L' article 62, alinéa 2 de la constitution du 4 octobre 1958: contribution à l'étude de l'autorité des décisions du conseil constitutionnel
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Format: | Buch |
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Veröffentlicht: |
Paris
L.G.D.J
2005
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Schriftenreihe: | Bibliothèque constitutionnelle et de science politique
120 |
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Beschreibung: | Teilw. zugl.: Paris, Univ. Paris 2, Diss., 2003 |
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Georges Bardeau
Professeur honoraire
à l Université de
droit, d économie,
et de sciences sociales
de Paris
BIBLIOTHÈQUE
CONSTITUTIONNELLE
ET DE
SCIENCE POLITIQUE
TOME 120
Dirigée par
Jacques Robert
Professeur entérite
à l Université
de Panthéon-Assas
(Paris II), Président
honoraire de l Université
L ARTICLE 62, ALINÉA 2
DE LA CONSTITUTION
DU 4 OCTOBRE 1958
CONTRIBUTION À L ÉTUDE DE L AUTORITÉ
DES DÉCISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Valérie Bacquet-Bréhant
Docteur en Droit
Préface de
Claude Goyard
Professeur émérite de l Université Panthéon-Assas (Paris II)
LGDJ
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1
PREMIÈRE PARTIE
LES CONTOURS DE L OBLIGATION CONSTITUTIONNELLE
DE SE SOUMETTRE AUX DÉCISIONS
DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
TITRE PREMIER - UNE APPLICATION LIMITÉE AUX DÉCISIONS
DE NATURE JURIDICTIONNELLE 19
CHAPITRE I — LES CONDITIONS PERMETTANT D INDUIRE
L EXISTENCE DE LA FONCTION JURIDICTIONNELLE 21
SECTION I - LES DIFFÉRENTES INTERPRÉTATIONS DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2 21
SOUS-SECTION I - Les thèses inadaptées de l autorité de la chose décidée
et de l autorité de la chose légiférée 22
§1 - La thèse selon laquelle l article 62, alinéa 2 confère autorité
de chose décidée 23
A) L incompatibilité des caractéristiques de l autorité de chose décidée
avec l énoncé de l article 62, alinéa 2 23
B) Les confusions isolées entre l article 62, alinéa 2 et l autorité
de chose décidée 24
§2 -La thèse de l assimilation de l article 62, alinéa 2 à l autorité
de chose légiférée 26
A) Théorie construite uniquement pour le contrôle a priori de constitutionnalité
des lois 26
B) Thèse contestable de la portée normative des décisions
du Conseil constitutionnel 27
SOUS-SECTION II - La thèse dominante de l autorité de la chose jugée 29
§1 - Le critère déterminant : le caractère incontestable de la décision
du fait de la prohibition des recours 30
446 TABLE DES MATIÈRES
A) Les décisions de nature juridictionnelle comparables
à une vérité irréfragable 30
1 Une règle qui puise son origine dans le droit romain 30
2 Deux priorités : terminer une contestation litigieuse
et éviter la contradiction entre les juges 32
3 Assimilation d une décision à la vérité : présomption ou fiction ? 33
B) La force de vérité constitutionnelle des décisions
visées par l article 62, alinéa 2 35
1 Une présomption de vérité constitutionnelle 35
2 Garantir le respect des fonctions juridictionnelles du Conseil constitutionnel
par les pouvoirs publics, les autorités administratives et juridictionnelles 36
§2 - La thèse implicitement privilégiée par les rédacteurs de l article 62, alinéa 2 39
A) Le refus d inscrire le terme « autorité de la chose jugée » dans l article 62,
alinéa 2 39
B) La solution par la rédaction d un compromis de façade dilatoire 40
SECTION II -LE CONSENSUS JURISPRUDENTIEL ET DOCTRINAL
AUTOUR DE LA THÈSE DE L AUTORITÉ DE LA CHOSE JUGÉE 43
SOUS-SECTION I - La référence au principe de l autorité de la chose jugée
en jurisprudence 43
§1 - La référence au principe de l autorité de la chose jugée
par le Conseil constitutionnel 44
A) La référence initialement implicite 44
B) La référence explicite à partir de 1987 45
§2 - La référence au principe d autorité de la chose jugée par le juge administratif 47
A) Le refus du Conseil d Etat de connaître des recours contre les décisions
de nature juridictionnelle rendues par le Conseil constitutionnel 47
1 Le principe selon lequel une décision qui se rattache à l exercice des
attributions confiées au Conseil constitutionnel par l article 62 de la Constitution
n est pas au nombre de celles dont il appartient au juge administratif de connaître 47
2 L application de l article 62, alinéa 2 aux seules attributions
de nature juridictionnelle ? 49
B) Référence au principe de l autorité de la chose jugée pour qualifier la portée
de l article 62, alinéa 2 50
§3 - L article 62, alinéa 2 s impose comme principe d autorité de la chose jugée
selon la Cour de cassation 52
A) L emploi du terme « décision de justice » 52
B) L article 62, alinéa 2 se lit conformément aux règles du principe de l autorité
de la chose jugée 53
SOUS-SECTION II - L assimilation doctrinale au principe d autorité
delà chose jugée 55
TABLE DES MATIÈRES 447
CHAPITRE II — QUALIFICATION DES DÉCISIONS SOUMISES AU RÉGIME
DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2 ET IDENTIFICATION DES DESTINATAIRES 59
SECTION I-LA DISTINCTION ENTRE LES DÉCISIONS SOUMISES AU RÉGIME
DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2 ET CELLES QUI NE LE SONT PAS 60
SOUS-SECTION I - L article 62, alinéa 2 laisse en dehors de son champ
d application les avis et décisions non juridictionnelles 60
§1 - L absence d obligation de se soumettre aux avis du Conseil constitutionnel 60
§2 -Le régime des recours contre les décisions non juridictionnelles rendues
par le Conseil constitutionnel 61
A) Les actes susceptibles de recours devant le Conseil constitutionnel 62
1 Les recours contre les décisions administratives prises
par le Conseil constitutionnel pour préparer les élections présidentielles 62
2 Les recours contre les décisions administratives prises
par le Conseil constitutionnel en matière référendaire 65
B) Les actes susceptibles de recours devant le juge administratif 67
1 La problématique posée par l arrêt Brouant du 25 octobre 2002 67
2 La catégorie des actes qui, en raison de leur objet, ne revêtent
pas le caractère d un acte administratif dont la juridiction administrative
serait compétente pour connaître 69
SOUS-SECTION II • Les fonctions juridictionnelles du Conseil constitutionnel 73
§1 - Le contentieux des lois et traités 74
A) Sans effet direct sur l ordonnancement juridique 74
B) Le contentieux constitutionnel de nature objective susceptible de produire
des effets dans l ordonnancement juridique 75
§2 - Le contentieux des votations populaires, un « vrai » procès 76
SECTION n - IDENTIFICATION DES AUTORITÉS AYANT OBLIGATION
DE SE SOUMETTRE AUX DÉCISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 77
§1 - Les pouvoirs publics 78
A) La notion de pouvoirs publics constitutionnels 78
1 Terme dépourvu de définition précise 78
2 Pouvoirs habilités à vouloir au nom de la nation ou ensemble des organes
cités par la Constitution ? 79
B) La rencontre entre pouvoirs publics constitutionnels
et Conseil constitutionnel 81
§2 - Les autorités administratives 82
A) Agents de l administration disposant d un pouvoir de décision 83
1 L administration en tant que prolongement du pouvoir exécutif 83
448 TABLE DES MATIÈRES
2 La théorie du « pouvoir administratif » de Maurice Hauriou :
les autorités administratives distinguées des agents d exécution 83
B) Points de jonction entre les décisions contentieuses
du Conseil constitutionnel et les autorités administratives 85
§3 - Les autorités juridictionnelles 86
A) Définition des autorités juridictionnelles 86
1 Notion qui englobe l ensemble des juridictions françaises 87
2 Les critères de reconnaissance de l autorité juridictionnelle 87
B) L intérêt d imposer les décisions du Conseil constitutionnel
aux autorités juridictionnelles 89
1 Préserver l autonomie décisionnelle du Conseil constitutionnel 89
2 Englober spécifiquement le juge administratif 90
TITRE SECOND - LE RÉGIME JURIDIQUE DIT DE « L AUTORITÉ
DE LA CHOSE JUGÉE » 93
CHAPITRE I - IDENTIFICATION DE LA CHOSE JUGÉE AU SEIN
DE LA DÉCISION CONTENTIEUSE 95
SECTION I-LA « DÉCISION » LOCALISÉE DANS LE DISPOSITIF
AINSI QUE LES MOTIFS INSÉPARABLES DU DISPOSITIF 96
SOUS-SECTION I - Le dispositif et les motifs indispensables 96
§1 - L extension de l autorité de chose jugée aux motifs de la décision 97
A) Les visas, les motifs et le dispositif de la décision 97
B) La décision Loi d orientation agricole de 1962 ou les critères de localisation
de la chose jugée selon le Conseil constitutionnel 98
§2 - Une méthode controversée 100
A) La pratique des juges administratif et judiciaire 100
B) Thèse récusée par les règles écrites de droit privé 101
SOUS-SECTION II - L biter dictum ne bénéficie pas de l autorité juridique
formulée par l article 62, alinéa 2 de la Constitution 103
§1 - Définition de / biter dictum 104
§2 - La frontière difficile entre motifs nécessaires et obiter dictum :
l exemple de la localisation des réserves d interprétation 105
A) La mention des réserves d interprétation dans le dispositif de la décision 105
B) Une pratique jurisprudentielle stabilisée 106
1 La référence défectueuse aux réserves d interprétation dans le dispositif
des décisions rendues en 2000 106
2 La rédaction du dispositif précisée depuis 2001 110
TABLE DES MATIÈRES 449
SECTION II -LA « DÉCISION » SOUMISE AU RÉGIME DE LA RELATIVITÉ
DE LA CHOSE JUGÉE 111
SOUS-SECTION I - L article 1351 du Code civil : expression privilégiée
de la relativité de la chose jugée 112
§1 - La relativité de la chose jugée établie par la triple identité des parties,
de la cause et de l objet 112
§2 - Définition des parties, de la cause et de l objet 113
A) Définition des parties 114
B) Définition de l objet et de la cause 114
SOUS-SECTION II - Définition des parties, objet et cause en contentieux
constitutionnel 115
§1 - Définition des parties en contentieux constitutionnel 116
A) Les parties en contentieux électoral 116
1 Rappel des compétences juridictionnelles du Conseil constitutionnel
dans le contentieux des élections et des consultations référendaires 116
2 La notion de partie en contentieux électoral 117
3 Effet sur les parties et les tiers de la chose jugée en matière électorale 118
B - Les parties dans le contentieux de la Constitution 118
1 Une notion inutile 118
2 Effet erga omnes des décisions liées au contrôle de constitutionnalité 119
§2 - Définition de l objet et de la cause en contentieux constitutionnel 119
A) L objet et la cause en contentieux électoral 120
B) L objet et la cause dans le contrôle de constitutionnalité 121
1 Identification formelle du texte jugé 122
2 Identification substantielle du texte jugé 124
3 La cause d une prétention dans le contrôle de constitutionnalité 127
SECTION III - L ÉLÉMENT INDISPENSABLE D IDENTIFICATION
DE LA CHOSE JUGÉE : LA RECHERCHE DE CE QUI A ÉTÉ EFFECTIVEMENT JUGÉ
PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL 129
§1 - Un élément occulté par la référence à l article 1351 du Code civil 129
A) La dénonciation de l assimilation de l article 62, alinéa 2 à l article 1351
du Code civil ; 129
B) Le carcan intellectuel de la distinction des parties, de la cause et de l objet
d une demande 131
§2 - L idée directrice : l article 62, alinéa 2 ne peut cautionner
que ce qui a été effectivement débattu et tranché 134
A) Règle mise en évidence par la doctrine privatiste 134
B) Un principe applicable aux décisions du Conseil constitutionnel 136
450 TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE II — L INTERDICTION DE RENOUVELER LE PROCÈS 139
SECTION I-LA DISTINCTION ENTRE RÉVISION DU PROCÈS, REVIREMENT
DE JURISPRUDENCE ET RECTIFICATION D UNE ERREUR MATÉRIELLE 140
§1 - Le recours en révision et le revirement de jurisprudence 141
A) Le conseil constitutionnel n est pas lié par sa doctrine 141
B) La révision d un jugement est contraire au principe de l autorité
de la chose jugée 142
§2 - L impossible révision de la décision sauf pour la rectification
d une erreur matérielle 143
A) Le recours pour rectification d une erreur matérielle accepté
depuis le revirement de jurisprudence du 23 octobre 1987, M Salvan 143
B) La définition de l erreur matérielle 144
SECTION II -LES DIFFICULTÉS DE LA DISTINCTION ENTRE RECOURS
EN RÉVISION ET PRÉTENTION NOUVELLE 146
SOUS-SECTION I - En contentieux électoral : la demande en raison
de faits nouveaux qualifiée de recours en révision 147
§1 - L affaire Cohen-Solal contre Tiberi 147
A) Le premier recours : le calcul de la fraude n inverse pas
les résultats électoraux 148
1 Exposé des faits 148
2 Première décision du Conseil constitutionnel 20 février 1998, A N Paris,
2e circonscription, Brasila, Raquin, Cohen-Solal et autres 148
B) Le second recours : l apport de chiffres nouveaux n est pas examiné 149
1 Apparition de faits nouveaux lors de l instruction de la fraude au pénal 149
2 Le Conseil constitutionnel assimile le second recours
à un recours en révision 149
§2 - L opposabilité contestable de l article 62, alinéa 2 150
SOUS-SECTION II - Vers la remise en cause de l autorité du silence
dans le contrôle de constitutionnalité des lois 152
§1 - La question du nouveau recours au motif que la Constitution a été révisée 152
A) La remise en cause de la jurisprudence du Conseil constitutionnel
par le pouvoir constituant 153
1 La loi constitutionnelle du 25 novembre 1993 sur le droit d asile 153
2 La loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 relative à l égal accès
des hommes et des femmes aux mandats électoraux 154
3 Le projet de révision des articles 67 et 68 de la Constitution relatifs
au statut pénal du président de la République 155
TABLE DES MATIÈRES 451
B) Le réexamen de dispositions identiques à la lumière
de la Constitution révisée 158
§2 - Le problème de l autorité du brevet de conformité de la loi
à la Constitution 160
A) L abandon progressif de la théorie du brevet de conformité
par le Conseil constitutionnel 160
B) L incompatibilité entre le brevet de conformité des dispositions
non examinées et l article 62, alinéa 2 163
1 Le brevet de conformité contredit l autorité de la chose jugée 164
2 Les difficultés liées à l abandon du brevet de conformité dans le contrôle
a priori de constitutionnalité des lois 165
SECTION III -LA PROHIBITION DES CONFLITS DE JUGEMENTS
ENTRE AUTORITÉS JURIDICTIONNELLES 166
SOUS-SECTION I - L autorité à l égard du juge administratif des décisions
de rejet en contentieux électoral 167
§1 - Rappel du partage des compétences entre Conseil constitutionnel
et juge administratif dans le contentieux électoral 167
A) A priori, les juges ne se rencontrent pas en contentieux électoral 168
B) La compétence partagée dans le contentieux des actes préparatoires
aux élections 168
1 Le Conseil constitutionnel, juge d appel du tribunal administratif pour
les contestations d enregistrement des candidatures des députés et sénateurs 168
2 Rencontre dans le contentieux des actes préparatoires
des élections présidentielles, et législatives et des référendums 170
a) L évitement initial des interférences entre le Conseil constitutionnel
et le Conseil d État 170
b) Le risque de compétences mêlées depuis l affaire Delmas 171
§2 - L autorité relative ou absolue des décisions de rejet 173
A) Débat occulté par le Conseil d État au profit de la théorie de la voie
de recours exceptionnelle 174
B) La possible transposition du régime juridique des décisions de rejet
en contentieux administratif 175
SOUS-SECTION II - Les décisions du Conseil constitutionnel compromises
par la référence aux garanties européennes des droits fondamentaux 177
§1 - La remise en cause du procès électoral devant la Cour de Strasbourg :
l affaire Pierre-Bloch contre France du 21 octobre 1997 178
A) Le fait générateur : la décision d inéligibilité du candidat Pierre-Bloch 178
B) La saisine de la Cour européenne motivée par l absence de procès équitable 179
452 TABLE DES MATIÈRES
§2 - La concurrence entre le contrôle de constitutionnalité et le contrôle
de conventionnalité des lois 181
A) L analogie entre la Constitution et la Convention européenne des droits
de l homme : L affaire Zielinski, Pradal, Gonzalez et autres contre France 181
1 Le fait générateur : la décision de conformité à la Constitution d une loi
de validation 182
2 Censure de la loi par la Cour européenne des droits de l homme
sur un fondement qui figure également dans la Constitution française 182
B) L identité substantielle entre la Constitution et le droit communautaire 184
1 La garantie communautaire du principe de l égale rémunération
des fonctionnaires telle qu enregistrée par la loi du 21 août 2003 portant réforme
des retraites 184
2 Les interactions possibles entre la protection communautaire
et la protection constitutionnelle des droits fondamentaux 186
§3 - Des conflits de choses jugées échappant à l article 62, alinéa 2 189
A) Le conflit de choses jugées portant sur la validité des lois 189
B) L absence de collaboration institutionnalisée entre le Conseil constitutionnel
et les autres autorités juridictionnelles nuit à la cohérence du contrôle
de la validité des lois au regard des droits fondamentaux 192
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE 195
SECONDE PARTIE
L ARTICLE 62, ALINÉA 2, RÈGLE DE DROIT DÉPOURVUE
DE SANCTION : UN MODÈLE INACHEVÉ ?
TITRE PREMIER - LA VALIDITÉ DE LA RÈGLE DE DROIT
EN L ABSENCE DE SANCTION 201
CHAPITRE I - L ARTICLE 62, ALINÉA 2 REJOINT LA CATÉGORIE
DES RÈGLES DE DROIT IMPARFAITES 203
SECTION I - LE STATUT D OBLIGATION JURIDIQUE PRÉSERVÉ EN L ABSENCE
DE SANCTION 204
SOUS-SECTION I - Les critères nécessaires de la norme juridique 204
§1 - Une règle générale émanant des organes habilités à l édicter 205
A) La source constitutionnelle de l article 62, alinéa 2 205
B) Le caractère général et impersonnel de la règle juridique 206
§2 - Le caractère impératif de la règle juridique 206
TABLE DES MATIÈRES 453
SOUS-SECTION II - Le critère de la sanction : critère de définition
complémentaire de la règle de droit 207
§1 - La thèse stricte : une norme dépourvue de sanction n est pas une norme
juridique 207
A) La doctrine classique de la sanction comme élément constitutif
de la règle de droit 207
B) L effectivité, thème récurrent 209
§2 - Le rejet du critère de la sanction comme identifiant de la norme juridique 210
A) La règle de droit définie sans la sanction 210
B) La théorie des règles de droit imparfaites rejointe par l article 62, alinéa 2
de la Constitution 212
1 La théorie des lois imparfaites, les leges imperfectae 212
2 L article 62, alinéa 2 de la Constitution, règle de droit imparfaite
parmi d autres : les exemples en droit pénal et en droit administratif 213
a) La tendance à réserver l absence de sanction aux règles
du droit international et constitutionnel 213
b) La critique de cette catégorisation à partir de l étude de règles de droit
sans sanction, en droit pénal et administratif 215
SECTION II -LA CONTRAINTE REMPLACÉE PAR LE PRINCIPE DE L EXÉCUTION
VOLONTAIRE 217
§1 - Le cas particulier du contrôle obligatoire des règlements des assemblées
parlementaires ainsi que des lois organiques 218
§2 - Le Président de la République et la non-promulgation
des lois déclarées contraires a la Constitution 220
§3 - La primauté de l exécution volontaire des décisions
du Conseil constitutionnel 222
CHAPITRE H - LE BILAN DE L APPLICATION DES DÉCISIONS
DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : CONTRASTE ENTRE LES ATTENTES
DE L ETAT DE DROIT ET L EFFHLTIVITÉ DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2 225
SECTION I - LES EFFETS ESCOMPTÉS DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2
QUANT À LA CONSTrrunONNALISATION DES BRANCHES DU DROIT 227
SOUS-SECTION I - La réception positive de la jurisprudence
du Conseil constitutionnel 228
§1 -Le phénomène de constitutionnalisation des branches du droit 228
§2 - Observation de la diffusion des décisions du Conseil constitutionnel
auprès des autorités juridictionnelles 230
454 TABLE DES MATIÈRES
A) Concordance jurisprudentielle entre le Conseil constitutionnel
et le juge judiciaire 230
B) Concordance jurisprudentielle entre le Conseil constitutionnel
et le juge administratif 234
SOUS-SECTION II - L ARGUMENTATION EN FAVEUR DE L OBLIGATION JURIDIQUE
DE SE SOUMETTRE AUX INTERPRÉTATIONS CONSTITUTIONNELLES
DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 237
§1 - L obligation de se soumettre aux interprétations du Conseil constitutionnel
recherchée dans l article 62, alinéa 2 de la Constitution 238
A) L émergence d une nouvelle doctrine de l article 62, alinéa 2 238
B) La volonté d assurer la suprématie de la Constitution
par son application cohérente 240
§2 - Une tentative controversée 241
A) La prohibition des arrêts de règlements 242
B) Les limites des solutions jurisprudentielles émises dans la sphère
d un contentieux abstrait 242
SECTION II - L INEFFICACITÉ DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2
À IMPOSER LA JURISPRUDENCE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 243
SOUS-SECTION I - L application stricte de l autorité de la chose jugée
par les autorités juridictionnelles 244
§1 - La méthode de détermination de la chose jugée 244
A) La référence à l article 62, alinéa 2 ou la mention de la « chose jugée » 245
1 La démarche du juge judiciaire 245
2 La démarche similaire du juge administratif 246
B) Méthode par évaluation 247
1 Premier temps d évaluation : identification de l élément
sur lequel le Conseil constitutionnel a effectivement statué 247
2 Second temps d évaluation : l intervention est-elle nécessaire
à la question posée : l exclusion du motif surabondant 248
§2 - Les applications positives de la chose jugée par le Conseil d Etat
et la Cour de cassation 250
A) Les applications par le juge administratif 250
B) Les applications par le juge judiciaire 252
SOUS-SECTION II - L interprétation souveraine de la Constitution
et de la loi électorale par les cours suprêmes 254
§1 - Démonstration par l étude de divergences jurisprudentielles 255
A) Analyse de cas de divergences jurisprudentielles non résolues 255
TABLE DES MATIÈRES 455
1 L opposition entre la Cour de cassation et le Conseil constitutionnel
quant aux méthodes de cumul des sanctions pénales et administratives 255
2 La divergence entre le Conseil constitutionnel et le Conseil d Etat
quant au pouvoir de saisine du Conseil constitutionnel par le Premier ministre
en application de l article 37, alinéa 2 de la Constitution 258
3 La discordance jurisprudentielle entre le Conseil constitutionnel
et le Conseil d État quant au régime juridique des agréments fiscaux 259
4 L appréciation doctrinale distincte du Conseil constitutionnel
et de la Cour des comptes quant à la sincérité budgétaire de la loi de finances 263
B) Cas de divergences résolues ou en voie de résolution 265
1 L intervention du pouvoir constituant dérivé : le statut pénal du Président
de la République 266
a) Une question de droit constitutionnel classique portée
devant le Conseil constitutionnel et la Cour de cassation 267
b) Une question effectivement résolue par la Cour de cassation 271
2 L intervention du législateur : la règle selon laquelle le silence
de l administration vaut rejet et la nature juridique des contraventions
assorties de peines de prison 272
3 La solution par le revirement de jurisprudence : le contrôle des comptes
des campagnes électorales 278
§2 - L article 62, alinéa 2 exclu des réceptions positives des principes dégagés
par le Conseil constitutionnel : l exemple de la décision du 23 janvier 1987,
Conseil de la concurrence 280
A) Le principe fondamental reconnu par les lois de la République
selon lequel le juge administratif est juge des actes de puissance publique 280
1 La décision du Conseil constitutionnel du 23 janvier 1987
dite Conseil de la concurrence 281
2 Une jurisprudence constante 281
B) La réception positive de cette règle par le tribunal des conflits 282
1 L arrêt du Tribunal des conflits du 6 juin 1989, Ville de Pamiers 282
2 L absence de référence à la jurisprudence du Conseil constitutionnel 283
C) L intégration des règles constitutionnelles jurisprudentielles
sans manifestation d une obligation juridique de se soumettre aux interprétations
du Conseil constitutionnel 284
1 L arrêt du Tribunal des conflits du 12 mai 1997, Préfet de police de Paris 284
2 Synthèse quant au maintien d une lecture stricte de l article 62, alinéa 2
par les autorités juridictionnelles 285
TITRE SECOND - L HYPOTHÈSE D UNE SANCTION ET DE SES EFFETS
SUR LA FORCE CONTRAIGNANTE DE L ARTICLE 62, ALINÉA 2 291
CHAPITRE I - LA SANCTION COMME MÉCANISME PROTECTEUR
DE L EXÉCUTION DES DÉCISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 293
SECTION I - LES DÉCISIONS NÉCESSITANT UNE SANCTION 294
456 TABLE DES MATIÈRES
SOUS-SECTION I - Réserves d interprétation et censure virtuelle 295
§1 - La décision de conformité sous réserve d interprétation 295
A) L autorité de la chose jugée des réserves d interprétation 296
1 Décision assortie de l autorité de la chose jugée 296
2 Une méthode dépourvue de garanties d exécution 297
B) Le défaut de fiabilité des réserves d interprétation 297
1 Une autolimitation aléatoire des autorités juridictionnelles 298
2 L incapacité à gérer la réception immédiate des réserves d interprétation
par les pouvoirs publics et les autorités administratives 302
§2 - La censure virtuelle : une disposition dépourvue d autorité
de la chose jugée 304
A) La décision du Conseil constitutionnel du 30 décembre 1997,
Loi de finances pour 1998 304
B) Un emprunt au droit comparé incompatible avec l article 62, alinéa 2 305
SOUS-SECTION II - Les déclarations de non-conformité des lois promulguées 307
§1 - L autorité de la chose jugée de la déclaration d inconstitutionnalité
d une loi promulguée 308
A) Le contrôle de constitutionnalité des lois promulguées se traduit
par une déclaration d inconstitutionnalité depuis 1999 308
B) Controverses quant à l autorité de la chose jugée de telles déclarations 310
§2 - L inaptitude de l article 62, alinéa 2 à endiguer les effets de la déclaration
d inconstitutionnalité d une loi promulguée 311
SECTION II - LES RÉFORMES SUSCEPTIBLES DE CONTRIBUER AU RESPECT
DES DÉCISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 312
SOUS-SECTION I • Les incidences limitées des projets de contrôle de
constitutionnalité des lois promulguées 312
§1 -La teneur des projets de contrôle de constitutionnalité des lois promulguées 313
A) Le projet Aurillac 314
B) Le projet du comité Vedel 315
§2 - Des effets limités sur le contrôle de l exécution des décisions
du Conseil constitutionnel 316
SOUS-SECTION II - Les mécanismes susceptibles de contraindre à l exécution
des décisions du Conseil constitutionnel 317
§1 - L instauration de moyens de dénonciation de la violation de l article 62,
alinéa 2 318
A) La méthode du rapport annuel 318
TABLE DES MATIÈRES 457
B) L ouverture des saisines du Conseil constitutionnel pour constatation d un
défaut d exécution de ses décisions : comparaison avec la Cour de Strasbourg 319
§2 - La sanction de l acte de violation de l article 62, alinéa 2 322
A) L ouverture des saisines du Conseil constitutionnel pour sanction du non-
respect de ses décisions : le modèle de justice constitutionnelle espagnole 322
B) L hypothèse ultime des contraintes à l exécution des décisions
du Conseil constitutionnel 324
CHAPITRE II - LA GARANTIE D UNE INTERPRÉTATION AUTHENTIQUE
DE LA CONSTITUTION SOUS L EFFET DE LA SANCTION 327
SECTION I - LA THÉORIE DE L INTERPRÉTATION AUTHENTIQUE APPLIQUÉE
AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 328
§1 - Définition de l interprète authentique 329
A) L organe capable d imposer obligatoirement le sens de la norme
qu il applique 329
B) Le problème spécifique des divergences d interprétation
entre autorités juridictionnelles 330
§2 - Le Conseil constitutionnel : interprète authentique de la règle de droit
dont il assure le respect 331
A) L interprétation authentique dans les limites de la présomption de vérité
irréfragable conférée aux décisions du Conseil constitutionnel par l article 62,
alinéa 2 331
B) L obstacle inhérent à la concurrence d interprétation entre le Conseil
constitutionnel et les cours suprêmes 332
SECTION II -LA PRIMAUTÉ D INTERPRÉTATION PAR LA HIÉRARCHISATION
DES RAPPORTS ENTRE LE JUGE CONSTITUTIONNEL ET LES AUTORITÉS
JURIDICTIONNELLES 335
SOUS-SECTION I - Les moyens d une primauté d interprétation
de la Constitution à l égard des autorités juridictionnelles 336
§1 - La primauté d interprétation issue de la collaboration
entre les autorités juridictionnelles et le juge constitutionnel 336
§2 - Le pouvoir de dernier mot assuré par la cassation des jugements
pour vice d inconstitutionnalité 338
A) La faculté d annulation des jugements détenue par certaines cours
constitutionnelles en cas de violation des droits fondamentaux consacrés
par la Constitution 338
1 Le recours constitutionnel 338
2 La mise en œuvre effective d un mode de sanction efficace 339
458 TABLE DES MATIÈRES
a) L application jurisprudentielle de la censure des actes juridictionnels
par la Cour constitutionnelle allemande 339
b) L application jurisprudentielle de la censure des actes juridictionnels
par le Tribunal constitutionnel portugais 340
B) Le rapprochement avec le rôle de cassation dévolu à une cour suprême 342
1 La sanction des jugements pour vice d inconstitutionnalité rapprochée
de la cassation pour erreur de droit 342
2 L unification jurisprudentielle du droit sous l effet de la sanction 344
a) La portée distincte d énoncés similaires de l autorité des décisions
des juges constitutionnels sous le jeu de la sanction 344
b) L interprétation uniformisée de la Constitution en raison
de la force obligatoire des interprétations constitutionnelles sanctionnées 346
SOUS-SECTION II • L enjeu : l extension de la portée normative de l article 62,
alinéa 2 348
§1 - La perspective d une consécration constitutionnelle de la force obligatoire
des interprétations du Conseil constitutionnel 348
§2 - La modification de l obligation juridique de se soumettre aux décisions
du Conseil constitutionnel 352
CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE 355
CONCLUSION GÉNÉRALE : 357
BIBLIOGRAPHIE 367
INDEX THÉMATIQUE 405
INDEX DES DÉCISIONS 421
INDEX DES NOMS CITÉS 437
TABLE DES MATIÈRES 445
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