Vénus séniles et gloutons vertueux: les métamorphoses du corps dans l'art de la Renaissance germanique, de la subversion esthétique à l'émulation créatrice

Au début de l’époque moderne, le corps très gros et le corps très maigre s’imposent généralement dans le registre iconographique comme des figures du vice, dont l’exagération formelle est proportionnelle à la corruption morale. Tributaires de l’héritage laissé par les images de la fin du Moyen Âge,...

Ausführliche Beschreibung

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Bibliographische Detailangaben
1. Verfasser: Pellé, Anne-Sophie 1985- (VerfasserIn)
Format: Artikel
Sprache:French
Veröffentlicht: novembre 2024
Schlagworte:
Zusammenfassung:Au début de l’époque moderne, le corps très gros et le corps très maigre s’imposent généralement dans le registre iconographique comme des figures du vice, dont l’exagération formelle est proportionnelle à la corruption morale. Tributaires de l’héritage laissé par les images de la fin du Moyen Âge, la vieille femme décharnée aux seins flétris et l’homme obèse, chauve et impotent répondent ainsi à des stéréotypes bien définis. Dès la fin du xve siècle néanmoins, les artistes germaniques s’approprient littéralement ces deux corps extrêmes et repensent complètement leurs usages symboliques, esthétiques et formels, apportant de la sorte une contribution majeure à l’histoire culturelle de la laideur et des corps hors norme. Parmi eux, Albrecht Dürer n’a pas seulement tenté l’expérience inédite de construire un corps extrême normatif, il a fourni un cadre théorique à l’idée d’une beauté multiple, qui rend compte de la variété et du développement biologique des corps. Dans cette perspective, l’article montre comment, dans l’art germanique de la Renaissance, l’obésité et la maigreur vieillissante se sont imposées comme des objections efficaces au modèle canonique des corps à l’antique, dont le caractère subversif s’inscrit dans la problématique culturelle de la concurrence avec l’Italie.
Zu Beginn der Neuzeit werden generell im ikonografischen Bereich immer öfter extrem dicke bzw. extrem magere Körper dargestellt, etwa in Abbildungen, die das Laster repräsentieren und in denen maβlose Übertreibung der äuβeren Formen im proportionellen Verhältnis zu moralischer Korruption steht. Die mit den Bildern des ausgehenden Mittelalters übernommenen alten, bis auf die Knochen abgemagerten Frauen mit hängenden Brüsten und die dickleibigen, glatzköpfigen und impotenten Männer entsprechen genau festgelegten Rollenbildern. Schon Ende des 15. Jahrhunderts eignen sich die deutschen Künstler diese beiden extremen Körperformen wortwörtlich an, um deren symbolische, ästhetische und formale Zwecke neu zu überdenken, womit sie einen der wichtigsten Beiträge zur Kulturgeschichte der Hässlichkeit und verunstalteten Körper geliefert haben. Zu ihnen zählt Albrecht Dürer, der nicht nur als Erster eine Norm gebende extreme Körperform auszuarbeiten versucht hat, sondern auch der Idee einer multiplen Schönheit einen theoretischen Rahmen verliehen hat, um sich mit der Varietät und der biologischen Entwicklung der Körper auseinanderzusetzen. Von diesem Blickpunkt aus gesehen zeigt der Artikel, wie in der Kunst der deutschen Renaissance Dickleibigkeit und dem Alter entsprechende Magerkeit als effizientes Gegenargument zum vorbildlichen antiken Körpermodell in den Vordergrund gerückt sind, deren subversiver Charakter im kulturellen Wettstreit mit Italien ein wichtiges Thema wurde.
Beschreibung:Zusammenfassung in französischer, englischer, deutscher, italienischer und spanischer Sprache
Beschreibung:Illustrationen
ISSN:1777-7852

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