Le romancier et la machine: l'image de la machine dans le roman français (1850 - 1900) 1 L' univers de Zola
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| adam_text | Titel: Bd. 1. Le romancier et la machine. L univers de Zola
Autor: Noiray, Jacques
Jahr: 1981
TABLE ANALYTIQUE Introduction ....................................... 11 1. — La révolution industrielle à la fin du xvm e siècle. Son importance historique. Apparition progressive dans le décor de la vie quotidienne d’un objet nouveau : la machine. Quelle a été l’attitude des romanciers du XIX e siècle devant la technique? Peut-on dégager les éléments d’une image littéraire collective de l’objet technique ? Nécessité d une définition de la machine. Ses caractères principaux : dynamisme, complexité, artificiel. Nécessité d’une définition générale, qui englobe les nombreuses extensions figurées du terme. 2. — Premières apparitions du thème littéraire de la machine avant 1850. Le précurseur : Rousseau. Les adversaires de la machine : les « artistes », les « moralistes ». Les hésitants. Les enthousiastes. Le saint-simonisme littéraire : Du Camp, la Revue de Paris et les Chants modernes. Absence d’une véritable image romanesque de la machine pendant la première moitié du XIX e siècle. Raisons de cette absence. Première partie Le thème de la Machine dans les romans de Zola 33 Chapitre premier : Avant Zola. Origines du thème de la Machine dans le roman français, de 1860 à 1885 ...................... 35 I. Conditions de la naissance du thème romanesque de la Machine .............................. 35
528 LE ROMANCIER ET LA MACHINE a. Conditions économiques et techniques ..... 36 A la période 1840-1870 correspond la « grande rupture » qui fait entrer définitivement la France dans l’ère technique. Naissance de vastes ensembles industriels. Types sociaux nouveaux : l’ouvrier d’usine, l’industriel, l’ingénieur. Importance accrue de la machine, symbole de son siècle. b. Conditions littéraires .................... 39 Le développement de l’esthétique réaliste entraîne un déplacement du champ romanesque vers les « basses classes », le monde de l’usine et de la machine. Le roman réaliste adopte les méthodes de la science expérimentale. Il devient un instrument de reproduction du réel. Influence des romanciers anglais, Dickens surtout. II. Avant Zola. Premières apparitions du thème romanesque de la Machine .................. 43 1. Romans de la Mine avant Germinal .......... 44 a. Premières œuvres ......................... 46 L’Ange de la Houillère. Les Houilleurs de Polignies. b. Le modèle commun ..................... 51 La Vie souterraine, de Louis Simonin, sert à partir de 1867 de source d’inspiration à presque tous les romanciers qui décrivent la mine. c. Développements du thème avant Germinal ____ 54 Les Indes noires. Sans famille. Le Grisou. L’Enfer social. 2. Romans du chemin de fer avant La Bête humaine 68 Importance du rôle et de l’image de la machine à vapeur pendant toute l’époque paléotechnique. Place éminente de la locomotive. D’abord apparue dans la poésie romantique, l’image de la locomotive s’épanouit après 1850 dans le roman. Les Sœurs Vatard. A Rebours. Le Chef de Gare. Le Train 17. 3. Romans de la métallurgie avant Travail ........ 85 Séduction exercée sur l’imagination des romanciers par l’univers métallurgique. Beauté moderne du fer et de l’acier ; dynamisme créateur de la forge.
LE ROMANCIER ET LA MACHINE 529 a. La Ville noire .......................... 87 Importance historique du roman de George Sand, premier témoignage romanesque du développement de la civilisation industrielle en France. Première apparition romanesque développée de l’image de l’enfer industriel. Ambiguïté de cette image. L’optimisme final : réconciliation entre les classes et pacification du travail. En quoi La Ville noire annonce Travail. b. Jack .................................... 95 Première apparition dans le roman de la grande industrie moderne. Le paysage industriel. Tumulte. Violence des formes et des couleurs. Terreur. L’homme déshumanisé. Bestialité menaçante des machines. L’idole meurtrière. Jack et L’Assommoir. -c, -Olivier Maugant .......................... 102 Le documentaire sur le monde industriel. Un anti- Germinal. Le document reste superficiel. Esthétisme très « littéraire ». Hostilité esthétique et morale à l’égard de l’objet technique.
Intérêt historique d’Olivier Maugant. d. Happe-Chair .............................. 112 Le naturalisme de Lemonnier. Happe-Chair et Germinal. Importance dramatique de l’usine et des machines. Vitalité bestiale de l’univers industriel. Respirations monstrueuses. Voracité des machines. Le « happe-chair ». Digestions et défécations. Hostilité fondamentale de l’objet technique. Les machines meurtrières. L’ouvrier-machine. Espoir d’une réconciliation finale. Happe-Chair et Travail. 4. Conclusions ................................ 124 Les deux grands groupes de romans de la machine jusque vers 1885 : feuilleton d’intrigue sentimentale et roman d’inspiration naturaliste. Points communs entre ces deux groupes. Communauté de procédés. Permanence des mêmes éléments descriptifs et des mêmes effets. Fréquence des recherches stylistiques. Permanence de deux métaphores fondamentales, l’enfer et le monstre. Pourquoi ce souci commun de style. Le caractère meurtrier
des machines : machines de mort, mort des machines. j-iq iIbibî
53Ô LE ROMANCIER ET LA MACHINE Chapitre second : Naissance et développement du thème de la Machine dans l’œuvre de Zola .. 135 1. Premiers textes ............................ 135 Précocité de l’apparition du thème de la Machine dans l’œuvre de Zola. Zola préoccupé vers 1860 par la question des rapports entre la science et la poésie. Ses hésitations. Il est attiré par le modernisme. Importance de son essai « Du progrès dans les Sciences et dans la Poésie » (1861). Condamnation du passéisme romantique. Exaltation de la civilisation industrielle et technique comme source d’inspiration littéraire. Plusieurs articles, entre 1864 et 1879, reprennent ces idées. Cohérence de la pensée de Zola : dès 1861, il considère la science et ses applications techniques comme le modèle intellectuel et l’objet privilégié de toute création littéraire moderne. Ecart entre la théorie et la pratique dans les premiers textes de Zola. Respect pour la science, mais jusque vers
1868 ironie et méfiance envers les produits de la technique. Les premiers textes littéraires de Zola restent en retrait par rapport à ses proclamations théoriques. Pourquoi cette contradiction. — 2. Autour de L’Assommoir .................... 151 A partir de 1868, Zola s’intéresse peu à peu au monde industriel et à ses problèmes. Le lendemain de la Crise (1872). L’objet technique manifeste concrètement les problèmes sociaux du travail. L’Assommoir. Approfondissement de la pensée de Zola face aux problèmes sociaux du machinisme industriel. 3. Germinal .................................. 161 La documentation de Zola. L’idée préconçue : « la lutte du Capital et du Travail ». L’ouvrier-machine. Le Capital, « dieu inconnu ». Haine de l’ouvrier contre la machine. La destruction de la fosse Gaston- Marie et ses significations. L’expérience directe du monde ouvrier : Mes notes sur Anzin. Comment l’imagination organise et modifie l’observation. Importance
de l’image de la machine dans Germinal. 4. La Bête humaine ............................ 176 Premières apparitions du train dans l’œuvre de Zola. Parallélismes entre Germinal et La Bête humaine.
LE ROMANCIER ET LA MACHINE 531 Pour éviter de se répéter, Zola est conduit à réduire la technicité de son nouveau roman, et l’importance de la question sociale. Il accentue en revanche les caractères esthétiques et symboliques de l’image de la machine. 5. Des Rougon-Macquart aux Evangiles .......... 184 a. L’annonce des Evangiles. Leur signification .. 184 Cohérence de l’œuvre entière de Zola. Les Evangiles en sont le prolongement logique. Persistance à travers toute l’œuvre du thème de la Cité idéale. Travail est l’aboutissement d’un mouvement amorcé de longue date. b. La place de l’objet technique dans les Villes et dans les Evangiles .................... 188 Regain cPintérêt pour l’objet technique à partir de Paris. Zola et l’Exposition de 1900. L’anticipation technique dans Travail. Un nouveau personnage, l’inventeur : Guillaume Froment dans Paris. Ses modèles réels. Jordan dans Travail. L’électricien. La captation de l’énergie solaire.
Sources de Zola. Souci de la vraisemblance technique. c. L’utopie du deuxième âge industriel : Travail 209 Structure antithétique de Travail. L’Abîme et la Crêcherie. Différences de point de vue entre Germinal et Travail. De la violence à la pacification sociale. Rôle joué par la machine dans l’harmonie nouvelle. Le progrès technique, condition du progrès social. Développement, vers 1880-1900, du thème de la machine libératrice. Le Droit à la Paresse. M. Bergeret à Paris. Apparitions du thème chez Zola avant Travail. Travail. La machine condition du bonheur. Modifications de l’image de la machine, entraînées par sa nouvelle fonction. Culte de la machine. 6. Conclusions ................................ 227 1°) Développement, tout au long de l’œuvre de Zola, de l’intérêt porté à la technique et à la machine. 2°) Permanence à travers l’œuvre des problèmes sociaux posés par le machinisme. 3°) Caractère profondément poétique de l’image de la
machine chez Zola. Du technique au méta-technique.
532 LE ROMANCIER ET LA MACHINE Chapitre troisième : Elargissement de la vision mécaniste 235 1. Les Halles, « machine moderne » ............ 236 a. Zola, les Halles et l’architecture du fer ...... 237 Zola défenseur de l’architecture du fer. Les Halles, manifeste de l’esthétique moderne. Autres signes dans l’œuvre de Zola de cette fidélité à une forme d’art qui correspond aux préoccupations esthétiques de l’auteur. b. Les Halles comme objet technique .......... 244 Caractère « technique » des Halles. L’objet métallique. L’assemblage. Le fonctionnement. c. Une machine imaginaire .................. 247 De l’observation à la vision. Le flou de l’apparition des Halles. La transposition fantastique : gigantisme et légèreté. — d. Le « gigantesque ventre de métal » ...... 250 La métaphore du ventre s’associe à celle de la machine. Contagion du technique et du biologique. Significations politiques et historiques de cette machine. 2. L’alambic, ou la « machine à saouler » ........ 253 L’alambic, objet technique. Son fonctionnement symbolique. La machine à fabriquer l’ivresse. Son caractère menaçant. Analogies entre l’alambic et les Halles. 3. Au Bonheur des Dames, ou la « mécanique à manger les femmes » ...................... 257 a. Le grand magasin comme objet technique .. 258 Le grand magasin, machine à vapeur. Son fonctionnement. Son but : fabriquer l’or. b. Les ambiguités de la machine .............. 262 Aspects fantastiques de la machine. Sa monstruosité. Machine anthropophage. L’ogre. c. « Le maître de la terrible machine » ______ 267 Mouret, inventeur et maître de la machine. Fonction érotique du grand magasin.
i LE ROMANCIER ET LA MACHINE 533 d. Denise contre la machine ................ 270 Situation exceptionnelle de Denise. Elle rend la machine inutile. Elle inverse son fonctionnement. Elle en devient la maîtresse. e. La Machine et l’Histoire .................. 272 Le grand magasin, symbole de progrès. Justification dernière de son fonctionnement par la logique de l’Histoire. 4. De la surchauffe à la catastrophe ; 1’Universelle 274 a. Naissance de l’image de la machine ........ 275 La double métaphore technique de l’univers financier : abstraction du fonctionnement, dynamisme de la forge. b. L’Universelle comme machine .............. 277 But du fonctionnement de l’Universelle : idéologique (la banque catholique), alchimique (fabriquer l’or). Surchauffement de la machine. L’attente de la catastrophe. c. La catastrophe de l’Universelle ............ 280 Analogies entre L’Argent et Au Bonheur des Dames. Fatalité de la catastrophe. Sa signification. 5. Paris-machine ............................... 285 a. Origines de l’image de Paris-machine ...... 286 Premiers textes de Zola. Les Nids. Une Page d’Amour. b. « Paris moteur » ........................ 289 La métaphore de la grande ville dans Paris. Métaphores techniques : chaudière, moteur. 6. Conclusion ................................. 292 Richesse et variété de l’image de la machine dans les romans de Zola. Dynamisme de l’imagination, qui tend à considérer toute forme complexe comme un mécanisme en fonctionnement. Caractère symbolique de toute machine chez Zola. L’image de la machine met en jeu des obsessions imaginaires profondes. Chapitre quatrième : Machines-monstres .............. 295 Première image de la machine chez Zola, celle de l’âge thermodynamique. 1
LE ROMANCIER ET LA MACHINE 534 I. Images infernales .......................... 296 1. Apparitions ................................. 297 L’apparition fantastique de la machine. La machine, objet de rêve. 2. Nocturne, ténèbres .......................... 299 Prééminence de la couleur noire dans le tableau du décor industriel. Sa fonction réaliste. Sa valeur symbolique. Descriptions nocturnes ou crépusculaires. Effets esthétiques. Signification métaphysique. Tragique de l’univers industriel et des machines. 3. Feux dans la nuit .......................... 307 Antagonisme des ténèbres et des flammes. Affinités de la machine avec les puissances du feu. Dynamisme des flammes : vacillements et grondements. 4. Forges ..................................... 312 Double aspect du thème de la forge-chez Zola. As- pect épique de la lutte contre les éléments : gigantisme de la forge et du forgeron. Aspect philosophique : la forge est le lieu où s’exercent les capacités créatrices de la technique. Caractère-érotique du travail de la forge. La forge fabrique l’or. Elle fabrique aussi l’histoire. 5. V « enfer intérieur » ...................... 321 Permanence du thème de la flamme intérieure. Toute machine, chez Zola, tient de la chaudière, au moins jusqu’à Paris. La trépidation. Le « branle » des machines. Ses significations. Son caractère menaçant. L’explosion à venir. II. La machine-monstre ........................ 330 1. L’animation monstrueuse .................... 331 a. La respiration des machines .............. 332 Caractère concret de cette respiration. Son énormité, son caractère oppressé. L’imperfection de la respiration, signe d’une imperfection technique et même sociale de la machine. b. Animalité, humanité : les deux degrés de la vie mécanique ............................... 336 La machine, être vivant. Son animalité. Double caractère de cette bestialité : sauvagerie et méchanceté.
LE ROMANCIER ET LA MACHINE 535 I Quelques cas d’humanisation de la machine. L’ « âme » de la machine. c. Anatomie du corps mécanique ............ 342 Présence du corps mécanique. Ses parties externes. Ses organes internes. Vitalité puissante. Gigantisme. Métaphores mythologiques. « Barbarie » de la vie mécanique. 2. Le cycle du Ventre ........................ 350 a. L’engloutissement ......................... 352 Premier temps du cycle. L’ingestion de la nourriture. Obsession de l’engloutissement. La mastication. La machine-ogre. Le don de la chair. L’idole monstrueuse. L engorgement, fin de l’engloutissement. b. La digestion ............................ 360 Deuxième temps du cycle. Le transit digestif. Fonctions de cette digestion. Difficulté de la digestion mécanique. Permanence de l’engorgement. c. Le dégorgement .......................... 363 Fréquence du terme. Précision de l’opération évoquée, celle de la défécation. L’accroupissement. Ger- ? minai. Travail, le haut fourneau. Triomphe de l’ana- lité. Le « dieu accroupi ». Lien de l’excrétion avec le thème de l’or. Ambiguïté de cette excrétion divinisée. III. Conclusions .............................. 369 I Etroitesse des liens qui unissent l’image de la ma- ! chine chez Zola à celle que proposent les romanciers | contemporains. Permanence du thème de l’enfer, t ténèbres, flammes et vacarme. Permanence du thème de la monstruosité : animation monstrueuse, respiration, cycle du ventre. L’image de la machine chez Zola est tributaire, jusque dans ses moindres détails, d’une imagerie collective de la machine. Il existe I cependant une originalité de Zola, qui réside dans la puissance de concrétisation de son imagination, ainsi que dans le caractère archaïque et primitif, légendaire en quelque sorte, qu’il a su donner à l’objet technique. ?i Chapitre cinquième : Machines et forces de mort ...... 379 *
536 LE ROMANCIER ET LA MACHINE 1. Détraquements de la machine humaine ........ 380 a. Le corps humain comme machine .......... 380 Fréquence chez Zola de la métaphore de la machine humaine. Double aspect de cette métaphore : fatalités sociales et physiologiques. L’homme est machine dans son travail et dans son corps. Origines de la conception biologique de l’homme-machine. Descartes, La Mettrie. Zola et la physiologie mécaniste. Le Roman expérimental. b. Détraquements de la machine humaine ...... 390 Obsession chez Zola du « détraquement » de la machine humaine. Thérèse Raquin, La Joie de Vivre. Le détraquement universel. La métaphore de l’horloge qui se casse. c. Détraquements du corps féminin ............ 397 Spécificité du détraquement féminin, lié au sexe. Longue série des « femmes détraquées ». A partir de La Joie de Vivre, apparition d’un nouveau type de femmes, équilibrées et fécondes. De la femme détraquée à la ville détraquée : Paris.
Zola tributaire du mythe sexiste de la femme « déréglée ». La condamnation morale qui s’y rattache. 2. Erotique de la machine .................... 404 Erotisation de l’objet technique. Ses causes : féminisation du corps des machines, érotisation du mouvement mécanique. a. La machine femme ........................ 407 L’exemple de La Bête humaine. Féminité d’abord sans érotisme. Erotisation progressive, d’abord bénéfique. L’harmonie du « ménage à trois ». Destruction de cette harmonie. L’érotisation négative. b. La femme contre la machine .............. 413 Hostilité de la femme envers l’objet technique. Terreur ou haine de la femme en présence de la machine. Le parasitisme, forme sordide de la lutte de la femme contre la machine. Nana, Fernande. Echec de la tentative de parasitisme. c. La machine contre la femme .............. 419 Retournement : infériorité nécessaire de la femme vis-à-vis de la machine. Le viol de la femme par la machine. Mme Grandidier,
Fernande. Caractère
LE ROMANCIER ET LA MACHINE 537 pervertisseur et mortel des rapports de la femme et de l’objet technique. 3. Machines de Mort et Mort des Machines ...... 424 a. Inhumanité de la machine ................ 425 Altérité absolue de l’objet technique. Hostilité de la machine envers l’homme. Supériorité de la machine. L’ « aisance », l’indifférence des machines. Logique, rectitude de l’objet technique. La machine écrasante. La force aveugle du progrès. b. Deux machines meurtrières ................ 430 La guillotine. Véritable objet technique. Significations symboliques. Condamnation esthétique et morale de la guillotine. La locomotive. Le thème littéraire de la catastrophe ferroviaire. Le meurtre en wagon. Le Jrain, témoin de l’accomplissement des forces de mort. Le train meurtrier, instrument des passions humaines. Le train, force innocente au service de l’Histoire. c. Réversibilité : la mort des machines ........ 440 La mort, terme nécessaire chez Zola de toute vie mécanique. La mort silencieuse, par immobilisation. Le chômage, la grève. Le deuil des machines. La mort par la catastrophe. Ses formes variées. L’exemple de La Bête humaine. Les deux morts de la Lison. Les deux grandes catégories de mort des machines : l’engloutisesment et l’explosion. 4. Conclusion ................................. 448 Ambiguïté de la situation des machines vis-à-vis des forces de mort. La machine semble alliée aux forces destructives, mais elle n’est pas responsable de cette alliance. Innocence fondamentale de la machine. Nécessité d’établir de nouveaux rapports entre l’homme et la machine. Chapitre sixième : Machine et forces de vie ............ 451 1. Au-delà de la catastrophe .................... 452 a. Dialectique de la Mort et de la Vie ........ 452 Développement, à partir des années 1880, dans l’œuvre de Zola, d’une conception particulière de
538 : LE ROMANCIER ET LA MACHINE l’histoire, fondée sur l’alternance des progrès et des crises. L’histoire comme machine. Esquisse d’un dépassement de cette vision dialectique, surtout à partir du Docteur Pascal. D’une conception catastrophique de l’histoire à une vision pacifiée. b. La machine, moteur de l’histoire ............ 457 Double fonction historique de la machine : révélatrice violente de l’avenir (La Bête humaine, Lourdes), ou accoucheuse du progrès. La machine « en travail ». 2. Fin des détraquements ...................... 461 a. Régulation de la machine humaine .......... 462 Le Docteur Pascal. La théorie de « l’équilibre des forces ». Le travail régulateur. Cas particulier du corps féminin. La fécondité régulatrice. Réconciliation de la femme et de la machine. b. Régulation de la machine sociale .......... 467 De l’image de la société détraquée à l’idéal d’une parfaite régulation de la machine sociale. L’élimination
des rouages inutiles. L’utilisation de toutes les énergies : force du travail et des passions libérées. La Cité future, machine à bonheur. 3. Une mythologie du fonctionnement .......... 472 Développement, à la fin de l’œuvre de Zola, du rêve du fonctionnement universel. « Fonctionner » et « fonctionnement ». A partir de Paris et dans Travail, la machine tend à devenir fonctionnement pur, à s’identifier au principe de son mouvement. a. De la machine au moteur .................. 475 Apparition à la fin de l’œuvre d’un nouveau type de machines : moteur à explosifs dans Paris, moteur électrique dans Travail. Modification de l’image de l’objet technique. Du gigantisme à la petitesse. Perte de pittoresque. Propreté du moteur. Son silence. Affadissement de l’image de la machine. Abstraction de la machine, impliquée dans le système de l’utopie. La machine et l’enfant. La machine idéale. b. Triomphe de l’électricité .................. 484 Le mythe
de l’électricité à la fin du XIX e siècle. Zola influencé par le courant des idées contemporaines. Caractère tardif de l’apparition de l’électricité
LE ROMANCIER ET LA MACHINE 539 dans son œuvre. Causes de cette lenteur. Emploi universel de l’électricité dans l’utopie de Travail. Le fluide électrique. Electricité naturelle et vitale. Ambiguïté de l’électricité, divinité nouvelle et force asservie. Triomphe de l’humanité, maîtresse de l’électricité. c. Le moteur universel ...................... 492 Existence d’un principe qui règle l’harmonie du fonctionnement universel. Dieu. Le Travail. Le Soleil. Développement du mythe solaire, lié au triomphe de la vie. Paris, ville solaire. Le soleil, la machine et l’enfant. La machine, objet solaire. L’électricité solaire dans Travail. La machine électrique, unie dans son essence aux forces de vie. Le soleil, pivot de la machine universelle. VII. Conclusion .................................... 501 Richesse et complexité du thème de la Machine dans l’œuvre de Zola. Importance esthétique de la machine, signe privilégié de modernité. Importance dramatique
: nécessité des interventions de la machine dans le roman. La machine, support d’obsessions imaginaires. Intérêt d’une confrontation de l’image de la machine chez Zola avec d’autres images romanesques contemporaines. Ambiguïté du thème de la machine chez Zola. L’objet technique, instrument de mort et source de progrès. Levée progressive de cette ambiguïté. Conversion bénéfique de l’image de la machine. Causes de ce retournement : biographiques, idéologiques. Zola tributaire du courant des idées de son temps. Double conséquence de cette conversion optimiste : développement d’une mythologie du fonctionnement universel, affaiblissement de l’image littéraire de l’objet technique. Importance de Zola comme témoin et poète de l’âge thermodynamique. Liste des abréviations utilisées .................... 511 Index des noms de personnes ........................ 513 Index des romans cités ............................... 519 Bibliographie ......................
523 Table analytique ................ 527
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