Paleolit Srbije:
Gespeichert in:
1. Verfasser: | |
---|---|
Format: | Buch |
Veröffentlicht: |
Aranđelovac
Muzej [u.a.]
1988
|
Schlagworte: | |
Online-Zugang: | Inhaltsverzeichnis Abstract |
Beschreibung: | 134 S. Ill. |
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САДРЖАЈ
УВОД.
. 7
СПЕЛЕОЛОШКО-ГЕОЛОШКА
И
ПАЛЕОНТОЛОШКО-
-КЛИМАТОЛОШКА СЛИКА СРБИЈЕ
У
ПАЛЕОЛИТСКО
ДОБА
. 17
Миланковићева
теорија инсолаиџје
у тартару. ЗО
ПРВА СТАНИШТА ПАЛЕОЛИТСКИХ ЉУДИ
У
СРБИЈИ
. 33
Јеринина
пећина
. 35
Геолошка стратификација
.,. 44
Археолошки
налази
палеопитеке културе
. 47
Пећина
Рисована
. 55
Археолошка, палеонтолошка
и
І
еолошка истраживања
у Рисовачи
. 62
Геолошка
истраживања
. 66
ПалеонШолошки
инвентар Рисоваче
. 69
Артефакта
. 75
Археолошко блаіо Рисоваче
. 88
ЕЛЕМЕНТИ СТЕПСКЕ КУЛТУРЕ У
ПАЛЕОЛИТУ
СРБИЈЕ
. 93
ЧОВЕК
ЈЕРИНИНЕ
И РИСОВАЧКЕ
ПЕЋИНЕ
. 107
Најстарије оруђе
—
од палеолита до данас
. 107
Епохе палеолита
. 107
Антички
писци
о првобитним
људима
. 109
Палеопитека уметносш као
израз
јединства
лудскої
рода
. 112
Место и знача/ ватре у животу прачовека
. 114
БИБЛИОГРАФИЈА
. 119
PREMIÈRES STATIONS
DU PALÉOLITHIQUE EN
SERBIE
.:. 121
Resumé
. 123
Белешка о писцу
. 137
PREMIERES
STATIONS
DU PALÉOLITHIQUE EN SERBIE
RESUMÉ
Les symboles
ei
les éponymes du paléolithique de la Yougoslavie
n'étaieni, jusie jusqu' à la moiiié de noire siècle, que deux siaiions des
chasseurs diluviaux. Ce sont la grone ou pluiô» l'abri de
Krapina
en
Croaiie, avec une civilisai ion ei une faune fossile du paléolithique mo¬
yen, ei comme la deuxième, c'est la grone
Poiočka (přon. Poioichka),
dans les Alpes Karavankes, en Slovénie, où on a été découvert un inven¬
taire archéologique typique et important du paléolithique supérieur, no-
tammeni de l'époque^aurignacienne.
Malgré l'intérêt ie l'on
Done
à la richesse archéologique des pays
balkaniques en général et aux civilisations préet prorohistoriques en Yo¬
ugoslavie, en particuler, surtout aux
regions
situées au sud des grandes
fleuves, de la Save et du Danube, les richesses
diluviales de
ces
regions
restaient inexplorées et aucun progrès n'a été enregistré dans nos conna¬
issances du paléolithique de cette ère géographique et culturelle. Un va¬
ste domaine montagneux dans les parties dinariques éiaii demeuré à
l'écart des recherches pratiques, en ce qui concerne des vestiges, des sites
et des civilisations paléolithiques.
Un grand changement a eu lieu justement au commencement de la
deuxième moitié de notre siècle: l'année
1950
marque une date d'impor¬
tance particulière
—
les régions balkaniques yougoslaves, en sens exact
des limites géographiques, c'est à dire la Serbie, la Bosnie ei l'Herzégo¬
vine, le Monténégro et la
Macedonie
font pour la première fois leur ap¬
parition dans les cadres et plans des explorations et des recherches systé¬
matiques et méthodiques des civilisations paléolithiques.
Les résultats, obtenus au cours de dernière quinzaine d'années, ont
justifié, par leur richesse, leurs irait s originaux et leurs rapports avec les
autres grottes et stations diluviennes, les hypothèses les plus récents sur
quelques traits et caractéristiques particuliers du paléolithique balkani¬
que. L'état de recherches et des études comprennent de nombreux pro¬
blèmes, issus des fouilles ei de la situation naturelle qui avait condition¬
né l'évolution de ce paléolithique, ne nous permet pas encore de fixer
définitivement sa place dans les complexes paléolithiques de l'Europe
Centrale.
L'importance des documents archéologiques et paléontologiques
ainsi que les données géologiques et climatologiques des stations diluvi-
123
ennes en Serbie
esi
telle que
cene
région yougoslave mériie, à noire inté¬
rêt scientifique mut particulier. Pour
cene
raison il est indispensable de
lui consacrer assez de place dans noire exposé afin de donner des rense¬
ignements plus détaillés sur les premières stations paléolithiques en Ser¬
bie et sur leur caractère géologique, paléontologique et culturel.
Dans la
panie
historique de notre exposé il faudrait mettre en relief
le fait qu'il y
avail
quelques auieurs, yougoslaves ei étrangers, qui s'oc¬
cupaient du paléolithique de la Serbie et des problèmes qui en provien¬
nent. Dans un article sous le titre „La grotte de Prekonogués" le grand
anthropogéographe serbe,
Jovan Cvijić
a indiqué, déjà en
1891,
cene
grotte de la Serbie comme station des hommes diluviaux, habitée à
l'époque du paléolithique supérieur, peut-être, d'après
Cvijić,
au cours
de la période aurignacienne. Dans une élude se rapportani sur les questi¬
ons et les problèmes du paléolithique de la Serbie, l'archéologue
slovène
M. S.
Brodar,
s'est prononcé sur la valeur scientifique de l'information
citée de
Cvijić:
„Si nous prenons en considération les trouvailles paléo¬
lithiques faites plus tard dans les grottes de Bulgarie, ainsi que la siation
paléolithique découverte dans la groue près de
Gradac,
aux environs de
Kragujevac, nous pouvons classer la grotte de Prekonogué avec une
grande probabilité, presque avec la certitude; parmi les stations paléolii-
hiques. Il est probable que la première station paléolithique en Serbie ei
dans les Balkans en général ait été découverte dans cette
grote."
Malheu¬
reusement, cette conclusion n'a qu'une valeur purement théorique et
hypothétique, étant donné que cette grotte n'était pas soumise, jusqu'à
maintentenant, aux recherches systématiques.
Dans son article de
1923,
d'ailleurs assez connu,
—
Notes de voya¬
ges paléolithiques en Europe centrale
—
l'Abbé Breuil s'est occupé des
problèmes du paléolithique en Serbie. Il y faisait mantion des grottes au-
rignaciennes dans la région de Belgrade. Il s'est prononcé sur l'aurigna-
cien balkanique d'une façon qui n'était pas convaincante et citant la do¬
cumentation archéologique qu'il n'a pas vue et dont il n'a reçu que d'in¬
formations indirectes. Pour montrer que les données ou plutôt les infor¬
mations d'Abbé Breuil n'étaient qu'une seule hypothèse, que quelques
archéologues ont acceptée (appréciée) comme un fait définitif, nous ci¬
tons le texte de H. Breuil „in extenso": „Je tiens de mes amis polonais,
revenus récemment d'une tournée dans ces régions, que plusieurs trou¬
vailles aurignaciennes bien définies ont été faîtes dans ce pays (la Bulga¬
rie
—
rem. de B.G.) et en Serbie. Des pointes et des silex aurignaciens
viennent aussi de cavernes de la région de Belgrade. Il est donc probable
que toute la région balkanique, mieux étudiée, fera connaître des stati¬
ons aurignaciennes". Acceptant ces données comme faits concrets G.
Childe, un de meilleurs connaisseurs de la préhistoure de la vallée du
Danube et des Balkans, avait précisé même le rapport entre
cene
civili¬
sation paléolithique des environs de Belgrade et les civilisations mieux
connues du paléolithique supérieur de la région plus vaste de l'Europe
centrale. Parlant directement de l'apparition de la civilisation aurigna¬
cienne dans cette région, Childe avait attaché
sonapparition
à celle de
nouveaux éléments anthropologiques: „Cette dernière (c'estâ-dire la ci-
124
vilisatiòn aurignacienne
dont parle Childe) est représentée dans une
va¬
ste
région de notre
province,
à
parrir de la
Transilvanie
et
des Balkans
jusqu'à l'Allemagne centrale. mais on rencontre la même industrie
dans de nombreuses grottes ou abris, commençant avec ceux près de
Belgrade et ceux dans les Alpes Transilvaniennes jusqu'à Ofnei en Bavi¬
ère,
Wildscheuer
sur le
Lahn et Karlstein
en
Eifel".
Cependant
,
il n'y a pas longtemps que le professeur
Brodar
a conte¬
sté catégoriquemeni non seulement les informations que l'Abbé Breuil
et Childe nous ont données, mais même la possibilité d'existence de sta¬
tions paléolithiques dans la dite région. Dans son article se rapportant
au paléolithique de la Serbie, M.
Brodar
est arrivé à la conclusion qu'
—
„il est impossible de prouver avec une certitude absoule une station palé¬
olithique bien que les résultats sont tels que la vraisemblance de leur exi¬
stence éventuelle a été prise en sérieuse considération".
La reserve et le doute que M.
Brodar
avait exprimés n'étaieni pas
de longue durée: nous avons découvert deux stations paléolithiques, en
Serbie centrale et, d'autre part, nous avons constaté et prouvé de docu¬
ments matériles qu'il existe des grottes de l'époque sarmatienne au fau¬
bourg sud-ouesi de Belgrade. Elles sont inconnues de M.
Brodar
que,
vraisemblablement, de l'abbé Breuil. Leur époque
diluviale est
attestée
par les couches extrêmement riches en restes des fossiles d'une faune qu¬
aternaire typique.
Les deux grottes de la Serbie centrale, que nous avons fauillées de
1951
à
1961,
peuvent être déterminées comme premières stations paléo¬
lithiques en Serbie, prouvant leur époque et leur caractère par une riche
documentation fossile en culturelle.
A l'égard des résultats que nous avons obtenus en fouillant ces deux
grottes
—
J e r i n
a près de
Kragujevac, etRisovača (pron. Risso-
vatcha) près d'Arandjelovac, à une centaine de kilomètres au sud de
Belgrade
—
nous pouvons dire maintenant qu'ils dépassent les cadres et
les mesures de l'intérêt local de l'archéologie yougoslave. Historique¬
ment, avec ces fouilles nous avons commencé à écrire les premières lig¬
nes de l'archéologie quaternaire en Serbie et dans les régions balkaniqu¬
es de la Yougoslavie. Pratiquement, l'étude des réspltats obtenus au co¬
urs des fouilles et la solution des problèmes issus de ces études et travaux
pratiques sur le terrain nous permettent d'approfondir nos connaissan¬
ces des civilisations paléolithiques en Europe centrale et d'y emporter
plus de données ainsi que plus de précision et d'exactitude. Théorique¬
ment, le climat spécifique d'un côté des pays avoisinant le Méditerranée
et de l'autre les larges régions européennes qui étaient sous l'influence
de la grande calotte glacière nous obligent de trouver la place du paléo¬
lithique de la Serbie sur l'échelle générale des civilisations préhistoriqu¬
es, ainsi que d'établir ses caractéristiques et ses affinités avec le paléolit¬
hique européen.
125
La position géographique et le caractère géologique de deux groi tes
paléolithiques en Serbie sont presque identiques: elles sont situées toutes
les deux dans une régions de petites collines surplombant des ruisseaux
d'une vingtaine de mètres. La structure géologique des rochers dans le¬
squels se sont formées leurs cavités souligne l'époque de la craie. Elles
sont remplies l'une et l'autre d'éboulis calcaires, de dépôts que les eaux
intérieures ont accumulés sur une épaisseur de
3
à
5
m environ. Le carac¬
tère de la stratification des couches n'indique pas de grandes oscillations
ni de brusques changements climatologiques. Dans la structure de ces
couches nous n'avons pas pu constater l'influence directe des grandes
glaciations quternaires de l'Europe centrale. Les seules traces d'impor¬
tants mouvemenis
fluviátiles
—
le lit d'un ruisseau creusé au fond de la
grotte de Rissovatcha
—
sont antérieures à l'époque des gisements palé-
ontologiques et archéologiques. Les variations pétrographiques, dues
aux facteurs subaëriens, sur les murs et le plafond de deux grottes, se
sont produites probablement à l'époque postérieure au
Diluvium.
Con¬
cernant le climat les données géologiques de ces deux grottes indiquent
une époque de grandes pluies et d'importants mouvements
fluviátiles,
qui y ont produit d'intenses
alluvions.
Parallèlement, le caractère palé-
ontologique de leurs gisements suggère un climat qui ne devait pas être
froid. Il semblait d'être plutôt chaud ou, au moins, tempéré, un Mou-
stérien chaud, auquel appartient la civilisation de nos deux grottes,
n'aurait pas été un cas exceptionnel, limité seulement à notre région. On
a déjà constaté un tel Moustérien en Espagne, à Grimaldi, ainsi qu'à un
certain nombre des stations moustérien de l'Europe occidentale et cen¬
trale (Villefranche sur Saône, la Roche au Loup, Taubach et
,
probable¬
ment, dans sa phase plus ancienne,
Krapina
en Groatie).
De ce qui est la formation géologique de deux grottes elle est pure¬
ment crétacéenne. Nous verrons un peu plus loin les caractéristiques dé¬
taillées de la stratification géologique, paléoniologique et archéologique
de
Risovača
qui nous a fourni d'informations intéressantes et instructi¬
ves, permetant la reconstruction de différentes processus qui ont déter¬
miné tous les aspects de la vie de cette grotte. Pour le moment nous vou¬
drions souligner le fait que l'image des rapports géologiques dans la
grotte de Jerina, où nous avons fait les premières foules et recherces du
paléolithique en Serbie en
1951-1952,
ne sont réduits qu'à quelques ve¬
stiges très limités d'une stratification diluvienne. Quoique importante par
la découverte d'une industrie moustérienne typique, la grotte de
Gra¬
dac,
ou plutôt ce qui est resté de sa
cavea, est
très peu instructive au po¬
int de vue de sa formation géologique. Mais les résultats optenus grâce à
l'exploration de toutes les deux grottes ont confirmé, par les sortes, le
caractère et la qualité du matériel paléoniologique et de l'inventaire arc¬
héologique, les hypothèses les plus récentes sur certains traits spécifiqu¬
es du paléolithique balkanique. Bien que l'étude du matériel découvert
n'en soit à sa phase finale, on aperçoit d'ores et déjà les éléments des dé¬
ductions qui nous permettront d'établir assez clairement les rapports en¬
tre les civilisations paléolithique des Balkans, surtour de la Serbie, et le
complexe géoculturel carpato-esteuropéen, d'une pan, et le complexe
126
alpin et
ouest-européen, d'autre
pan.
Pour abouiir à
cei
obieciif nous
essayerons d'éclaircir ces questions à l'aide et à la base des informations
et des données pratiques et théoriques provenant des fouiles dans la
grotte de
Risovača.
Les résultats des fuilles effectuées dans cette grotte à partir de l'an¬
née
1954 —
l'an initial de nos recherces
—
jusqu'à l'année
1961,
ont dé¬
montré que dans la formation de la ceverne on peut distinguer deux pha¬
ses nettement séparées: la première phase, plus ancienne, au cours de la¬
quelle il n'y avait pas de traces de la présence de l'homme et de sa vie
dans cette grotte et la seconde, plus récente, qui appartient aux périodes
de séjour de l'être humain dans cette station des chasseurs paléolithiqu¬
es.
La première phase est indiquée par les niveaux inférieurs de la ca¬
verne et par le lit du courand d'eau qui, en pénétrant de la profondeur
de la caverne, avait entamé la compacité des masses de calcaires crétacé-
ens et de cette façon avait ouvert l'accès à l'influence de l'air et des au¬
tres facteurs qui avaient causé au cours des périodes quaternaires la for¬
mation de la cavité de la caverne et de son contenu et caractère géo-
paléontologique
er
archéologique. La limite supérieure de cette phase est
indiquée par la couche de brèche, dont l'épaisseur varie de
0,10
à
0,20
m
aux couches partiellement dérangées, à travers lesquelles le matériel situ-
é audessus de la brèche a pu pénétrer jusqu'aux couches au-dessous de
celle-ci. Les parois de la roche datant de cette phase sont complètement
lisses, ce qui indique, d'un côté, l'abondance d'eau, et, par conséquent,
l'influence insignifiante des autres facteurs qui auraient produit la des¬
truction plus rapide de la masse calcaire, de l'autre.
La seconde phase, plus récente, est caractérisée, outre autres quali¬
tés des
strata,
aussi par les processus résultant de l'action des facteurs
climatiques, biologiques
er
autres sur la décomposition des roches. La
caractéristique géologique de cette phase est représentée par deux mo¬
ments, à savoir: par la friabilité
er
consistence
relativement faible de la
masse de roches formanr les parois de la caverne, entrecoupés de nom¬
breuses fissures par lesquelles le matériel de la surface pénétrait dans
l'intérieur de la caverne. En second lieu, comme trait spécifique de cette
phase on peut souligner la régularité et continuité se manifestant dans la
formation des couches qui se succèdent dans un certain ordre, sans tra¬
ces de disslocations plus imporranres, à partir de l'entrée de la caverne
jusqu'à
40
m de l'entrée, distance à laquelle on a abouti au cours des fo¬
uilles actuelles.
Outre l'analyse géologique, granulométrique, chimique et de pol¬
len, les observations directes faites au cours du travail ont démontré par
les matériaux géologiques et paléontologiques que la formation des co¬
uches se faisait sous l'influence et en dépendance des oscillations clima¬
tiques plus ou moins prononcées. Un de ces phénomènes, qui exige une
analyse et une explication plus complète, est démontré aussi par la couc¬
he sédimentée, observée au niveau XV-XVI-ème de la couche d'excava¬
tion. Sa formation appartient à l'époque du refroidissement brusque qui
est indiqué par le changement de la
faunę
dans les périodes qui suivirent
127
ce refroidissement. Il est possible que la couche de ce coglomérai, formé
au cours du changement climatobiologique, désigne dans
cene
région
balkanique la péride Wiirm
I,
tandis que la couche de la brèche, décou¬
verte au niveau des XlX-XX-ème couches d'excavations, indique la fin
de l'époque de Riss, pendant laquelle l'homme n'avait pas encore vécu
dans cette caverne, de la même façon qu'il n'apparaîf dans cette siation
ni à l'époque interglaciaire de
Riss-Würm.
Outre la couche de
sedimentation,
les oscillations climatiques dans
la stratificarion de
Risovača
sa manifestent aussi par d'autres phénomè¬
nes. Ce sont de gros blocs de roches, qui se sont séparés du plafond de la
caverne sous les conditions climatiques tout à fait spéciales; on y trouve
aussi des couches des cailloux polis qui alternent avec les couches de
ier¬
re
claire, grise ou brune, et, enfin, comme
trés
typiques, ce sont les couc¬
hes de gros cailloutis.
Toute somme, nous sommes (oui très de la conclusion que la façon
dont furent formés les dépôs occumulés dans la grotte de
Risovača
ne
décèle guère d'oscillations importâmes ni de changements climatologi-
ques bruques dans une époque qui correspond à celle du séjour de
l'homme dans
cene
station. Le
lii
d'un ruisseau, creusé au fond de la
grotte, est la seule trace des grands mouvements fluviaux qui s'éiaient
déroulés dans son intérieur. Le rapon de
cene
formai ion à l'égard des
stratums qui ont conservé des traces du séjour de l'homme indique que
ces processus avaient précédé la transformation de cette groue en stati¬
on de chasse des homues, primitifs. D'autre part, les variations péiro-
graphiques formées sur le plafond et les murs à l'issue du séjour de
l'homme dans la grotte peuvent être atribuées aux facteurs de refroidis¬
sement, survenus dans les périodes supérieures du
Diluvium.
Compte
lenu
des données géologico-pétrographiques, d'une pan,
indiquant la façon
doni fui
formée cette grotte, et de sa faune, d'auire
part, l'hypothèse pourrait être dégagée concernant un climat relative¬
ment modéré de la région en question. L'hypothèse selon laquelle l'in¬
fluence directe du climat méditerranéen chaud et doux pénétrait de
temps en temps dans ces régions, est inadmissible. L'air humide du nord
et le climat chaud du sud ont favorisé dans cette région le développe¬
ment d'une faune riche et variée, représentée en abondance par de nom¬
breuses espèces et individus, qui se sont maintenus pendant long temps
dans les grottes de Serbie. Il
s'agii
au premier chef de la faune chaude du
Paléolithique moyen, s'est-à-dire de l'interstadial Wuriîi I-II.
En ce qui concerne la faune
pleistocène de
deux grottes en Serbie el¬
le y est presque
indent
ique. Parmi les grands mammifères
Ursus sp.
esi
représenté dans le plus grand nombre et ont recontre ses fossiles dans to¬
utes les couches de
Risovača,
à partir de la crouie calcaire, recouvrani le
lit inférieur primitif du ruisseau,
doni
on a parlé, jusqu'à la limite supé¬
rieure du dépôi
diluviai. A
en juger par le nombre des restes de crânes,
de mandibules, de dents et d'autre os, le chiffre des individus ursides s'y
montait à plusieurs dizaines.
Quant aux grands carnivores, on a pu
constai
er
avec certitude
dans les deux grones
Pantera sp.,
Hyaena sp.
ainsi que
Canis vulpes.
Pour ce qui
esi
des fossiles d'herbivores on a découvert Elephas
prim.,
128
Cervus elaphus, Megaeeros sp.,
Bos
primig., Bison
sp., Equus (Asinus)
hydruniinus ei
une variante spéciale d'Equus caballus d'une consiituii-
on
extrêmement solide et dont la (aille est considérablement supérieure à
celle des spécimens connus de ce cheval. Un os
mét
apode indique égla-
menr la
presence
d'une espèce de
Rhinoceros Dicerorhinus
sp., décou¬
vert en Europe Occidentale et Centrale.
La Microphaune est représentée presque exclusivement par des ron¬
geurs. La découverte d'une incisive typique d'un individu d'Arciomys
marmotta et de Mousrella est également caractéristique et sans aucun
doute très instructive. En somme, Prof.
I.
Rakovec, qui a étudié ei pu¬
blié cette faune, a constaté dix-nauf espèces dans l'inventaire de Risso-
vatcha.
En ce qui concerne la position stratigraphique des espèces décou¬
vertes, les faits suivants ont été établis: dans la grotte de
Risovača
les co¬
uches les plus basses dans le lit inférieur primitif du ruisseau au-dessous
de la croûte calcaire qui constitue actuellement le fond de la grotte, sont
en sens macroscopique, absolument stérile. Dans les couches d'argile
pure, de couleur brune foncée, dont la stratification
avail
précédé l'ap¬
parition de la vie dans cette grotte, que nous avons constatées au-dessus
de la croûte calcaire, apparaissent d'abord de bovidés, d'equidés et de
cervidés. C'est au-dessus de cette zone que commencent les couches con¬
tenant des fossiles d'ursidés, ensuite d'autres carnivores et de mamoui-
hes tandis que les fossilles d'autres herbivores sont beaucoup plus rares.
Et c'est justement à cette zone qu'appartiennent les horizons de la vie de
l'homme dans cette station.
Dans la grotte de Jerina les rapports stratigraphiques rappellent
dans la plus grande mesure de ceux de
Risovača,
quoique ils sont réduits
seulement aux restes des stratums.
En analysant les stratifications géologico-pétrographiques et palé-
ontologiques du matériel dans ces grottes, on peut
turer
la conclusion
que la formation de leurs strates appartiennent en grande partie à l'épo¬
que des périodes pluviales et des mouvements fluviaux qui ont laissé
d'importants dépôts du matériel géologique, paléolontogique et cultu¬
rel.
Une bonne partie de
l'inventane
fossile indiqué un climat plis doux,
sinon plus chaud, au moins modéré. C'est un phénomène déjà constaté
dans les régions géographiques semblables, notamment dans les pays
méditerranéens. Les études préliminaires de l'ensemble de ces relations
permetteni de supposer que la vie de l'homme dans les deux stations de
Serbie appartenait, en majeure partie, aux
siades
transitoires entre la pé¬
riode shaude ei une période d'un climat plus frais, sinon plus froid.
C'est une phase géologico-climaiique qui correspond en Europe centrale
approximativement à l'interstade
Wurm
I-II, dans le système chronolo¬
gique classique du
Diluvium europèe.
Dans son
aniele „Mousierian
Cul¬
tures in France" F. Bordes apprécie, pour la France, la division de la
dernière période géologique du
Pleistocène
des quatre phases:
Würm I,
II,
HI et
IV.
En France ei vraisemblablement en Espagne
Würm I
—
Würm
II
correspond au
Würm I
de l'Europe centrale.
Cesi
justement
129
l'époque des civilisations moustériennes, auxquelles appartiennent aussi
l'inventaire culturel de deux stations
diluviales de
la Serbie. Ayant en
vue la présance dans ces stations"de certains types de l'industrie paléolit¬
hique avec les traditions des outils
ábifaces,
comme ce sont les deux po¬
intes foliacées, nous croyons que cette époque était plus proche de la fin
que du milieu de cet interstade.
La vie et la présence de l'homme dans les deux grottes de la Serbie
sont confirmées par les documents de diverses espèces. Ils indiquent non
seulement le séjour de l'homme dans ces deux stations, mais aussi décè¬
lent nettement son activité et la base économique de son existence.
Dans les deux couloirs de la grotte de Jerina deux foyers ont été dé¬
couverts avec des resres d'os fossiles. Outre une quantité assez grande de
cendre, des restes de bois carbonisé ont également été trouvés.
—
Bien
que la présence d'hommes diluviaux dans la grotte de
Risovača
soit con¬
firmée par de nombreux outils typiques, trouvés dans les divers strates
de la grotte, les vestiges de foyers n'ont pu y être constatés avec certitu¬
de. Leur place se trouvait peut-être, comme dans de nombreux autres
ces semblables, à l'entrée de la grotte qui avait été détrute avant les pre¬
mières explorations archéologiques.
Par leurs caractéristiques géo-paléontologiques et archéologiques
les deux grottes de la Serbie appartiennent en tant que stations de chas¬
seurs quaternaires au paléolithique moyen. Les outils à formes typiques
représentent les traits saillants de l'industrie moustérienne. Dans leur
inventaire mobile nous pouvions différencier des pointes triangulaires,
des grattoirs disques, racloirs et pointes doubles,
doni la
forme presque
deltoide
ou en feuille de laurier est proche des types semblables de la pé¬
riode Moustérien
VI
de La
Quina.
En plus, des pointes typiques de ces
formes, représentées dans la grotte de
Risovařa
par deux exemplaires,
constituent des outils d'intérêt scientifique tout particulier. Goury avait
appelé ces types „pointes hémisolutréennes" avec les éléments essentiels
du traitement „à bifaces", tandis que les archéologues allemands les dé¬
signent comme „pointes praesolutréennes". A leur avis la différence
fondamentale entre les variétés praesolutréennes consistent dans l'ab¬
sence de l'industrie en os dans la période que l'on appelle généralement
Praesolutréen. Dans notre cas la situation est beaucoup plus compliqu¬
ée: les pièces en silex indiquent les types d'outils d'une phase évoluée,
peutêtre la phase finale de l'époque moustérienne, tandis que la décou¬
verte de auelaues sDécimens d'outils en ns. dont les formes ne sauraient
nullement être attachées à l'effet aeèidentel des facteurs mécaniques ou
autres, est en faxeur de l'hypothèse selon laquelle la civilisation de cas
deux grottes déferait du début du Paléolithique supérieur- Cependant,
la position stratigraphique de ces outils en os, qui indiquent une „proto-
lithische Konchenkultur", les rattachent au Moustérien balkano-
danubien. En principe, on pourrait placer ce Moustérien en sens spatial
130
dans le vaste complexe géo-culturel de l'Europe est, comprenant les pays
du bassin
karpat
o-danubien. Pour avoir une définition plus générale de
cet aspect culturel, on pourrait employer dans ce cas également le terme
de „civilisation des chasseurs de grottes"
(„Hölenbärenjäger Kultur"),
li¬
ée, d'après L. Zotz, en Allemagne centrale, au Praesolutréen, en Mora¬
vie et Silésie au Préaurignacien, tandis qu'en Slovénie, en Yugoslavie,
cette phase dure jusqu'à l'apparition de l'Aurignacien évolué. En tout
cas les faciès mousfériens de
Risovača,
démontrant de différentes affini¬
tés pour le Moustérien alpin, d'un côté, et pour les variétés szeletiennes
du domaine karpato-danubien, parlent en faveur de la thèse récente de
F. Bordes, relative au Moustérien: „Le Moustérien représente un com¬
plexe des groupes culturels, dont les uns sont très proches les uns des au¬
tres, tandis que parmi les autres groupes les rapports sont moins proches
ou sont ils d'origine toute différente".
Pour confectionner des outils en os, traités généralement comme
une sorte de pointe
(„Handknochenspitz")
les chasseurs diluviaux de
Ri¬
sovača
et de Jerina avaient utilisé des fémurs et des humérus des grands
herbivores. En outre, dans la grotte de Jerina un „bouton" typique en os
a été trouvé. Certains outils en os, tels que les pointes et un poinçon po¬
li, ont pu servir pour traiter les peaux. Nous sommes obligés de mettre
en relief un outil en os tout particulier, probablement unique jusqu'à
maintenant dans l'inventaire culturel des civilisations paléolithiques en
Yugoslavie et, d'après notre connaissance, dans le Moustérien européen
en général. C'est une pointe en os, trouvée dans la grotte de
Risovača.
Elle est d'une forme tout à fait symétrique, coupée et polie intentionnel¬
lement et en accord avec sa fonction pratique. Sans pouvoir lui trouver
une analogie directe, nous croyons que c'était une pointe de lance ou
plutôt un poignard en os. Comme prototype de cette forme d'arme pou¬
vaient être les types szélétiens en silex, assez connus et répandus dans fo¬
ut le complexe du bassin karpato-danubien.
Une analyse plus détaillée de l'ensemble du matériel archéologique
mis au jour dans les deux stations paléolithiques en question doit aider à
élaircir de façon plus précise et plus complète les aspects des problèmes
concernant leurs civilisations. On pourra alors préciser, avec plus de cer¬
titude et d'interprétations plus approfondues, la place du Paléolithique
de Serbie dans la
Prehistorie
de l'Europe centrale, son rapport et ses af¬
finités pour le Paléolithique de l'Europe centrale, particulièrement pour
le Paléolithique alpin et, d'autre part, pour les divers faciès du Mousté¬
rien du bassin karpato-danubien, surtout ceux connus sous le terme du
„Szeletien".
La présence et l'existence d'outils de ce type les couches d'habitati¬
on de
Risovača
nous oblige de consacrer quelques lignes au problème du
Szeletien dans le bassin cité ci-desssus. Ce problème est traité assez lon¬
guement et depuis longtemps par tout un nombre des spécialistes, à par¬
tir de l'abbé H. Breuil jusqu'à L.
Vértes,
F.
Prošek,
W. Chmielewsky
et
J. Kozlowsky. Ils essayaient tous de trouver la solution de la principale
question: d'où proviennent les faciès du
Szélétien
et quel est leurs rap¬
ports vis-à-vis les types des outils du Moustérien classique de l'Europe
Ш
centrale et occidentale?
—
Sans prétention de pouvoir trouver la répon¬
se déffinitive à ces questions, nous pourrions limiter, au moment donné,
nos déductions aux constatations que les faciès du
Szélétien
représentent
des bifaces toutes proches des pointes folliacées du Paléolithique supéri¬
eur, tandis que leur place stratigraphique se situe dans le Paléolithique
moyen. En somme, le problème de l'origine du
Szélétien
et de la
diaspo¬
re
de ses porteurs est, probablement, très compliqué. Sa solution exige
plus de certitude, plus de données et documents concrets, plus de com¬
posantes, générales et particulières, que celles dont nous disposons au
moment actuel et au niveau de nos connaissances contemporaines.
L'éclaircissement approfondu de ce problème implique plus de discussi¬
on scientifique, fondée non seulement sur les jugements et les convicti¬
ons personnelles, dont la valeur est assez souvent très relative, quelque
fois même sans tolérance, mais sur les analyses scrupuleuses ei patientes
des documents en question. A propos de ce problème qui n'est qu'un se¬
ul parmi beaucoup d'autres, on pourrait constater que même les termes
spéciaux des faciès, des phases culturelles sinon des civilisations, déduits
de noms des grottes ou des localités, deviennent de jour en jour plus
nombreux. De cette façon l'unité de cerraines civilisations et cultures se
délabre, le domaine des déductions spéculatives devient de plus en plus
large et la quantité théorique s'enrichit aux frais de la qualité critique.
Ces grandes et controverses proviennent, en effet, d'un profond hi¬
atus qui existe dans l'archéologie quaternaire. Elles se rapportent cette
fois au
Szélétien,
mais elles sont beaucoup plus nombreuses. Elles déco¬
uvrent l'état d'une discipline ou plutôt ses insufisances en ce quui con¬
cernent les composantes ou mieux les éléments de certains problèmes,
par exemple de l'origine des différentes civilisations ou de leurs divers
faciès.
Comme discipline exacte l'archéologie préhistorique doit définir,
éclaircir et interpréter les formes et fonctions des documents matériels
que les hommes préhistoriques ont créés à l'usage pratique, rituel ou est¬
hétique.
—
Mais, en même temps, dans la mesure encore plus grande et
avec le plus grand intérêt scientifique l'archéologie préhistorique doit
chercher à atteindre les lois qui ont déterminé, orienté et di¬
rigé l'évolution de l'humanité, de sa culture matérielle et spirituelle.
Ces lois ont la valeur et l'effet généraux, parce que elles proviennent de
la même source. C'est l'être humain et tissu compliqué de son âme et de
son esprit. La nature et substance de ces lois permettent que leurs hypot-
hases matérielles peuvent se manifester dans les formes-et faciès variés
mais dont les fonctions primaires dérivent de la même origine, c'est-à-
dire de la même idée. Il est possible que les problème de la typologie arc¬
héologique peuvent trouver leurs solutions dans le
substratum
intellec¬
tuel de l'activité humaine plutôt que dans la méthode descriptive des
formes de produits de l'homme.
132
Les restes des fossiles humains, découverts jusqu' à maintenant se
réduisent à une seule dent fossile, trouvée dans le grotte de Jerina.
L'analyse de cette dent et sa détermination plus précise ont été effectué¬
es par le Henri Vallois. Nous nous permettons d'y citer le texte qu'il no¬
us a donné sur ce sujet, se limitant à sa conclusion:
„Au niveau de la troisième molaire, les caractères différentiels entre
les Européen actuels, les hommes du Paléolithiques supérieur et les
hommes de
Neanderthal
sont malheureusement peu prononocés; cette
dent, chez tous, offrant des traces manifestées de
reduction.
Ces traces
sont aussi visibles sur la dent de Jerina. Ses dimensions modérées et l'ab-
scence de taurodonîisme parlent cependant contre une attribution à
l'homme de
Neandertal.
On aurait là une dent d'Hommo Sapiens Fossi-
lis, le beau développement des
cúspides
présente l'abscence de carie et
l'existence de la lision en cure-dent,
cont
des caractères qui parlent en
faveur de ce diagnostic. La radiographie montre d'ailleurs que la dent a
subi une fossilisation marquée".
On voit nettement que la découverte de cette deut et sa déterminati¬
on laissent ouvert la question des fossiles humains dans, cette grotte de la
Serbie.
Tout ce qui vient d'être exposé en lignes et en données d'ordre géné¬
ral dans cet article fait ressortir que la Serbie a passé, dans l'évolution de
ses civilisations préhistoriques, l'époque du Paléolithique moyen ainsi
qu'elle a connu vraisemblablement les commencements des civilisations
du Paléolithique supérieur. Les résutlats des fouilles effectuées dans les
deux grottes de ce pays montrent que ce paléolithique avait ses particu¬
larités qui le rapprochent du paléolithique des pays du grand bassin et
complexe culturel karpato-danubien. En réalité, c'est une vaste région
ayant des conditions climatiques et biologiques semblables, dont dépen¬
dait considérablement la vie et, de ce fait, la caractère et le contenu de
civilisations des hommes quaternaires.
En conclusion de ces lignes se rapportant au Paléolithique de la Ser¬
bie, surtout celui de la
Risovača,
nous sommes obligé de souligner le fait
que cette grotte mérite une intérêt tout particulier pour ces trois raisons:
1. —
La superficie et la profondeur des ses couches dépassant 6 m.,
ainsi que la quantité des matériaux diluviens découverts, surtout la do¬
cumentation paléontologique, font de
Risovača
une des plus riche et
plus importante station paléolithique en Yugoslavie;
2. —
Sa si
ratifica¬
tion
et ses profils rendent possible et pertmettent
ľ
observation et l'étu¬
de très détaillées et précises des phénomènes caractéristiques pour la dé¬
termination des processus climatiques, géologiques, paléontologiques et
culturels.
3 —
L'industrie lithique ainsi que l'ostéoindustrie de
Risovača
indiquent le paléolithique qui réunit les caractéristiques du Mousférien
typique, représenté par La
Quina
et ses types moustériens, et, à côté de
cela, celles du
Szélétien
karpato-danubien.
133
Nous avons laissé ouvert l'étude du problème de l'origine du Mou-
stérien dans la région balkono-danubien, à laquelle appaniennent les
deux stations paléolithique de la Serbie. Il est clair que ce
probléme
esi
beaucoup plus compliqué qu'on l'a traité jusqu'à présent. Il nous sem¬
ble qu'il nous faut rendre compte, en le discutant, de deux momenis es¬
sentiels: c'est, d'un côté, la question de l'autre côté, c'est la problème du
Moustèrien typique aux faciès sans ces traditions. Les caractéristiques
particulières du Mousférien balkano-danubien, ou plutôt karpato-
-danubien, sont doubles: d'un côté, on peut constater une évolution nor¬
male du Moustèrien vers l'Aurignacien; de l'autre côté, ce sont les types
des pointes foliacées qui se rapprochent du Solutréen. La présence des
formes du premier groupe suggère l'idée sur les affinités entre ces docu¬
ments archéologiques et les types semblables de l'Europe centrale et oc¬
cidentale.
—
D'autre part, les types szélétiens décèllent la possibilité sur
l'origine orientale des steppe russes des outils de forme en question. La
vérité et la solution de ce problème, existant et évident en Europe
esi
ainsi qu'en Europe occidentale, se trouvent, vraisemblablement, entre
ces deux vastes régions, or quelque part dans le grand bassin entre les
Alpes, les Karpates et le Danube. Il est clair que ces hypothèses et leurs
combinaisons n'épuisent pas jusqu'au bout le problème posé et que po¬
ur sa solution il faut disposer des données plus complètes et de plus
nombreuses stations que celles que nous connaissons.
( Bayerische
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I
München
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