penser par. Il y a eu des figures discursives inopérantes et sans doute meurtrières dans l'histoire récente, mais la question est de savoir comment ces paroles ont gelé, en des hommes qui ont pu croire penser pour tous. 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Il fallait partir des réfutations de Spinoza pour mesurer, contre le prestige du cogito cartésien et de sa méthode, ce que peut être l'assujettissement du moi à un ordre dont il est l'effet et non le principe. Et ordre se prend en deux sens. Ordre de l'infini actuel auquel la puissance du sujet s'intègre, or en proférant une imputation de spinozisme, les adversaires de Spinoza ont privilégié une théorie de la substance sans travailler sur une théorie de la puissance. Ordre d'un livre jouant de la géométrie comme d'une rhétorique et qui procède par allers et retours. Se placer dans l'Éthique pour la lire, c'est assumer cette détermination du lecteur se constituant par ces déplacements réitérés. 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Mais il faut interroger aussi les styles de réfutation car il arrive que ce qui se présente comme réfutation puisse ne l'être pas et constituer en réalité une défense de Spinoza. En général, ces réfutations travaillent sur une théorie de la substance alors que l'Éthique met en oeuvre, avec le conatus, une théorie de la puissance qui engage une ontologie de l'intégration à l'infini. Mais quel est le rôle que joue alors le more geometrico, opposition entre le sujet géomètre et l'opérativité propre des concepts géométriques dans l'ontologie de l'Éthique ? -- La relation entre Spinoza et le spinozisme -- Le more geometrico -- L'opposition entre une métaphysique de la totalité et une ontologie de l'intégration à l'infini -- Un réalisme de l'infini -- C'est l'idée même d'infini qui porte en soi la puissance. Il s'agit de penser l'effacement de la problématique de la substance au bénéfice de la potentia. 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C'est ce qui construit l'humanité -- Après les objets de la méditation, le sujet méditant -- Nietzsche lit Spinoza : déplacement et construction -- Généalogie, aphorisme, lecture symptomale, les axes de la lecture de Nietzsche marquent d'abord un ravissement de rencontrer un philosophe qui remet en question la conscience et l'ordre moral. Il n'en subsiste pas moins un ensemble de malentendus liés au romantisme et au vitalisme allemands. Nietzsche constitue des couples de génies comme Spinoza et Goethe par exemple, pour penser une divinisation de l'immédiat contre tous les effets de transcendance. Sa réévaluation du sensible cependant fait obstacle à l'amour intellectuel de Dieu dans lequel il ne voit qu'un effet d'abstraction -- Une généalogie philosophique -- Le maître du regard -- Deux dispositifs d'écriture -- Desanti lisant Spinoza -- Le texte ancien de Desanti sur Spinoza marque la vivacité inaperçue de tout ce qui opère en nous sans nous. Ainsi se rencontrent la démarche spinoziste de l'interprétation et un matérialisme historique qui récuse l'idée d'une production théorique par les conditions sociales. Desanti nomme trois langues, une langue philosophique, une langue militante, une langue mathématique, dispositif qui assigne au sujet la place de muet dans un effet de distorsion : le sujet lecteur est suspendu au sein de la parole d'un autre car loin de penser comme, il s'agit de penser par. Il y a eu des figures discursives inopérantes et sans doute meurtrières dans l'histoire récente, mais la question est de savoir comment ces paroles ont gelé, en des hommes qui ont pu croire penser pour tous. 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