Vepra: 23 Populli i ndaluar
Gespeichert in:
1. Verfasser: | |
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Format: | Buch |
Sprache: | Albanian |
Veröffentlicht: |
Prishtinë
Inst. Albanologjik
2010
|
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Inhaltsverzeichnis Abstract |
Beschreibung: | Zsfassung in franz. Sprache |
Beschreibung: | 511 S. |
ISBN: | 9789951596275 |
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PASQYRA E LËNDËS
PARATHËNIE
.7
SHQIPTARËT
-
POPULL
I
ND ALUAR
.12
DYFYTYRËSIA
E POLITIKÉS
.42
AKADEMIK
APO
CENSOR.
50
SHKRIMTARËT
SI PROPAGANDISTE
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ALBANOLOGJINË DHE SHQIPËRINË
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LETËR SHKRIMTARËVE SERBE
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MOBILIZIMI
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DEMAGOGJL\
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.220
DISFATA E
VJERSHËTORIT
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.237
509
SERBËT DHE SHQIPTARËT NESËR
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VULLNET TË
MIRÉ
.287
AKUZA
PA PRECEDENCE
.296
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VEND SE
REPUBLIKE
-
AS ÇEREK AUTONOMIE
305
ALBANIZIMI
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.320
HARRESA
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.333
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PERSEKUTUAR:
584.373
VETA
.341
PENDESË OSE PËRNDJEKJE
.351
NDËRMJET DIFERENCIMIT DHE IZOLIMIT
.359
DOBRICA QOSIQI DHE ÇËSHTJA SHQIPTARE
.370
KOSOVA
-
GJYKATË
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.397
AGRESIÓN
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LIRITË
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NJERIUT DHE TË POPULLIT
.410
LETËR
E
HAPUR KRYETARIT TË
QEVERISË JUGOSLLAVE,
ANTE MARKOVIQ
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TERRORI
SHTETËROR NË
VEND TË DIALOGUT DEMOKRATIK
.429
POPULLI SHQIPTAR NË
JUGOSLLAVI ËSHTË
I
RREZIKUAR
.439
POLICIA
SI FAT
.443
SERBIA
-
NDËRGJEGJE
E
TRADHTUAR
E NJERËZIMIT
.454
PËRFUNDIMI
.469
RÉSUMÉ
.483
SHËNIME BIBLIOGRAFIKE
.499
510
TREGUESI I
EMRAVE
.503
PASQYRA
E LËNDËS
.509
511
RESUMÉ
Ljes
Albanais en Yougoslavie sont le peuple le plus
opprimé et le plus persécute du monde après la seconde guerre
mondiale". Ce jugement fut porté par un des membres du Comité
International de Helsinki pour les Droits de l'Homme.
"Le peuple albanais du Kosovo est victime de la politique
serbe de génocide. Ce peuple est cependant, Messieurs, un peuple
de l'Europe". Cet autre jugement fut exprimé par un député au
Parlement européen à Strasbourg, le soir du
12
juillet
1990
au
cours de la discussion portant sur la Résolution du Kosovo.
"Par la violence que la Serbie exerce sur le peuple albanais du
Kosovo, elle a trahi la conscience humaine". Ce troisième
jugement fut formulé par un autre député au cours de sa
discussion relative à la Résolution du Kosovo.
Le problème des Albanais en Yougoslavie, désigné par le
syntagme
«
le problème de Kosovo
»,
est aujourd'hui un problème
dont s'occupent différents comités, conseils et organisations de
l'Europe pour les Droits de l'Homme, ainsi que les
gouvernements de l'Europe et des Etats-Unis. Le problème de
Kosovo est aujourd'hui une question dont s'occupent les
institutions internationales les plus importantes, du ConseU et du
Parlement européens jusqu'aux États-Unis, parce que le régime
serbe au Kosovo
-
un régime lié aux idées périmées qui tient a
résumer le passé à ses versions les plus tragiques, un régime qui
s'oppose en fait aux nouveaux procès démocratiques en
Yougoslavie, c'est-a-dire un régime qui fait de l'opposition à la
logique historique
-
viole gravement les principes démocratiques
et moraux de l'humanité.
I.
En tant que descendants des Illyriens, les Albanais sont
aborigènes au Kosovo: ils y sont le peuple le plus ancien.
483
Les Slaves, venus aux Balkans à la fin du Veme et au début du
VIemc siècles, après avoir fondé leur État a Rashka, n'ont pénétré
au Kosovo qu'a la fin du
ХІГШС
siècle, ou ils trouvèrent les
Albanais sous la domination de l'Empire byzantin. L'édification
des églises orthodoxes au Kosovo, tenues par les Serbes comme
leurs monuments historiques et culturels, a commence a l'époque
de l'Empire byzantin, et les Albanais, étant eux aussi des chrétiens
-
orthodoxes et catholiques
-
ont pris part de manière active a leur
édification. A la fin du XIXème et au début du XXème siècles,
lorsque la Serbie avait déjà élaboré le plan de son extension aux
Balkans, la présence de ces églises au Kosovo était utilisée par les
milieux politiques, diplomatiques et intellectuels serbes pour
fonder leur thèse sur leur prétendu droit historique au Kosovo,
quoique les Serbes y soient une minorité tardivement venue. Dans
les guerres balkaniques, la Serbie envahit le Kosovo qui avait déjà
été pendant presque cinq siècles occupe par l'Empire ottoman, et,
en s'appuyant sur ces églises-là, le proclamait comme son
territoire! A la Conférence de Londres, en
1913,
et à la
Conférence de Versailles, en
1919,
les grandes puissances de
l'Europe se sont accommodées, sous la pression de la Russie
tsariste, de l'envahissement du Kosovo par le Royaume serbe, tout
en désavouant ainsi, au peuple aborigène majoritaire, ce même
droit qu'elles avaient naguère offert à l'humanité au nom de la
gloire de la civilisation: le droit à l'autodétermination. Le peuple
albanais était ainsi divisé en deux: l'invité vit hors de son Etat
albanais. Des ethnographes et des historiens, qui pensaient
uniquement aux Balkans, sans tenir compte du rapport des forces
et des intérêts politiques, disaient: l'Albanie est restée à l'instar
d'un corps d'homme dont on a coupé les extrémités: bras et
jambes; elle n'a pas de conditions d'existence, car le Kosovo fut
détaché de son tout naturel auquel il avait toujours appartenu.
Aussi une grande injustice historique était-elle commise et aux
Balkans était créé un problème tragique: le problème albanais. Les
grands États européens, qui ont rédigé la carte politique des
Balkans, sont conscients aujourd'hui d'avoir engendré ainsi le
484
problème albanais qui est actuellement le problème le plus grave,
voire le plus tragique, des Balkans.
2.
Selon les données publiées dans la presse serbe, dont les
institutions du pouvoir serbe font si fréquemment usage, les
Albanais constituent actuellement
90
ou
92%
des habitants de
Kosovo. Le pourcentage si grand des Albanais au Kosovo a
toujours inspiré l'agressivité de la politique et de la police serbes
contre eux. Quand il s'agit du nombre des Albanais au Kosovo, les
fonctionnaires serbes oublient exprès que les Albanais étaient,
même auparavant, majoritaires au Kosovo. Dimitrije Tucoviq,
l'intellectuel renommé serbe, qui a pris part aux guerres
balkaniques, où il a est tué d'une balle au dos, a écrit que les
soldats serbes au Kosovo étaient sur un sol étranger
:
sur le sol
des Albanais. Au printemps de l'année
1913,
Janko Vukotiq,
le
général de l'armée monténégrine, écrivait de Pejë à son roi Nikolla
que cette ville et ses environs comprenaient
40.000
habitants, dont
quelque
400
serbes seulement. Durant l'entre-deux guerres
mondiales, la Serbie fit de très grands efforts pour changer la
structure ethnique de la population du Kosovo, de la Macédoine
et du Monténégro ayant été auparavant envahis par elle-même et
désignés par son nom
-
naturellement
-,
au détriment des
Albanais. La colonisation de ces territoires par les Serbes et les
Monténégrins n'était qu'une des mesures prises par la Serbie dans
cette intention. À la demande du pouvoir serbe, l'académicien
Vasa Qubriloviq
rédigea en
1937
un projet dont le but fut "la
résolution du problème des Albanais", où furent prévues
différentes mesures de génocide pour rendre aux Albanais la vie
dure, impossible, et pour les contraindre à l'émigration
:
en
1938,
le Royaume de Yougoslavie passa avec la Turquie un contrat sur
l'exode des musulmans (Albanais) de Yougoslavie. D'efforts
pareils, si ce n'est "pour résoudre définitivement le problème
albanais", du moins pour diminuer le nombre d'Albanais au
Kosovo, en Macédoine et au Monténégro, ne cessèrent pas même
après la seconde guerre mondiale. A la fin de
1944,
le pouvoir des
partisans s'adressa de nouveau à l'académicien Qubriloviq pour
485
rédiger un nouveau projet portant sur la résolution de la question
des minorités nationales en Yougoslavie, où avait été prévus
l'expulsion des
Volksdeutscher de
Voïvodina et l'exode des
Albanais du Kosovo, de Macédoine et de Monténégro. Les
accusations, les poursuites, les procès politiques tramés, les peines,
les emprisonnements, les organisations politiques clandestines,
antiyougoslaves, controversées, les agents pro-occidentaux
apocryphes fabriqués dès les premiers jours d'après la guerre,
l'action de ramassage des armes inexistantes parmi les Albanais, les
Hquidations ourdies des personnes, le plus souvent à proximité de
la frontière albanaise
-
tout ceci ne visait qu'à créer une
atmosphère insupportable pour contraindre les Albanais d'émigrer
de Yougoslavie.
Il est évident, à partir de ces données-là, que la violence et la
terreur générées par la Serbie envers les Albanais n'ont pas
commencées il y a seulement dix ans, comme on le pense dans les
milieux politiques de l'Occident où l'on ne connaît pas bien les
rapports serbo-albanais. On peut dire en revanche que la violence
et la terreur serbes contre les Albanais ont commencées il y a
78
ans, à compter de l'époque où la Serbie a occupé le Kosovo. Cette
violence a tout de même connu une petite pause
:
de
1966,
avec la
compromission et la chute politique d'Aleksandar Rankoviq,
ministre serbe de la police yougoslave
;
jusqu'en
1980,
quoique,
même pendant ce laps de temps, les prisons serbes ne fussent pas
sans prisonniers politiques albanais. La continuité de cette
violence témoigne de façon évidente que la Serbie n'a jamais
supporté que les Albanais soient au Kosovo sur le même pied
d'égalité que les autres populations yougoslaves, ce qui est
démontré de manière drastique au cours de cette dernière décade
que l'on peut considérer comme les plus dures et les plus tragiques
années du peuple albanais.
3.
Si le Kosovo est pour la Serbie une terre occupée par le
prince serbe Nemanja à la fin du XIIème siècle, puis par le
Royaume serbe en
1912
et, encore, si de
90
à
92%
d'habitants du
Kosovo sont des Albanais, une question se pose alors
:
pourquoi
486
la Serbie emploie-t-elle tous les moyens de violence, même au
risque de se compromettre sérieusement sur le plan international,
pour garder le Kosovo sous sa domination
?
N'est-ce pas en
raison des
8
à
10%
de population slave vivant au Kosovo
?
N'est-
ce pas en raison de ses monuments historiques? N'est-ce pas pour
des motifs de stratégie militaire
?
La politique serbe de
domination, de violence et de terreur au Kosovo s'inspire de sa
tradition impériale et celle de l'hégémonie aux Balkans d'une part,
et des intérêts économiques de l'autre. Malgré la reconnaissance
d'un quart d'autonomie aux Albanais, le Kosovo a toujours été
traité comme une colonie de Serbie, c'est-à-dire de Yougoslavie.
La structure économique du Kosovo témoigne équitablement de
sa position d'une colonie exploitée. On lui a pris toutes les
matières premières, soit gratuitement, soit à vil prix. Du Kosovo
est recrutée la main d'uvre qui fut payée aux plus bas prix que
l'on puisse s'imaginer actuellement. Les Albanais en Yougoslavie
sont prédéterminés aux travaux les plus durs, c'est-à-dire aux
travaux que les autres en Yougoslavie n'acceptent pas volontiers.
Quoique le nombre des habitants du Kosovo soit plus grand que
celui de la Macédoine, presque
equivalenza
celui de la Slovénie, le
nombre des embauchés au Kosovo est, en en revanche,
approximativement trois fois moins grand que celui en Macédoine
ou bien quatre fois moins grand que celui en Slovénie. La
politique colonialiste de la Serbie au Kosovo se trahit par les
rapports réciproques des Albanais, des Serbes et des
Monténégrins embauchés. Même au cours des années
1966-1980,
qui comptent parmi les années relativement propices à l'égard des
Albanais, étaient embauchés au Kosovo selon les ratios suivants
:
les Monténégrins un sur trois, les Serbes un sur quatre, tandis que
celui des Albanais était d'un sur douze. Une politique pareille a
actuellement réduit les Albanais à l'état du peuple le plus pauvre
de l'Europe, bien qu'ils habitent sur ses plus grandes richesses
souterraines.
4.
Aux réunions de protestations des étudiants albanais et, en
général, de la jeunesse scolaire, en
1981,
où l'on a protesté contre
487
la politique colonialiste de la Serbie au Kosovo, fut également
posée la revendication de reconnaître à la région autonome du
Kosovo le statut d'unité
federative
au même pied d'égalité que les
autres unités, c'est-à-dire de lui reconnaître le statut de
République. Cette revendication des étudiants albanais, pacifique
et démocratique, fut utilisée par la Serbie, au début pour
entreprendre une propagande inouïe anti-albanaise et, ensuite,
pour passer à une violence et à une terreur extraordinaires contre
le peuple albanais, où elle parvint à encadrer même les institutions
fédérales. Cette propagande spécialisée aux écoles les plus brutales
de notre siècle, fut au début appuyée sur la notion bolchevique de
contre-révolution ainsi que sur toute une série d'autres notions,
telles que le nationalisme, le chauvinisme, le séparatisme et
l'irrévérence, auxquelles la Serbie avait recours pour déférer les
Albanais à ses tribunaux. Au bout de quelques années, lorsque la
Serbie était persuadée qu'au moyen de la propagande basée sur la
notion de contre-révolution, elle n'aurait pas la faveur des milieux
politiques et intellectuels du monde démocratique, on y forgea
rapidement d'autres notions par lesquelles elle espérait pénétrer
facilement au marché politique de l'Occident: on attribuait aux
Albanais les notions de terrorisme et de fondamentalisme. La
Serbie accusait les jeunes gens albanais de terrorisme sans aucun
témoignage qui pouvait prouver que leurs revendications étaient
accompagnées de violences. La Serbie accusait les Albanais d'être
des fondamentalistes musulmans, mais elle n'a jamais réussi à
démontrer un phénomène, un comportement ou une activité
fondamentalistes au cours de l'histoire ou de l'actualité. Les
mensonges de la propagande serbe furent démentis dès que le
monde apprit que les Albanais n'était pas seulement des
musulmans, mais qu'ils appartenaient en fait à trois confessions
:
catholique, orthodoxe et islamique, et qu'au cours de leur histoire
ils n'ont jamais fait de guerres de religion et, que, en tant que
peuple à trois confessions, ils sont très tolérants. Si la politique
serbe n'a pas réussi à offrir des arguments concrets pour prouver
le terrorisme et le fondamentalisme musulmans des Albanais, en
488
revanche elle n'a pas réussi à cacher les phénomènes du
fondamentalisme orthodoxe, manifestés au cours de la prétendue
"révolution antibureaucratique" soit à travers l'iconographie
orthodoxe soit à travers les slogans extrêmes qui frappent par
l'intolérance religieuse, nationale et politique envers les Croates,
les Slovènes, les Musulmans et surtout envers les Albanais.
5.
De pair avec la propagande anti-albanaise, qui s'est traduite
dans l'esprit des Albanais par une terreur serbe, le régime serbe a
appliqué au Kosovo encore une autre mesure particulière de sa
violence politique
:
la prétendue
differentiation
idéo-politique. Et
ce n'est pas une
differentiation
idéo-politique que les communistes
s'appliquent à l'intérieur de leurs rangs pour régler leurs comptes
réciproques. La
differentiation
idéo-politique au Kosovo, jusqu'au
début de
1990,
lorsque le pluralisme politique du parti devint légal
en Yougoslavie, était donc une poursuite brutale, politique des
Albanais, abstraction faite de s"ils étaient ou non membres du
parti. C'était donc une poursuite brutale et politique des Albanais,
de leurs familles, du cadre professionnel, pédagogique, éducatif,
enseignant, scientifique, ainsi que des intellectuels et des créateurs
de tous les domaines de l'art et de la science. La
differentiation
idéo-politique au Kosovo était davantage un débauchage total des
Albanais, une chasse des Albanais des usines, des bureaux, des
écoles. Au cours du processus de cette
differentiation,
c'est-à-dire
de cette discrimination nationale des Albanais, quantité d'enfants
sont privés de leur droit de continuer la scolarisation
;
quantité de
jeunes gens sont privés de leur droit de faire les études
universitaires en raison de la "faute" politique et idéologique du
père ou de la mère, du frère ou de la sur, de l'oncle ou de la tante
;
quantité de leurs parents sont privés de leur droit d'être
embauchés, d'entrer au service d'entreprises sociales, d'entreprises
de l'État ou privées, même d'ouvrir des magasins privés, tandis
qu'une autre quantité d'eux, principalement instituteurs et
professeurs, sont renvoyés de leurs postes de travail comme
retenus d'inspirer à la jeunesse leur doctrine. La
differentiation
idéo-politique et la conformité moralo-politique, en tant que deux
489
catégories bolcheviques, au moyen desquelles on viole gravement
les droits et les libertés de l'Homme, sont ainsi devenues des
mesures brutales que le régime serbe applique avec fermeté au
Kosovo: primo, pour diminuer le nombre des Albanais
embauchés, spécialement le nombre de ceux qui s'occupent de
l'enseignement et de l'éducation, et secundo, pour augmenter le
nombre de ceux qui, fuyant devant la terreur ou étant à la
recherche du travail, vont chercher leurs fortunes ailleurs
!
6.
La terreur propagandiste et politique contre les Albanais au
Kosovo, en Macédoine et au Monténégro a continuellement été
accompagnée de la terreur policière. A partir du mois de mars
1981,
la Yougoslavie, naturellement contrainte par la Serbie, la
Macédoine et le Monténégro, a quatre fois appliqué l'état de siège
et des mesures extraordinaires. C'est en recourant aux tanks, aux
blindés, aux avions et aux hélicoptères militaires, aux gaz
lacrymogènes de différentes combinaisons chimiques, aux tueries,
aux meurtrissures, aux mutilations, aux empoisonnement et aux
jugements, que la Serbie répond à tous les comportements et
revendications des Albanais, sans prendre en considération le fait
qu'ils se mettent en grève ou réclament le droit d'organisation
politique, sans attacher de l'importance au fait qu'ils revendiquent
la démocratie ou la République, sans tenir compte de l'endroit où
ces demandes sont articulées
-
à l'intérieur ou en pleine rue
!
A compter du mois de mars
1981
jusqu'au mois de mars
1990,
le régime serbe a privé du droit de vivre beaucoup
d'Albanais. Beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles, même
d'enfants, sont tués. Uniquement entre les mois de février
1989
et
de mars
1990,
le régime serbe a privé du droit de vivre
74
personnes pour l'unique raison qu'ils ont pris part aux réunions de
protestations dont ils ont acclamé les mots d'ordre
:
de la
démocratie, de la liberté
!
Beaucoup de jeunes Albanais sont
grièvement blessés par des balles dum-dum interdites depuis
1899,
et rien qu'au mois de février
1990
leur nombre atteint le chiffre de
207
personnes. Entre-temps, un nombre d'Albanais "se suicident"
au cours de la procédure policière; un autre nombre d'eux "se
490
suicident" au cours du service militaire dans l'Armée populaire
yougoslave; un troisième nombre d'eux "se trouvent tués" à
travers champs et montagnes; un quatrième nombre d'eux "se
trouvent noyés" dans les fleuves; un cinquième nombre d'eux
"sont perdus" à jamais sans traces
!
7.
Selon les données officielles, à partir du mois de mars
1981
et jusqu'au mois d'octobre
1988, 584.373
Albanais de tous les âges
et de deux sexes, dont
75.000
sont poursuivis pénalement, ont été
maltraités à la police et aux tribunaux. À partir du mois d'octobre
1988
et jusqu'au mois d'octobre
1990,
où se rédige la conclusion
du livre, le nombre des Albanais maltraités par la police et aux
tribunaux a beaucoup augmenté, véritablement beaucoup,
puisque, depuis lors les persécutions, les mauvais traitements, les
humiliations, les mutilations, les poursuites et les enquêtes
policières, les emprisonnements, les jugements et les peines des
Albanais au Kosovo, ont continué avec une plus grande intensité.
Si l'on ajoute à ce nombre déjà tragique le nombre des Albanais
poursuivis et persécutés, battus et mutilés, enquêtes par la police
et privés de liberté, traduits en justice et punis non pas seulement
au Kosovo mais aussi en Macédoine, au Monténégro et à l'Armée
populaire de Yougoslavie (d'où sont, si souvent, renvoyés aux
mères albanaises leurs fils enfermés dans les cercueils avec
l'annotation: "suicidés"), on peut s'imaginer d'une manière plus ou
moins complète la violence et la terreur qui s'exerce actuellement
contre le peuple albanais en Yougoslavie. On n'a jamais su le
nombre exact des Albanais prisonniers politiques en Yougoslavie;
quoi qu'il en soit, les prisons serbes ne possédaient pas
suffisamment de places pour détenir tous les prisonniers albanais
et c'est une raison pour laquelle une quantité d'eux étaient envoyés
au Monténégro, en Bosnie et Herzégovine, en Croatie et en
Slovénie pour purger leurs peines. Les prisonniers albanais du
Kosovo ne sont pas envoyés en Macédoine, parce que les prisons
de celle-ci étaient déjà pleines de prisonniers albanais. Quoique ce
nombre soit actuellement moindre, il y a cependant encore dans
les prisons serbes beaucoup de prisonniers politiques albanais,
491
parmi lesquels certains y sont depuis dix ans. Dans les prisons
serbes régnent des conditions particulièrement dures, et pour les
Albanais ces conditions sont encore plus dures. Ce sont des
prisons bolcheviques, et pour les Albanais ce sont encore des
prisons serbes. Les instructions, qui peuvent durer jusqu'à neuf
mois, parfois encore davantage, présentent une tragédie
particulière pour les prisonniers albanais. Les jeunes qui y ont
purgé leurs peines dépeignent les méthodes et les moyens que la
police exerçait sur eux au cours des enquêtes. Un nombre d'eux en
sortent avec de graves conséquences psychiques et physiques.
Quelques uns passent des mois et des années aux hôpitaux pour
s'y faire soigner de traumatismes psychiques ou de maladies
rénales
-
comme de maladies contractées le plus souvent en
prison.
8.
Aux mois de février et de mars
1989,
le régime serbe a
exercé de nouveau sur le peuple albanais une sorte spéciale de
terreur d'État: c'est l'isolement. Ont été isoles hors du Kosovo, en
Serbie,
245
intellectuels albanais, albanologues, ingénieurs, juristes,
économistes, écrivains, savants, professeurs d'université,
fonctionnaires politiques, directeurs d'entreprises. En
1981,
il y
avait aussi des opposants albanais. Mais à l'époque, leur nombre
ne fut pas publié, et en conséquence on l'ignorera pour jamais. On
suppose, en revanche, que ce nombre fut plus grand que celui de
1989 !
Cette terreur de l'État que l'on dénomme
«
isolement
»
ou
que l'on peut dénommer
«
confinement
», «
internement
»,
la
police elle-même la dénomme par euphémisme comme
«
changement de domicile
» !
Ceux qui furent isolés ne pouvaient
ne pouvaient recevoir de visite de leur famille, ni être défendus par
un avocat, ni interroges par le juge. Ils furent, du début à la fin, à
la merci de la police et des organes de la Sécurité d'État: de la
UDB
!
Les tortures endurées par un nombre d'opposants, à partir
du moment où le groupe de
7-8
policiers et civils de la Sécurité
d'Etat, hommes et femmes, viennent les prendre et jusqu'au
moment ou ils sont renvoyés à leurs domiciles habituels,
témoignent que les Albanais sont des citoyens sans protection,
492
que la police serbe peut incarcérer, interner, persécuter, mutiler et
tuer sans endosser de responsabilité pour des crimes semblables.
9.
Des conséquences particulièrement tragiques dans la vie
des Albanais proviennent des expéditions punitives de la police
que le régime serbe organise dans les villages albanais du Kosovo.
Ces expéditions punitives s'appuient sur la devise fasciste
formulée par un ex-fonctionnaire qui s'est toujours distingue par
sa promptitude à persécuter les Albanais
:
"Si nous voulons jeter à
genoux les Albanais, il faut pénétrer dans leurs villages et vider
leurs huches à pétrir"
!
De telles expéditions punitives sont
entreprises plusieurs fois au Kosovo. Le village de
Pollate
en est
un parmi beaucoup d'autres, village albanais ruiné par les
expéditions policières. Les expéditions punitives s'effectuent
d'habitude selon le
scenario
suivant
:
avant l'aurore, le village est
entouré par des tanks, des blindés et des unités de polices ou
même de soldats. Les policiers prennent leurs positions juste à
côté des maisons désignées pour être perquisitionnées. Ensuite,
ces maisons sont criblées de rafales de fusils mitrailleurs. Les
paysans qui ont le mauvais destin de sortir à la fenêtre ou à la
porte pour voir ce qui se passe ne verront le matin suivant. Les
polices réchauffés par l'alcool bu auparavant pénètrent par la suite
dans les maisons; ils saluent les vieillards en mettant de la cendre
dans les verres d'eau; ils lient les mains aux hommes dont les
noms avaient d'avance été notés
;
ils ramassent les parures de
bijoux des femmes et les devises qu'ils trouvent dans les caisses de
famille. Les femmes qui résistent et objectent sont tirées par les
cheveux à côté des pitzgauer
;
puis,
Дѕ
rejoignent la base
!
Quoique
le régime justifie les crimes de ces expéditions punitives par la
collecte des armes que les paysans albanais cachent, il n'y a aucun
doute que ces expéditions s'organisent afin de terrifier les paysans
albanais, en particulier leurs jeunes successeurs et les pousser ainsi
à chercher le salut ailleurs
:
dans les pays de l'Europe Occidentale,
en Turquie et aux Etats-Unis.
10.
A partir du mois de juillet
1990,
la politique de
l'occupation serbe au Kosovo est "complétée" par de nouvelles
493
formes
de violence et de terreur. La Serbie a spolié le
23
mars
1989
au Kosovo soumis à l'état de siège à l'aide de tanks, de
blindés, d'hélicoptères, d'avions, de l'armée et de la police, le quart
de son autonomie conforme à la Constitution de
1974.
Le
5
juillet
1990,
la Serbie a mis en suspension les fonctions de l'Assemblée
du Kosovo, de son Conseil exécutif, clos la Radio et la Télévision,
interdit la publication des quotidiens en albanais. Quoique le
régime serbe ait auparavant pris soin de diminuer le nombre des
Albanais embauchés, de juillet à octobre
1990,
il a licencié plus de
20.000
Albanais en prétextant qu'ils ne font pas cause commune
des mesures temporaires prescrites par le régime serbe aux
entreprises du Kosovo. Au cours du seul mois de septembre
1990,
10.672
Albanais sont licenciés sous le prétexte d'avoir pris part à la
grève du
3
septembre. Tout comme l'organisation des expéditions
punitives, le licenciement massif des Albanais a pour but d'inciter
la jeunesse albanaise à abandonner le Kosovo et à céder de cette
manière la place aux Serbes et aux Monténégrins que la Serbie y
amène et a l'intention d'y amener.
11.
Le répertoire de la violence et de la terreur du régime
serbe au Kosovo s'est montré inépuisable jusqu'à présent. Après
l'empoisonnement des élèves des primaires et des secondaires au
printemps de
1990,
le régime serbe s'est mis à licencier les
médecins albanais, et avec eux quantités de sages-femmes,
d'infirmières, de laborantins. Une centaine de spécialistes
renommés sont licenciés, à savoir des docteurs es sciences ou des
professeurs de la Faculté de médecine à Pristina. Les médecins qui
refusent à se soumettre aux directeurs et aux chefs serbes que le
régime de l'occupation serbe a nommés le
5
juillet
1990,
seront,
mains liées et canons de fusils mitrailleurs au dos, renvoyés des
cliniques. Après le licenciement des médecins et du personnel
médical albanais, des maisons privées deviennent de petits
hôpitaux où sont traités les malades albanais
!
Mais qu'arrivera-t-il
aux patients qui sont grièvement malades? Le vrai but de
licenciement des meilleurs médecins albanais atteint son apogée au
494
début du mois d'octobre avec la clôture de la Faculté de médecine
pour les Albanais
!
12.
Les données présentées témoignent que la politique de la
Serbie a soumis le peuple albanais à la violence politique, policière,
culturelle, économique, sociale et sanitaire. C'est une politique où
sont unis la cruauté bolchevique et le chauvinisme serbe anti¬
albanais qui, sous les yeux du monde démocratique, a transformé
le Kosovo en tribunal, en prison, en camp collectif des Albanais.
C'est une politique qui a provoqué au peuple albanais de graves
blessures physiques et psychiques; c'est une politique qui a
dépouillé le peuple albanais de son droit au progrès matériel
;
c'est
une politique qui a dépouillé le peuple albanais du droit au
développement intellectuel et culturel; c'est une politique qui a
dépouillé le peuple albanais du droit de s'informer à temps et de
façon objective dans sa langue
;
c'est une politique qui a dépouillé
le peuple albanais de son droit à la protection sanitaire; c'est une
politique qui a dépouillé le peuple albanais de ses droits politiques
et civils; c'est une politique qui a réduit le peuple albanais à l'état
d'une vie extrêmement pénible de son histoire, où sont menacées
son identité et son intégrité
;
c'est une politique qui a
effectivement amené le peuple albanais à l'état le plus tragique de
choses, où son être, qui est sur son propre sol, ce sol où ce peuple
a existé toute son histoire durant, est sérieusement mis en danger.
C'est une politique de génocide qui, en menaçant l'être du peuple
albanais et les autres peuples de la Yougoslavie, a amené celle-ci
au bord de l'abîme de la guerre civile, -mettant ainsi en danger la
paix aux Balkans et en Europe.
13.
C'est un droit naturel de chaque peuple de conquérir la
liberté. C'est un droit naturel des Albanais en Yougoslavie aussi de
conquérir leur liberté. La violence et la terreur que les Albanais
connaissent depuis
1912,
ainsi que la violence et la terreur qu'ils
éprouvent depuis
1981,
font de leur droit naturel de conquérir la
liberté un impératif de leur être historique. En partant de
l'expérience tragique qu'ils ont, d'une part, et du droit naturel qui
leur appartient, de l'autre, les délégués de l'Assemblée du Kosovo,
495
en tant que représentants légitimes du peuple albanais, ont
proclamé le
2
juillet
1990
la Déclaration constitutionnelle du
Kosovo libre et indépendant dans le cadre de la Fédération ou de
la Confédération yougoslaves, et ont approuvé le
7
septembre
1990
la Constitution de la République de Kosovo. À cette
expression démocratique de la volonté politique du peuple
albanais, en tant que majoritaire au Kosovo, la Serbie a répondu
par les représailles et par l'occupation du Kosovo. On a vu
clairement encore une fois que pour la politique chauvine de la
Serbie au Kosovo, les Albanais ne sont qu'une "minorité"
nationale, dont la volonté est prête à opprimer cruellement en
appliquant tous les moyens policiers et militaires!
Les Albanais en Yougoslavie ne sauraient pas, cependant,
être une minorité nationale, car les minorités nationales sont
seulement les groupes ethniques qui constituent une minorité par
rapport au peuple auquel
Дѕ
appartiennent, au point de vue
ethnique ou par rapport aux peuples avec lesquels ils vivent en
communauté à l'intérieur du même Etat. Les Albanais en
Yougoslavie ne sont pas une minorité nationale par rapport aux
Albanais d'Albanie, car il y vit autant d'Albanais qu'en Albanie
:
quelque trois millions. Les Albanais ne sont pas non plus une
minorité nationale par rapport à certains peuples qui sont
éléments constitutifs de l'Etat yougoslave, car en Yougoslavie il y
a autant d'Albanais que de Slovènes, plus que de Musulmans, une
fois et demie plus que de Macédoniens et quatre fois et demie plus
que de Monténégrins, qui jouissent pourtant de leurs républiques.
Les Albanais en Yougoslavie sont, par conséquent, un peuple, et,
en tant qu'un peuple, il leur appartient le droit suprême à la
Fédération ou à la Confédération yougoslaves. C'est-à-dire qu'il
leur appartient le droit de reconnaître au Kosovo, territoire où ils
ont habité en une ethnie compacte les siècles durant, le statut de la
République. Néanmoins, la Serbie refuse de considérer les
revendications des Albanais, car au Kosovo eue s'oppose au droit
et à la justice, au principe d'égalité et d'autodétermination des
496
peuples, voire à la logique historique, à l'inclination de la réalité
actuelle de l'Europe
!
Le peuple albanais n'a jamais opprimé un autre peuple; il ne
le veut pas non plus actuellement; le peuple albanais veut
seulement qu'on lui permette d'être le forgeron de son propre
destin; le peuple albanais veut seulement qu'on lui permette de
réaliser ce qui lui appartient à la base des principes de la
démocratie et de la conscience humaines: avoir ses droits
suprêmes et prendre les responsabilités suprêmes à la
communauté des peuples.
L'Europe qui a rédigé la carte politique des Balkans, en créant
ainsi le problème albanais en tant que problème tragique des
Balkans, l'Europe donc, est obligée au point de vue historique et
moral de contribuer à la juste résolution de ce problème. Et non
pas seulement l'Europe, mais les États-Unis aussi, qui sont
devenus le symbole de la démocratie et de la justice universelles.
L'Europe et les États-Unis, qui ont offert à l'humanité l'idée
de l'égalité, de l'autodétermination et de l'entente parmi les
peuples, on rappelé par leurs résolutions à la Serbie, plusieurs fois
déjà, qu'il n'y a rien de plus faible de l'idée périmée. Si les
puissances colonialistes ont jusqu'à aujourd'hui cédé leurs colonies
aux peuples qui y vivent, il est inadmissible qu'au berceau de la
civilisation européenne
-
aux Balkans
-
la Serbie se comporte à
l'instar d'une puissance colonialiste. Il faut cependant rappeler à la
Serbie qu'il n'y a rien de plus fort que l'idée dont le temps est
venu. L'idée de la République des Albanais en Yougoslavie, l'idée
de la République du Kosovo, est l'une de ces idées dont le temps
est venu
;
c'est une idée qui est devenue partie intégrante de la
conscience du peuple albanais; c'est une idée qui ne peut pas
s'éteindre jusqu'à sa réalisation définitive.
Je prends l'histoire à témoin que: LE BUT QU'UN PEUPLE
OPPRIMÉ VISE SERA ABSOLUMENT ATTEINT.
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