La crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution:
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| 1. Verfasser: | |
|---|---|
| Format: | Buch |
| Sprache: | French |
| Veröffentlicht: |
Paris
Presses Univ. de France
1990
|
| Ausgabe: | 2. éd. |
| Schriftenreihe: | Collection Dito
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| Schlagworte: | |
| Online-Zugang: | Inhaltsverzeichnis |
| Beschreibung: | 664 S. graph. Darst. |
| ISBN: | 2130430120 |
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| adam_text | TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 651
CHAUTTRE IV
Lee sept ans de bas prix (1780-1787)
Persistance de la surproduction et de la sous-consommation. Longue fait les»
du prix, notamment dans le vignoble méridional.
I- — Variation de l offre et de la demande dans lb vignoblb oontinbntal.
Apehçu de la variation des prix
Généralité de Champagne 324
Diagr. XV. Renservement de la conjoncture météorologique ; après trois années
de profusion (1780-1782), deux années de contraction (1783 et 1784) ; le stock,
résorbé en 1785 ; perspectives apparemment favorables à un relèvement des prix :
mais crise de qualité depuis 1780 et persistance de la crise ; récolte exceptionnelle
de 1785 ; qualité détestable ; gros stocks reconstitués ; vente impossible, même à
vil prix ; récolte légèrement inférieure de 1786, pire en 1787 : mais stocks impor¬
tants ; et toujours la crise de qualité ; écoulement difficile d un produit abondant
et médiocre.
Les débouchés : réouverture du débouché international avec la paix de 1783 ;
mais réserve persistante et anormale de la demande ; crise économique interré¬
gionale de 1784 dans le quart nord-est de la France, puis crise fourragère de
1785 qui tourne à la catastrophe dans ces régions, enfin crise textile : « le com¬
merce des vins est très languissant » en Champagne.
Généralité de Bourgogne 329
Diagr. XV. Variations des facteurs du prix très proches de celles de Champa¬
gne. Profusion des trois années 1780-1782 et crise de qualité ; puis contraction
de 1783 et 1784, mais engorgement persistant du marché : près de 9 mois d invendu
à la veille de la récolte de 1785 ; récolte exceptionnelle de 1785 ; pas de crise de
qualité, mais plainte universelle contre le bas prix, qui dure alors depuis plusieurs
années. Réduction du débouché intérieur : crise économique interrégionale de
1783 dans le centre-est et Test, puis crise fourragère de 1785. Après la grande
récolte de 11785, recul do 1786, mais prix toujours bas ; mauvaise récolte de 1787,
en Bourgogne comme en Champagne : vers la fin du temps des bas prix.
Autres généralités 331
Sondages. Nivernais, Poitou, Maine et Anjou : apparemment, même surabon¬
dance qu en Bourgogne et e,n Champagne. Profusion de cidre.
II. — Variation db l offre et de la demande dans le vignoble méridional.
Aperçu db la variation des prix
Généralité de Daaphiné 333
Diagr. XIII et XV. Là encore trois années généreuses dans l ensemble, mais
la première dès 1779, comme en Provence ; puis recul de la production, comme
en Provence, et légère contraction des trois années 1782-1784 ; peu de stocks, peu
de ventes en dehors de la généralité : d où sensibilité du prix aux variations
annuelles de la récolte ; présomption d une hausse au «ours de ces trois années,
mais, généralement, ni très brutale ni très durable ; pression probable du reliquat
de 1784 sur les cours ; forte récolte de J786 ; récolte encore supérieure à la
normale en 1786 et qualité très médiocre ; déficit de 1787 ; ainsi, au total, pré¬
somption de bas prix durant la période 1779-1787, mais aveo la réaction médiane
déjà mentionnée. Réduction du débouché intérieur : la conjoncture économique
méridionale ; renvoi ; la conjoncture proprement dauphinoise : crise agricole
généralisée en 1783-1764 et haut prix des céréales freinant la hausse du vin, puis
conjoncture plus nuancés laissant le champ libre a 1* baisse.
652 la crise de l économie française
Généralité de Languedoc 336
Diagr. XiIXI et XV. Comme en Dauphiné et en Provence, début, dès 1779, d© la
séri« des années abondantes : mais abondance ininterrompue de huit ans (1779-
1786) ; la surproduction languedocienne est ainsi une des plus longues et des plus
fortes de toute la France ; accumulation des stocks avant la grande récolte de
1785 et dépression générale ; 1785 : récolte « extraordinaire » ; stock parfois supé¬
rieur à deux années communes à la On de l année-récolle 1785-1788 ; t les caves
remplies de vin » : où loger celui de 1786 ? ; « aucune ressource avec cette
denrée » qui n a « pas de cours » ; recul de la production en 1786, mais récolte
encore fort au-dessus de la normale; l invendu de 1786 égal à celui de 1785;
toujours le vil prix ; la dépression dure depuis plus de 7 ans ; mais déficit en
1787 et fin de la série des années d abondance ; parfois vive réaction locale du prix.
Généralité de Montauban 339
Diagr. Xiffl et XV. Une certaine précocité de l abondance ; la récolte de 1778
encore au-dessous de la normale, mais abondance ou forte production, dans l en¬
semble, des années 1779 à 1782 ; contraction de 1783 : toutefois, stocks croissants
depuis plusieurs années ; bonne récolte de 1781 ; surabondance de 1785 : débâcle
des prix ; bonne récolte encore en 1786 ; 1787 : comme dans les autres généralités,
renversement de la conjoncture météorologique ; contagion de hausse sur le marché
monlalbanais.
Généralité de Bordeaux 341
Diagr. Xffi et XV. Symptômes de surproduction avant 1782 ; pas de réaction
médiane ; surproduction tires sensible, dans l ensemble, de 1783 à 1786, avec
maximum en 1785 ; impossibilité de brûler les petits vins, faute de bois ; « vœux
pour la grêle et les autre» fléaux du ciel », menaces d arrachements volontaires
de vignes ; contraction présumée de la récolte en 1787, d après la chute de l ex¬
portation.
Soat-contommation intérieure 343
Crise méridionale de 1778 : rappel. Rechute méridionale de 1782 : crise des
céréales parfois plus grave que celle de 1778 ; « toutes les ressources, employées
pour l achat du pain » ; sous-consommation absolue du vin ; médiocre activité
commerciale, d après le symptôme de Beaucaire. Le « défaut des débouchés » per¬
siste après la crise ; résistance ou réserve du consommateur méridional jusqu en
1787 ; sous-consommation absolue, en nature ou en valeur ; ou sous-consommation
relative, par inélaeticité.
Sout-consommation extérieure 345
Sous-consommation persistante même après la paix de 1783 : sous-consommation
relative par inélasticité ; « pas de demande » ; la crise de l exportation en Quercy ;
en Languedoc ; dans la généralité de Bordeaux : deux récoltes invendues avant
les vendanges de 1766 ; modération des droits à l exportation.
Au total menace particulière de la crise, en étendue et en intensité, dans le
vignoble méridional.
III. — Variation de l offrb irmu dkhaitob daks l exsbmblb bu vignoble national.
APKBpU niCAPITUUTlF
Aperçu récapitulatif de la production, de la qualité et de la consommation
des vins 347
Diagr. XVÎ. Succession d année» d abondance. Profusion générale en 1780, plus
accentuée en 1781, faiblissant en 1782. Récolte souvent au-dessous de la normale
en 1783 et 1794 dan* le vignoble continental : nuis mauvais» qualité. Sous-con¬
sommation intérieure : crise de 1783, de 1783, de 1784. Sous-consommation exté¬
rieure persistante. Surabondance «xeeptioaneUe de 1785. Bonne récolte de 1786.
Récolte faible ou mauvaise en 1787 : |a série des années d abondance est close.
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 653
I V. — Etudb statistique du mouvement des prix
Mouvement de» prix moyens annuels d après les indices nationaux 351
Baisse violente de 1778 à 1782 : rappel ; réaction modérée à la hausse en 1783
et 1784 ; nouvelle chute en 1785 et 1786 ; redressement dans le courant de 1787,
et fin du temps des bas prix. Concordance de l indice national amendé et de l indice
national de comparaison ; discordances limitées : interprétation ; moindre mobi¬
lité de l indice de comparaison ; influence des prix de détail ; mais dans l ensemble,
amplitude très proche des mouvements : entre le maximum de 1778 et la moyenne
des 7 années de bas prix (1781-1787), baisse de 48,3 % d après l indice national
amendé, de 42,4 % d après l indice de comparaison, de 45,9 % d après l indice
national complété. 1785, année du maximum de chute : baisse de 52,3 % des
prix moyens nationaux.
Mouvement effectif des prix moyens annuels 353
Supériorité du mouvement effectif ; la période des bas prix en reculi effectif de
50,3 % sur le maximum de 1OT8 ; baisse effective de 66,? % lors de l année où le
maximum de chute est atteint.
Mouvement des prix moyens mensuels 354
« Décrochement » saisonnier de 1785 ; majoration possible de 6,6 % par le mou¬
vement saisonnier, de l écart entre la phis ifaibfe et la plus forte moyenne annuelle ;
à ce comipte, recul effectif possible de 70 % des prix nationaux, lors de lia phis faible
année des bas prix.
Débâcle sur le marché méridional 355
Diagr. XVII. Baisse plus longue et plus « plate » que sur le marché conti¬
nental. Entre le maximum de 1778 et la moyenne de la période des bas prix, recul
de 57 % d après l indice méridional, et recul « effectif » de 60,7 % ; sur le marché
continental, recul de 36,3 % d après l indice et recul « effectif » de 43,6 %. Entre
le maximum de 1778 et la plus faible année des bas prix, recul de 69,6 % d après
l indice méridional et recul « effectif » de 78,3 % ; dans le reste du vignoble, recul
de 46,1 % d après l indice continental, et recul « effectif » de 66,2 %. Avec le
mouvement saisonnier, chute globale possible de 83,4 % dans le midi ; ailleurs,
de 59,9 %.
CHAPITRE V
Le redressement (1787-1789)
I - — Variation de l offre et de la demande dans le vignoble continentai,.
Aperçu db la variation des prix
Généralité de Champagne 363
Diagr. XVID. Récolte faible ou mauvaise en 1787, mais stocks encore assez
importants et mauvaise qualité ; meilleure récolte de 1788, mais moindres stocks
et meilleure qualité : le vin « excessivement cher » » ; vignes gelées en 1789 et
récolte o totalement manquée » : production de 70 % au-dessous de la normale :
retour in 1777 ; altération d une partie des stocks ; mais qualité très inférieure à
1788. Dans l ensemble, du côté de l offre, forte orientation à la hausse.
Généralité de Bourgogne 366
Diagr. XVIÏI. Variations de l offre analogues à celles de la Champagne ; faible
récolte de 1787 ; assez bonne récolte de 178S ; effondrement en 1789 : chute de
80 % au-dessous de la normale ; variations du stock et de la qualité comme en
Champagne ; le prix orienté à la hausse.
Autre» généralités 367
Sondages. Haine et Anjou. Bonne ou anex bonne année en 1788 ; « disette »
en 1789.
654 la crise de l économie française
Variation de la demande dans le nord-est et dans l est 367
Symptôme du prix des céréales : favorable en 1787 ; augmentation possible
de la demande ; espoir de ventes accrues à l étranger grâce au traité de commerce
franco-anglais. Symptôme du textile : baisse de la production dès la fin de 1787 ;
mal aggravé en 1788 et 1789. Très mauvaise récolte de céréales en 1788, notam¬
ment en Champagne ; récolte champenoise pire en 1789 ; vive hausse du prix
des céréales : le record de hausse est champenois. Du coté du textile et des
céréales, incitation à une sous-consommation du vin en 1788 et 1783 ; crise poli¬
tique : sous-consommation du vin de luxe. Action conjointe, en hausse, de l offre
et de la demande en 1787 ; action contraire, en 1783 ; contrariété aggravée en 1789 ;
mais apparemment chute de l offre très supérieure à celle de la demande et prix
orienté à la hausse.
II. — Variation de l offre et de la demande sans le vignoble méridional.
Aperçu de la variation dbs prix
Généralité de Dauphiné 370
Diagr. XIII et XViJÏI. Contraction en 1787, mais moins brutale, par rapport aux
années précédentes, que dans les généralités non méridionale» ; stock nul ; « on
regrette un peu le déficit » ; déficit aggravé en 1788 ; pire sans doute en 1789.
Généralité de Languedoc 372
Diagr. XUHI et XV1H. Mauvaise récolte de 1787 ; gros stocks, mais poussée
d achats, et altération d une partie de ce» stocks ; le marché très allégé lors de
la faible récolte de 1780 : brusque et fonte hausse des vins ; en 1789, stocks plutôt
augmentés que réduits ; faible récolte ; mais pas de catastrophe, comme dans le
nord-est et dan» l est.
Généralité de Montauban 374
Diagr. XIII et XVffl. faible récolte de 1787, stocks en baisse bien qu encore-
importants, mauvaise qualité : hausse des prix. Baisse du stock et mauvaise récolte
en 1788 : le vin « fort cher ». Plus de stock en 1789, et chute de la récolte de
40 % au-dessous de la normale ; vive réaction du prix.
Généralité de Bordeaux 37g
Chute de la production présumée d après te mouvement des récoltes dans les
généralités voisines et d après la chute des exportations.
Variation de la demande 376
En 1787, symptôme du prix des céréales favorable ; symptôme de Beaucaire
modérément favorable. En 1788 et 1789, incitation modérée à la baisse ; hausse
des céréales, mais moindre que dans le reste du vignoble : le minimum de hausse
est méditerranéen ; recul du textile peut-être moins marqué qu ailleurs.
Mise en application, en 1787, du traité de commerce franco-anglais ; réveil de
l exportation bordelaise. ; moindre exportation en 1788 et 1789 : mais moindres
récoltes ; pas de contraction, apparemment, du débouché étranger ; contraction
en 1789.
Action conjointe, en- hausse, de l offre et de la demande en 1787 ; neutralité de
la demande en 1789 et action en hausse de l offre ; action, contraire de l offre et de
la demande en 17GB.
HI. — Variation sb l oftob et de la demande dans l kbsemblb du tishoblb national.
Apkrçu récapitulatif
Aperçu récapitulatif de la production, de ta qualité et de la consommation
de» vins • , 37g
Diagr. XBC. Faiblesse aggravée de la production, de 1767 à 178». Mauvaise
qualité de 1787 mai» élargiaaament de» débouchés ; contraction peu opérante des
débouché! en 1788 et 1789.
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 655
IV. Ei-UDH STATISTIQUE DU MOUVCMBBT DBS PRB
Mouvement des prix moyens annuels d après les indice* nationaux 382
Substitution d une série d années de hausse aux années de dépression. Concor¬
dance, dans l ensemble, de l indice national amendé et de l indice national de
comparaison ; discordances : interprétation. Amplitude du redressement : 70 %,
en 1789, d après l indice national amendé, 62 % d après l indice de comparaison,
63 % d après l indice national complété ; interprétation statistique de ces pourcen¬
tages, apparemment supérieurs aux pourcentages de baisse calculés dans les cha¬
pitres précédents, et en réalité inférieurs : les prix de 1789 inférieurs de 26 %
aux prix de 1778.
Mouvement efjectij des prix moyens annuels 383
Hausse de 136 % ; là encore les prix de 1789 inférieurs die 28 % aux prix de
1778.
Mouvement de» prix moyens mensuels 383
Diagr. XX. Violente poussée saisonnière en 1789, notamment dans l est et dans
le nord-est ; majoration possible de 25,3 %, par le mouvement saisonnier, de la
hausse effective, susceptible ainsi d atteindre 183 % ; mais le maximum saisonnier
de 1789 inférieur de 13 % au maximum saisonnier de 1778.
Prix méridionaux et continentaux 384
Redressement du prix méridional plus marqué (doublement) que le redresse¬
ment continental (hausse de moins des 2/3), par rapport au minimum antérieur ;
nuances correspondant à l inégale contraction de l offre et à la diversité des réactions
de la demande. Mais prix continentaux plus proches que les méridionaux des hauts
prix de 1778 : écarts respectifs de —11 % et de —38%. Mouvement «effectif»
comparé : confirmation sensible. Addition du mouvement saisonnier : résultats
encore renforcés ; prix continentaux : la variation saisonnière effective porte le
prix au-dessus de celui de 1778 ; le prix méridional reste au-dessous de plus du
1/4. Le midi demeure perdant.
Tableau annexe 389
CHAPITRE VI
Haute prix et ori«e de «oua-produoUon (1790-1791)
Déficit, peut-être irréparable, des sources statistiques. Mais possibilité de pro¬
longer jusqu en 1791 l indice des prix.
(L — Variation db l offre et de la demande;. Aperçu de la variation des prix
Déficit général des récoltes de 1790 à 1791 : crise de sous-production 395
Stock très réduit de 1789. La crise de sous-production. Témoignages unanimes.
Champagne : « très petite » récolte en 1790 ; « petite » en 1791. Bourgogne :
récoltes « médiocres » en 1790 et 1791. Ile-de-France : faible production du vignoble
durant les années, consécutives à la igrêle de 1788. Dan» l extrême nord viticole
(district de Monldiidier), miltité des récoltes de 1790 et de 1791.
Languedoc : grêle de 1790 ; 1791 : récolte peut-être inférieure de 1/2 aux 2/3
à la faible récolte de 1789. Ancienne généralité de Montauban : récolte de 1790
inférieure peut-être de 60 % à la normale ; pire récolte en 1791. Vin « fort cher »
en 1790 ; prix « excessif » en 1791, sur le point de devenir eiortwtant *.
« Disette dans nos récoltes en vins » déclare Roland, ministre de l intérieur.
656 LA CRISE DE L ÉCONOMIE FRANÇAISE
Variation de la demande 398
Influence prépondérante de l offre qui pousse à la hausse. Mais résistance de la
demande durant le premier semestre de 1790 : symptôme des céréales, symptôme du
textile, symptôme de Beaucaire. Emigration. Le consommateur plus conciliant au .
cours du second semestre de 1790 et en 1791.
H. — Etude statistique du mouvement des prix
Mouvement des prix moyens annuels d après l indice national complété 399
Addition de deux années nouvelles, 1790 et 1791, non comprises dans les séries
de VEsquisse. Vive hausse : le maximum de 1778 dépassé de près de 25 %.
Mouvement effectif des prix moyens annuels 400
Poussée concordante des courbes : identité du mouvement effectif et du mou¬
vement des prix moyens annuels entre 1789 et 1791 ; comparaison avec le maximum
« effectif » de 1778 : ce maximum dépassé de 17 %.
Mouvement des prix moyens mensuels 400
Diagr. XXI. Montée des prix mensuels de 1790 et 1791. Supériorité du mouve¬
ment sur celui de 1778. Ainsi, maximum de 1778 dépassé de plus loin encore,
compte tenu de ce mouvement.
Prix méridionaux et continentaux 402
Hausse du prix méridional supérieure à celle du prix continental. Partout,
avance du prix, lors de la crise finale de sous-production, au-dessus du niveau
atteint, en 1778, lors de la crise initiale de sous-production.
Tableau annexe 405
CONCLUSION
Sur le mouvement des facteur» du revenu de 1778 à. 1791
Coup d ail eur le mouvement dw prix avant 1778 M après 1791 407
Validation mutuelle des courbes des quantités et des prix. Confirmation nationale
apportée à la courbe de l Esquisse par le mouvement des quantités : simple confir¬
mation d orientation, « qualitative ». Mais forte covariatior» négative —0,876 ou
— 0,891) entre les courbes quantités-prix aux contrariétés presque proportionnelles :
ainsi, une certaine confirmation de l amplitude des variations du prix (diagr. XXIII).
Confirmation par la concordance des indices nationaux, de comparaison et
amendé. L indice national complété exprime parfois la tendance annuelle, et
toujours, au moins, la tendance interannuelle du marché français.
Amélioration de l indice par la pondération. L indice national pondéré des prix
du vin français (diagr. XXIII).
Valeur nationale de la courbe de l Esquisse, avant comme après 1778. Susbti-
tution à l année 1778, retenue jusqu ici comme terme de référence, de la moyenne
cyclique 1773-1778 : en vue de cette opération, ajustement de l indice de VEtquisbe
à l indice national complété et constitution d une série 1770-1791. Entre le prix
moyen non pondéré de 1772-1778 (sept ans de hauts prix) et celui de 1781-1787 (sept
ans de bas prix), chute « effective » de plus du 1/3 dans l ensemble du vignoble ;
de près de 1/2 dans le vignoble méridional. Entre les mêmes prix moyens,
pondérés : chute « effective » d un peu moins de 1/2 dans l ensemble du vignoble.
Confirmation remarquable du mouvement apparent (d après l Esquisse} et du
mouvement effectif (d après, l indice national complété).
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 657
Substitution à la moyenne cyclique 1772-1778, précédemment retenue comme
terme de référence, de la moyenne cyclique 1760-1771 (d après VF.tquisse) : vif
recul des prix 1781-1787 par rapport à U base 1760-1771 Toute l avance des vingt
années antérieures est alors reperdue. La hausse de longue durée ne reprendra
qu à la fin du siècle.
Note et tableau annexes 420
LIVRE II
LE MOUVEMENT DU REVENU
Observation générale 425
CHAPITRE PREMIER
Le recul du chiffre d affaires viticote de 1770 à 1791
Intérêt de l étude du mouvement du « chiffre d affaires », c est-à-dire du produit
brut négocié. Le chiffre d affaires indice d/u profil. Indice plus proche encore
des revenus proportionnels au produit brut : dîme et droits seigneuriaux.
I. — Sources de la statistique du chiffrb d affaires
Objections à l emploi des séries nationales constituées au livre précédent 429
Difficulté de « coupler », année par année, prix et récoltes, en raison de l in¬
certitude qui subsiste sur le détail annuel des séries nationales. Prix annuels
moyens : ne sont pas exclusivement calculés d après les prix de gros ; ni dans les
limites de l année-récolte. Provenance géographique parfois différente des prix et
des quantités.
Séries quasi-nationales, « concrètes », typiques, de la généralité de Montauban. 431
La série des quantités produites : accord de la-courbe montalbanaise et de la
courbe nationale (diagr. XXIV) ; la série des prix : accord du mouvement des
prix montalbanais et du mouvement national (diagr. XXV) ; dans l ensemble,
accord des mouvements, montalbanais et national, du chiffre d affaires. Avantages
de la substitution : certitude du détail annuel des mouvements de la production
et des prix ; même provenance géographique ; prix moyen purgé de l influence
du prix de détail ; prix moyen par année-récolte.
Légitime substitution aux courbes nationales des courbes quasi-nationales,
« concrètes », typique» de la généralité de Montauban.
II. — MOUVEMBNT COMPARE DU PRIX ET DU CHIFFRE D AFPArAES
Prétomption* sur le mouvement du chijfre d ajfaires d après le mouvement
du prix 435
Variations cycliques du prix : contrariété tendancielle des variations des deux
facteurs du chiffre d affaires, prix et quantités vendues ; influence prépondérante
des quantités ; récolte moyenne et prix moyen font souvent le plus gros chiffre ;
impossibilité de suivre la variation du chiffre d affaires d après la variation cyclique
du prix. Mouvement de longue durée du prix : accord des mouvements du prix
et du chiffre d affaires.
658 LA CRISE DE L ÉCONOMIE FRANÇAISE
Prêtomptions difficiles dont le cadre de» prétentes recherches 437
Cadre chronologique ici trop étroit pour que s affirme un mouvement d« longue
durée ; la baisse et la dépression 1778-1787 dépassent la durée d une baisse cycli¬
que sans atteindre celte die ki baisse de longue durée : « intercycle » de baisse ;
présomption de baisse du chiffre d affaires, mais non certitude ; plus grand© incerti¬
tude encore sur le mouvement de ce chiffre, de 1788 à 1791, à en juger d après le
seul mouvement du prix.
IM. — Chute interctcliqub du chiffre d affaires et rechute cyclique de 1789
(masse des vendeurs sans stock bt des vendeurs moyens)
Aperçu du mouvement 438
Cas du vendeur sans stock : (diagr. XXVI) : très forte baisse du chiffre d affaires ;
écroulement de 1778, puis longue période de stagnation. Cas du vendeur moyen
(diagr. XXVII) : écroulement moins violent en 1778, mais dépression ultérieure
plus marquée ; recul probable, au cours de la dépression, de la position du ven¬
deur sans stock ; caractère particulièrement représentatif de la courbe « vendeur
moyen » ; persistance de la dépression jusqu à 1788. Rechute cyclique de 1789, plus
forte dans le vignoble continental.
Amplitude du mouvement 442
Baisse de 32,7 % (cas du vendeur sans stock) ou de 33,7 % (cas du vendeur
moyen) entre la période antérieure à 1778 (1770-1777) et la période postérieure
(1778-1788). Baisse de 29,4 % (cas du vendeur sans stocks, ou de 26,6 % (cas du
vendeur moyen), entre la même période de base et les années de rechute 1789-
1791. Grave crise de 1789-1790 dans le vignoble continental, où le maximum de
« .rechute » est atteint (diagr. XXV»).
Tableaux annexes 451
CHAPITRE H
L effondrement du profit viticoto de 1770 à 1791
(Revenu du propriétaire exploitant)
1. — Première» perspectives : baisse du profit supérieure
a celle du chifffrb d affaires
Baille du profit, a priori supérieure à celle du dhiffre d affaires : résistance
det divers éléments du coût de production 45g
Main-d œuvre : orientation à la hausse. Entretien et amortissement du capital-
tonneaux : orientation à la hausse, et très forte variabilité cyclique. Echalas :
hausse. Engrais : hausse probable. Pressurage : stabilité, pour le moins. Impôts :
stabilité ou hausse. Dans l ensemble, résistance ou augmentation des éléments du
coût de production. Certitude d une chute du revenu très supérieure à celle du
chiffre d affaires.
II. — Sources d une étude statistique du profit
Evaluation de» frais de production : qualité inférieure de la documentation
utilisée ¦ 453
Côté recette», sources du chapitre précédent ; coté frais de culture, évaluations
forfaitaires, ou enquêtes privées très sommaires.
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 659
III. — Aperçu dh l effondrement du profit
Evaluation forfaitaire des frais de culture d après le contrat de métayage .... 464
Grosses exigences de la vigne en main-d œuvre ; baux à tiers fruits : un tiers
du revenu brut au propriétaire, un tiers au métayer, un tiers de charges de
culture, plus les charges propres au propriétaire ; en tout peut-être 50 % de
charges ; même proportion de charges d après les baux à mi-fruits.
Chute du profit d environ 50 % pour l ensemble de la période 1778-1791 : soit
une chute supérieure des deux tiers à celle du chiffre d affaires.
IV. — L effondrement du profit
Evaluation des frais de culture d après des enquêtes privées 466
Les notes d Arthur Young : esquisse de comptes d exploitation rapportés à
l année normale ; vérifications et corrections ; dans l ensemble vraisemblance des
chiffres de Young ; et surtout, indifférence du détail de ces frais, substituables
les uns aux autres, à la variation du profit finalement observée.
Chute du profit évalué en monnaie 468
Diagr. XXIX et XXX. La rupture de 1778 : crise de sous-production ; « perte
immense ». Crise de surproduction aboutissant au minimum de 1786 : ruineuse
résistance des frais ; le profit « s évanouit » ; « la plus affreuse misère » ; « la
plus extrême détresse ». Rechute ou faiblesse du profit en 1789-91 : seconde crise
de sous-production ; chute réelle plus forte que la chute apparente : frais de
reconstitution en 1769-90 de la .partie du vignoble détruite par les froids de 1789,
L amplitude de chute : de 50 % entre la période initiale et 1778-1788 ; de près
du tiers entre la période initiale et 1789-91. Rapprochement de ces proportions
et de celles de la chute du profit forfaitaire ; baisse plus forte du profit « sans
stock » durant les années révolutionnaires.
Pesée croissante de la dtme et des droits seigneuriaux sur le profit 475
Diagr. XXXI et XXjXII : baisse de près de 46 % entre la période initiale et
1778-88 ; rechute de 1789 ; baisse maintenue à près de 46 % en 1789-91 ; baisse
plus sensible pour le propriétaire sans stock.
Pesée croissante des aides sur le profit 479
Diaigr. XXXIII et XXXIV. Hausse die plus du tiers, entre la période initiale
et 1778-88.
Charge croissante des aides sur le profit 483
Diagr. XXX IIJ et XXXIV. Hausse de pl ue de moitié entre les mêmes périodes.
L effondrement du profit en 1789-90 dans le vignoble continental 483
Diagr. XXXV. Chute dit profit monétaire plus forte qu au tempe des bac prix,
et même, peut-être, qu en 1778 ; chute record du profit évalué en céréales ;
a l horreur de la famine et du désespoir » menace le vignoble.; poids extrême de
la dtme, des droits seigneuriaux, des aides sur un profit aussi réduit ; profit con¬
tinental moins bas en 1790-91, mais toujours très réduit.
Tableaux annexes 489
CHAPITRE UH
La chute atténuée de la rente vMcote de 1770 à 1781
(Revenu du non-exploitant)
Chute de la rente inférieure à celle du profit ; et, des deux variétés de rente
(à stock moye» et à stock de manœuvre important), moindre chute de ta dernière.
660 la crise de l économie française
I. — Chute db la rente seigneuriale ou civile
DU VENDEUR DISPOSANT D UN STOCK MOYEN
Source» • 506
Rentei brute ; le vignoble rarement affermé ; impossibilité de retrouver le mou¬
vement de la rente d après la variation moyenne des fermages. Mai» recherche
possible de cette tendance d après les séries déjà utilisées. Série du chiffre d af¬
faires : la rente brute en valeur perçue par le non-exploitant représente une
fraction constante du chiffre d affaires dans le cas de la dîme ou de la rente
seigneuriale, comme dans le cas du métayage. Seul cas ici considéré : vendeur
bourgeois ou seigneurial pourvu d un stock moyen.
Rente nette, très proche de la rente brute. Frais réduits : séries des frais de
pressoir, de tonneaux, d aides, empruntées aux tableaux du profit ; adaptation de
ces séries.
La chute ¦ 509
Diagr. XXXVI. Baisse supérieure à celle du chiffre d affaires, mais inférieure a
celle du profit ; pourquoi : influence du taux du revenu ; renvoi. Mouvement com¬
paré de la rente et du profit à stock moyen : concordance d orientation, discor¬
dance d amplitude. Amplitude de chute de 36,68 % entre la période initiale et
177 S8 ; de 25,99 % entre la période initiale et 1789-91. Pas de rechute sensible
en 17S9, du moins dans le vignoble méridional.
ii. défense db lui rente par la manoeuvre du stock
(vendeur disposant d un stoox db manoeuvre important)
Recul du revenu du rentier à gros stock ; mais défense possible, par la manœu¬
vre du stock, contre une simple baisse intercyclique ; défense plus efficace encore
contre, une baisse cyclique.
Sourcet • ¦ 513
Pas de statistique des ventes sur le marché intérieur ; mais statistique des ventes
sur le marché extérieur ; et concordance aasez sensible du mouvement des ventes inté¬
rieures et extérieures. Importance des exportations de vins français aristocratie
de vendeurs ; gros volumes d affaires. Etude de ces exportations limitée à la
série bordelaise, seule assez longue et assez continue ; et d ailleurs forte prépon¬
dérance de l exportation bordelaise dans l exportation française. Les variations de
la série bordelaise représentatives des variations des quantités vendues k l extérieur,
et, conséquemment, des quantités vendues à l intérieur ; action relativement
faible des événements politique» (guerre franco-anglaise de 17S6) sur le» variations
de la masse des vins exportés. La série bordelaise représentative du mouvement
des. ventes, à l intérieur comme à l extérieur, d un échangiste disposant de stocks
importants.
Recul de la rente du vendeur disposant d un stock important 519
Diagr. XXXVII. Concordance générale entre le mouvement des quantités écoulées
par te wnoteua- moyen et par le vendeur d» ta catégorie ici considérée. Discordances
aussi : moindre amplitude des variation» des ventes de la présente catégorie.
La manœuvre du stock : moindre baisse intercyclique de la rente, dans le cas
ici considéré (diagr.. XXXVII) ; hausse en 1789, et non rechute cyclique. Ampli¬
tude du mouvement : baisse de la renie inférieure de plus de moitié à celle de
l exploitant à stock moyen. En 1780 : hausse de la rente, alors que reculent tous
les autres revenus viticoles.
Tasuaux Aman 532
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 661
CHAPITRE IV
Contraste entra la rente et le profit populaire :
l écrasement du profit du métayer (1770-1791)
(Revenu de l exploitant non-propriétaire)
Aspect économique et social du métayage ; aspect économique seul retenu ici ;
vocation économique à l effondrement du revenu du métayer, quelle que soit la
grandeur de l exploitation.
I. — Ecrasement bu métayer
Pourquoi le profit tombe ici au plus bas 536
Pas de fermage, mais métayage, dans le vignoble. Effondrement du profit, plus
violent que dans le cas du propriétaire-exploitant : car le mouvement du profil
est d autant plus marqué que la masse des frais de culture est proportionnelle¬
ment plus forte, que le « niveau » moyen du profit est plus bas ; supériorité néces¬
saire, en cas de métayage, de la proportion de ces frais par rapport au chiffre
d affaires ; infériorité nécessaire du niveau moyen du profit, en cas de métayage ;
exemples ; le mouvement du profit croît à mesure que décroît le niveau moyen
du profit.
II. — Effondrement record du profit
Effondrement du profit « métayer » évalué en monnaie 539
Diagr. XL. Orientation générale analogue à celle du profit du propriétaire-
exploitant, mai» chute de 54,46 % entre la période initiale et 1778-88, et de 27,44 %
entre la période initiale et 1789-91.
Effondrement du profit évalué en biens de consommation popuUaire 541
Diagr. XLJ. Même orientation générale que dans le cas du propriétaire-exploi¬
tant ; mais chute de plus de moitié entre la période initiale et 1778-88 ; rechute
de 1789 ; chute de plus de 40 % entre la période initiale et 1789-91.
Hausse-record du prélèvement de la dîme, des droits seigneuriaux et des aides
sur le profit du métayer 543
Diagr. XLU. Pour les prestations en nature hausse de 138,20 % entre la période
initiale et 1778-88 ; hausse de 176,60 % pour les aides ; poussée fantastique de 1786.
Ecrasement-record de 1790 dont le vignoble continental 545
Tableaux annexes 547
CHAPITRE V
La régroMion du revenu vitlcole, régression du revenu populaire
I. — Le profit vrnooLE, grande catégorie db profit populaire
L entrepreneur viticole : vigneron parcellaire et métayer 554
Le paysan propriétaire d une grande partie du vignoble de qualité commune :
innombrable et minuscule propriété. Ma» une parcelle suffit ici pour « boire »
et pour vendre. Facilité de l économie ouverte : la terre à vigne douze fois plus
productive que la terre à seigle ; et moindre prélèvement domestique sur la récolte
de vin que sur la récolte de grains. L entreprise viticole, entreprise populaire typique
de» campagne*. Faiblesse économique de la masse des propriétaires parcellaires
662 la crise de l économie française
et des métayers : ni caves ni avances ; la manœuvre du stock impossible. Effon¬
drement maximum du profil. Appauvrissement maximum du phis pauvre.
Le prélèvement fixe de la consommation domestique, facteur aggravant de la
crise dans l exploitation parcellaire 560
Diagr. XlilII et XL1V. Lourdeur de ce prélèvement sur la faible récolte ; son
importance lors de la crise révolutionnaire ; aggravation automatique de la pression
des droits seigneuriaux sur le profit parcellaire ; recrudescence de « réaction sei¬
gneuriale » en 1789-1791.
Grande entreprise viticole 564
Chute atténuée du profit ; renvoi.
II. — La rente, revenu du grand propriétaire seignburial ou bourgeois
Cas accessoire du profit bourgeois
Chute atténuée de la rente seigneuriale ou bourgeoise et du profit bourgeois. 565
Manœuvre d un stock important, même dans le vignoble commun. Vignoble
fin : facilité, physique et économique, du stockage ; part vraisemblablement impor¬
tante de la grande propriété, ecclésiastique, noble et bourgeoise, dans un tel
vignoble. Revenu de qualité résistante. Cumul d avantages en faveur du grand
propriétaire, rentier ou entrepreneur. Chute atténuée du revenu.
Tableaux annexes 569
CHAPITRE VI
La régression viticole vue par les contemporains. Apparences et realité
I. — Bilan
Fadeur» du revenu 577
Au delà du viticole : intérêt de méthode du premier livre ; confrontations.
Courbes des prix : dominatrice ; même amplitude de baisse que le profit ; le pro¬
blème des prix résolu.
Courbe des quantités : médiocrité de l indice national. Calcul du chiffre
d affaires après une substitution d indices équivalant à la substitution d une moyenne
concrète à une moyenne abstraite.
Mouvement du revenu 579
Régression absolue : 1778-1791. Recul du profit de 60 % ; gravité de la crise de
1789. Recul maximum dans le midi de 1790 à 1787 ; et dans la zone continentale de
1789 à 1791. Réaction seigneuriale spontanée, universelle, violente. Réaction fiscale
de même nature, mais plus grave encore. Maximum de réaction en 1786 dans l en¬
semble du vignoble ; rechute de 1789 ; particulièrement igrave ero 1789-1790 dans le
vignoble continental. Sous-évaluation: systématique de la régression. Régression uni¬
verselle, mais économiquement et socialement inégale : double protection, écono¬
mique et sociale, de la rente et de la grande propriété ; recul doublement aggravé
du profit parcellaire. « Ruine ». « Désespoir ». Facteur possible d aggravation :
donnée démographique ; renvoi.
II. — Apparences. La n£GnB8SH N tue par les contbmporaiks :
IMPUTATION AU POLJlSQTJB. DtWAMÏSMB SU V1ONOB1.B
Surproduction ; responsabilité partielle du gouvernement 583
Surabondance naturelle. Mais pourquoi le gouvernement a-t-il laissé se mul¬
tiplier les nouvelles plantations ? Remède : limitation autoritaire des superficies
complintéfl».
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES 663
Sous-consommation extérieure 585
Impulse à la guerre franco-anglaise. Remède : traité de commerce franco-anglais.
Soits-contomm/ation intérieure : la régression imputée aux aides 586
Importance capitale du débouché intérieur. Imputation aux aides, croissantes,
répercutées en grande partie sur l aoheteur de détail qu elles découragent, de
l insuffisance de ce débouché ; l avis de Calonne ; l avis du vignoble : « Si les aides
étaient supprimées, le vigneron trouverait en tout temps la vente de son vin ».
Droits à la vente en gros restant a la charge du producteur : les aides sont alors
un impôt de discrimination qui va croissant ; fureur du vignoble contre les
« harpies » et « sangsues » de la Ferme, « fléau du genre humain ».
Bloc du vignoble contre les aides : accord de tous les vendeurs de vin, bour-
gois, nobles, ecclésiastiques. Alliance avec l ensemble des consommateurs contre
l impôt de consommation dans son ensemble. L Union sacrée contre les aides.
Haine ravivée contre Ça dîme et les droits seigneuriaux 592
Poids aggravé des dîmes et des droits. Mais dîmes et droits ne posent pas,
oomme les aides une question proprement viticole ; pas de haine proprement
« viticole » contre ces institutions chez Je paysan.
Mais peut-être hostilité particulière de la noblesse et de la bourgeoisie contre
la dîme des vins : pas de fermage dans le vignoble ; la dîme y est directement
payée par le propriétaire noble ou bourgeois sur un revenu décroissant. Contraste
afêo la terre à blé et le pré, où c est le fermier qui paie ; pas de contact, ici,
entre le décimateur et le propriétaire a revenu croissant.
Droits seigneuriaux : même situation du bourgeois que ci-dessus, vis-à-vis du
créancier des droits.
Dynamisme urbain du vignoble 594
Indépendance économique de la masse des vignerons, vivant de la vente de
leurs vins : libre réaction antiseigneuriale du vigneron.
Position « prolétarienne » du vigneron devant le problème des subsistances :
le vigneron acheteur de grains ; libre réaction de ce producteur indépendant
contre l « accapareur ». « Urbanité » du vignoble ; position intermédiaire du vigne¬
ron entre la vigne et la campagne; le vigneron, villageois, ou semi-urbain. Sa
solidarité d intérêts avec la ville dans le problème des barrières, des aides, des
subsistances. Le vignoble, quartier ouvrier des campagnes.
III. — RÉALITÉ : IMPUTATION A L ECONOMIQUE
Le viticole suffit-il à expliquer le vilicole ? Crédit aux observations des con¬
temporains ; défiance envers leurs interprétations.
Explication de lia régression viticole par la surproduction viticole ? 601
Brusque et rapide extension des superficies complantées ? Invraisemblance.
Lenteur de cette extension de 1788 à 1808 ; même lenteur au xix siècle ; et silence
des états des récoltes au cours de la régression ; plaintes des Cahiers sur la pré¬
tendue surabondance des plantations : simple suggestion de la crise des céréales.
Mais difficultés, particulières au vignoble, du recul des superficies complantées ;
longueur, propre au vignoble, du processus de la production : danger particulier
de surproduction. Au total faible variation des superficies complantées, mais ten¬
dance probable à l accroissement.
Progrès de la production.
Concurrence accrue des produits substituables. L eau-de-vie : progrès des ventes
plus rapides que ceux des ventes de vin ; ainsi victoire d un produit « marchand »
sur un produit paysan. Le café : progrès considérables ; victoire d un produit de
magnats coloniaux sur le produit paysan.
664 LA CRISE DE L ÉCONOMIE FRANÇAISE
T a-t-il eu ainsi progrès anormal de l offre ? L accroissement de l offre, phé¬
nomène normal, répondant à l accroissement de la population. Pas d accélération
anormale du progrès de l offre au cours du dernier quart du siècle ; récolte
moyenne avant 1777 : 7,13 (d après les moyennes indicielles) ; de 1777 à 1789 :
7,19. Par contre accroissement accéléré de la population.
Progrès du café bien plus marqués, de 1763 à 1772 : el cependant alors, pros¬
périté du vignoble. Caractère banal, dans l ensemble, de la conjoncture météorolo¬
gique de 1777 à 1791 ; comparaison avec le xrx siècle. Les variations de t offre,
normales, expliquent l annuel, le cyclique : mais non, ici, un imtercyclique anormal.
Explication de la régression vitiaole par le» variations de la demande viticole ? 612
Explication par la réduction de la demande extérieure p Elasticité du débouché
réduite par la guerre ; maie faible action sur l exportation. Persistance du malaise
viticole après la paix de 1783 et Ile traité de 1786.
Explication par la réduction de la demande intérieure, due aux aides ? L imputation
de la crise aux aides, grande « erreur-force » de l époque. Double augmentation des
aides ; mais sans effet, du moins immédiat, sur la consommation ; possibilité, au
titre de ces majorations, d une augmentation de 3 % du prix du vin ; mais
baisse de la consommation de 30 % ; ainsi ni concordance, ni proportion entre les
deux faits. Lourdeur excessive du poids absolu des aides ? Mais phases de débou¬
chés progressifs malgré les aide» ; et plus tard, malgré leur suppression, phases
de débouchés contractés. Puérilité de l imputation de la mévente aux aides ; la
baisse naturelle du prix, de 60 %, sans effet marqué sur les ventes ; comment
attendre davantage d une baisse provoquée de 20 % ? Même en 1789, faible vertu
stimulatrice à attendre de la suppression des aides en raison de la crise générale.
Explication de la régression viticole par une régression économique générale ? 618
impuissance du viticole à expliquer la régression viticole. Action isolée ou
conjointe avant 1778-1791, et après, des diverses forces étudiées jusqu ici sous les
rubriques offre et demande : et longues phases de prospérité viticole : phases A
Egalement phases B. Le vignoble entraîné par une force extérieure. Solidarité
avec les fluctuations économiques de longue durée aux xvuie et xixe siècles.
En est-il ainsi entre 1778 et 1791 ? Y a-t-il, dans cette période plus courte que
celles de « longue durée» des xvnr9 et xix .siècles, solidarité des courbes ? Véri¬
fication nécessaire. Intérêt d une telle étude : le mouvement intercyclique, varia¬
tion d un type extraordinaire. Question capitale : la régression viticole s accompa-
gne-t-elle vraiment d une régression générale ? Affirmative probable : les précé¬
dents ; réduction du débouché agricole par suite de la régression : répercussion
sur le salaire rural, le métayage, le fermage, le textile, le commerce des petites
villes dans les grandes régions productrices.
Intérêt de l étude pour l histoire général». « Déclin de Louis XVI » ? Première»
preuves : diagr, XLV, XLVI, XLVn.
NbTsa aknsxbs 629
Table des diagrammes 633
Table analytique des matière» 637
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