Odărci: 1 Selišče ot Părvoto bălgarsko carstvo
Gespeichert in:
1. Verfasser: | |
---|---|
Format: | Buch |
Sprache: | Bulgarian |
Veröffentlicht: |
Sofija
Akad. Izdat. "Marin Drinov"
1999
|
Online-Zugang: | Inhaltsverzeichnis Abstract |
Beschreibung: | 186, LXI S. zahlr. Ill., graph. Darst., Kt. |
Internformat
MARC
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Предговор
/ 5
Увод
/ 7
Първа глава. Жилищни и стопански помещения
/11
Каталог на жилищните и стопанските помещения
/11
Типове жилища
/ 43
Отоплителни съоръжения
/ 48
Хромелни съоръжения
/ 49
Втора глава. Поминък
/ 55
Земеделие
/ 55
Животновъдство
/ 59
Лов и риболов
/ 59
Трета глава. Занаяти
/61
Обработване на камък
/ 61
Металообработване
/61
Дърводобив и дървопреработване
/ 62
Стъклопреработване
/ 64
Грънчарство
/64
Знаци върху глинени съдове
/ 80
Обработване на кост
/82
Предачество, тъкачество, шивачество
/ 89
Четвърта глава. Предмети от бита на обитателите на средновековното селище
/ 96
Предмети за всекидневна употреба
/96
Предмети, свързани
с
устройството на жилищата
/ 99
Предмети за украса
/ 99
Въоръжение и снаряжение
/107
Пета глава. Култови предмети
/ 120
Шеста глава. Моливдовули и монети (В. Парушев)
/131
Заключение
/137
Каталог на находките
/141
Животновъдна и ловна дейност в средновековното селище
край с
Одърци (Л. Нинов)
/ 171
Остеологична характеристика на костените и роговите изделия (Л. Нинов)
/ 174
Съкращения
/178
Резюме на френски език
/179
186
ODARCI,
T.
I.
ETABLISSEMENT
DU
PREMIER
ROYAUME BULGARE
(Résumé)
Les premiers renseignements sur l existence des
monuments archéologiques (le groupe de „dev-
techlari disposé le plus à l Est de la Bulgarie) près
du village
d Odărci,
autrefois Yastaktchilar, dans la
région de Dobritch, sont dûs au grand explorateur
des antiquités bulgares K. Shkorpil. La forteresse
près du village est connue beaucoup plus tard
—
à
la fin des années
40
de notre siècle, lorsque les
nouveaux habitants venus de la
Thrace
et de la
Macédoine la découvrent et commencent à en
utiliser les pierres pour leurs constructions.
En
1967,
l expédition
bulgaro-polonaise qui
travaille sur le thème „Ethnogénèse et culture
matérielle des Slaves du sud et étudie l établis¬
sement du Haut Moyen Age près du village Starmen
dans les environs de la ville de Byala, décide de
continuer l investigation d autres sites du Haut
Moyen Age. Ayant en vue le fait que la région de
Dobroudža
est faiblement explorée, le prof. St.
Michailov (Institut archéologique et Musée,
Académie bulgare des sciences, Sofia) et le d-r Al.
Dimatchevski (Institut de l histoire de la culture
matérielle à Poznan) effectuent les premiers
sondages. Les fouilles dirigées commencent en
1971
lorsque furent formées les deux équipes. L équipe
bulgare explore la partie est de la colline, tandis que
l équipe polonaise
—
la partie ouest. Elles travaillent
indépendamment l une de l autre, chacune avec sa
propre documentation et sa méthode de recherche.
D après un accord mutuel, chaque équipe doit
publier le matériel découvert dans son secteur.
L activité commune dura jusqu en
1979,
mais
l expédition bulgare continua ses recherches dans le
but de découvrir de plus grandes surfaces dans le
secteur ouest.
Durant les
20
dernières années, un
enorme et
diverse matériel a été accumulé dont seulement une
infime partie a été publiée. En grande partie a été
étudiée la couche du temps du Premier royaume
bulgare. Cela impose dans le tome
Ier
de la série
„Odarci
une publication complète, une docu¬
mentation photographique et graphique des
établissements étudiés et du plus important maté¬
riel, découvert dans la couche supérieure. Le
deuxième tome sera consacré à la nécropole
médiévale au pied de la colline. Nous avons l idée
avec nos collègues, de préparer un
IIIe
tome qui
réunira les matériaux et les équipements des
époques précédentes.
Le village
d Odărci
est disposé dans la plaine
sud de la
Dobroudža,
à
18—20
km au nord-ouest de
la côte de la mer Noire, avec une déviation de
2
km
de la route qui mène de la villégiature Albéna à la
ville de Dobritch
(fig.
1, 2).
Directement au sud du village se trouve une
colline avec des traces d une ancienne forteresse
connue parmi la population sous le nom de
„Kaleto .
Le terrain est karstique, avec beaucoup de
grottes, des appentis de roche et des résidus en
terrasse. Entourée de l est, de l ouest et du sud de
versants escarpés, la colline s est avérée favorable
du point de vue stratégique et pour l existence d une
activité humaine depuis la fin de l époque de bronze.
La partie nord de la colline est la plus basse et elle
se confond progressivement avec le terrain plat
d alentour, en drection du village (plan
1).
Du sud,
au pied de la colline, jaillissent des sources
karstiques.
Les longues années d exploration de la colline
aboutirent à la détermination d une image stra-
tigraphique compliquée. Des trouvailles énéoli-
thiques apparaissent sporadiquement et finalement
quatre couches archéologiques furent fixées:
I.
Age
du bronze récent et ancien âge du fer (culture
Koslodjen-Babadag);
II.
Epoque hellénistique;
III.
Basse époque romaine et haute époque byzantine;
IV.
Periode du
Premier royaume bulgare. Depuis
1980,
l attention fut dirigée vers le déblaiement de la
première couche, contenant des vestiges du Premier
royaume bulgare. Le but de ces recherches était de
découvrir le caractère du village bulgare
—
le type
des logis, les moyens d existence, la vie spirituelle de
179
ses habitants de déterminer le temps de leur
apparition et de leur déchéance.
L ouvrage est composé de six chapitres. Dans
le premier chapitre „Habitations et ateliers
artisanaux , sont décrits
113
logements sur la
colline
„Kaleto
et
17
à son pied. Les habitations
sont réunies dans un catalogue dans lequel sont
indiqués les matériaux découverts. Le plan de
chaque habitation est représenté
(fíg.
3,
tabi.
I—
XII).
La couche du Moyen Age abonde en pierres et
tout le long de son épaisseur
— 1
m,
1,20
m et même
1,40
m, est de composition unie. Dans certains des
cas, les habitations pénètrent dans les grands
édifices de la haute époque byzantine, sans les
atteindre, dans d autres
caş
(la plus grande partie),
elles les détrusent, en troisième lieu
—
se super¬
posent à leurs murailles, et en dernier
—
utilisent les
murailles plus anciennes pour une ou plusieurs de
leurs, parois. On a creusé à un seul et même endroit
des dizaines d années durant. L inventaire non
utilisé des habitations antérieures détruites était jeté
et pour cette raison les matériaux les plus anciens
sont souvent découverts à une profondeur
relativement petite du terrain actuel, parfois mêlés
de céramique de la haute époque byzantine. Dans le
terrain abîmé par les constructions plus tardives, la
stratigraphie en position verticale et horizontale se
perd dans la plupart des cas. Les données de la
stratigraphie verticale sont basées sur
ţes
cas où il y
a intercession des habitations. En excluant les huttes
mi-enfouies de la dernière période avec, pour
certaines d entre elles, un inventaire conservé, caché
sous la couche d incendie, la chronologie de
l établissement est fondée avant tout sur la typologie
des matériaux découverts et, lorsqu il est possible,
sur la forme des habitations, les matériaux de
chauffage, les observations stratigraphiques.
D après les différences dans la forme, les
130
habitations étudiées sont divisées en
5
types:
1.
carrées,
2.
rectangulaires,
3.
ovales (rondes, ellipsoïdales, avec
des parois arquées, avec des angles arrondis),
4.
en
forme de „F ,
5.
en forme de „T (plan
2).
Les huttes
mi-enfouies rectangulaires prédominent, suivies de
celles en forme carrée. Toutes les habitations,
indépendamment de leurs fonctions, descendent du
niveau du terrain d alors jusqu à une certaine
profondeur dans la couche de la haute époque
byzantine. Malgré les différences dans les plans, elles
ont été bâties de la même
facon
—
après le creusement
des fosses, leurs parois ont été lambrissées de pierres.
Pour cette raison le terme huttes mi-enfouies, utilisé
pour les locaux arti-sanaux, dans la plupart des cas est
conditionné. Le lambris unilatéral commence du
plancher et pour les habitations conservées atteint le
niveau du terrain d alors. L énorme quantité de pierres
à l intérieur et en dehors des habitations nous incite à
penser que les murs lambrissés avec des pierres
continuaient vers le haut
—
au-dessus du niveau du
terrain, à une hauteur de
1,20
m. Ces murailles au-
dessus de la terre, soutenant le toit, avaient deux
façades.
Dans la plupart des cas, le plancher des
habitations est en terre tassée, parfois il est re¬
couvert d un enduit de glaise. Dans la partie ouest et
la partie sud de la colline, c est le terrain rocheux
qui remplit cette fonction.
Dans les huttes mi-enfouies, on découvre deux
sortes de matériaux de chauffage et des fours.
D après la forme et la manière dont ils sont bâtis, les
fours se divisent en trois types:
1.
Des fours en
pierres de taille moyenne et menue, avec un toit
arqué.
2.
Des fours en forme de coupole en pierres
lamelleuses et un plancher recouvert de briques
fragmentées et de tuiles enduites de glaise.
3.
Des
fours en forme de
„П
et construits au moyen de
pierres lamelleuses avec un toit plat.
Les données de la stratigraphie verticale et
horizontale,» les changements du type des habi¬
tations, les matériaux de chauffage avec lesquels
elles étaient en liaison tracent cinq phases qui
correspondent vraisemblablement à cinq périodes
de la vie du village médiéval.
Les matériaux découverts dans les habitations
et autour d elles sont divers de par leur fonction, le
type et le temps, et nous renseignent sur le moyen
d existence, les artisanats, la vie domestique et
militaire des habitants de l établissement médiéval.
Ces objets, en combinaison avec les habitations des
différentes phases, permettent d établir la chro¬
nologie de l établissement, du Moyen Age, dont la
fin est fixée par des
follia
byzantins classe B.
Les cings chapitres suivants sont composés à la
base des matériaux découverts. Les trouvailles les
plus importantes sont décrites dans un catalogue à
la fin de l ouvrage.
Dans le deuxième chapitre sont étudiées les
occupations des habitants de l époque médiévale.
L agriculture était le moyen d existence principal, ce
qui est attesté par les outils agricoles et les restes
carbonisés d aliments. Les outils étudiés sont ceux
qui étaient liés avec le travail de la terre
—
socs
(N01—7),
coutres
(N08—15),
pointes d aiguillons,
cadres de fer de bêches
(Nol
8—21),
de grandes
(N022—24)
et de petites
(N025—55)
pioches. Les
outils pour la rentrée de la récolte sont aussi étudiés
—
faucilles, serpettes. D après les différences dans
les formes, tous ces outils sont divisés en types. Ces
matériaux et les grains de céréales carbonisés (restes
de blé et d orge) témoignent d une agriculture
avancée pour son temps. Des noyaux de pêche et de
griottes, des coquilles de noix, ainsi que deux pépins
de raisins indiquent que ces arbres et la vigne étaient
cultivés.
L élevage de bétail est documenté par les
ossements de
8
sortes d animaux domestiques
—
bovines, mouton, chèvre, porc, cheval, âne, chien,
chat, volaille (poule), ainsi que par les fers, les
sonnailles et les forces découverts lors des fouilles.
La chasse et la pêche sont aussi documentées
par les ossements de cerfs, de biches, de sangliers,
de lièvres et par les hameçons en fer pour la pêche à
la ligne, les arrêtes et les vertèbres de poissons.
180
Dans le troisième chapitre sont étudiés les
différents métiers pratiqués dans l établissement, la
plupart d entre eux étant rattachés à la production
ménagère et le marché interne.
1.
Le travail de la pierre est attesté non
seulement par la construction d habitations et
d ateliers artisanaux, mais aussi par un nombre
d objets utilisés dans la vie domestique
—
des
meules, des mortiers, des cuves, des meules à
aiguiser, des fusaïoles.
2.
La production du fer et son traitement sont
confirmés par de nombreux crics et de scories. Le
limonite des rochers d alentour était sans doute
utilisé comme matière première. Certains ins¬
truments comme les haches (No65,
67),
les burins
(Νοίδ,
83, 84?)
étaient utilisés dans les ateliers de
forge. Des coupures de cuivre, des lingots en plomb,
des ferrailles et des objets non-finis et non-nettoyés
(des fusaïoles, des croix) ont été trouvés.
3.
La production et le travail du bois sont les
autres occupations importantes dans la vie des
habitants de cet établissement. Les analyses
dendrochronologiques des restes carbonisés dé¬
montrent l utilisation du chêne, un peu moins des
conifères, de l orme et du noyer. D une grande
importance sont les outils utilisés pour la pro¬
duction et le travail du matériel
—
des haches
(N065, 66),
une cognée (No67), des herminettes
(N068),
une scie (No69), des ciseaux (N08I—
86),
des résidus
(N087—91).
4.
Le travail du verre est attesté par les mottes
de verre (produits mi-finis, débris, production
défectueuse (table
XX).
5.
L un des principaux métiers
—
la poterie
—
est attesté par des milliers de fragments, par des
vases conservés ou bien restaurés. Lors de l étude
des différents types a été utilisée la classification
pour la cérarnique d usage commun proposée des
années auparavant. La plupart des vases ont été
exécutés au tour de potier. Une exclusion repré¬
sentent les amphores byzantiniennes d impor¬
tation, les fragments de plateaux en argile
blanchâtre, un candélabre. Deux fragments de pots
différents montrent que la céramique était faite à la
main.
La céramique de cuisine est représentée par des
pots et des récipients avec des anses intérieures. Les
pots ont été travaillés en argile, avec une addition de
sable, ou bien en argile pure. Sur l abside détruite de
la basilique de la haute époque byzantine ont été
trouvés des fragments de deux pots slaves anciens.
Les autres fragments, les récipients entiers ou bien
restaurés appartiennent au type
Ier
(NO104—113),
type
IIIe
(N0114-117),
VIIIe
(Nol27) et surtout au
type
XIIIo
(N0II8—
120)
qui s avère caractéristique
pour l établissement. Les pots de céramique
émaillée sont représentés seulement par des
fragments avec un corps
sphérique
ou bien ovale en
forme de tonneau. Un récipient a été restauré
(Nom, type
XIVo).
Les récipients à anses inté¬
rieures sont aussi fragmentés. Ils appartiennent à
deux types, et particulièrement importants sont
ceux travaillés en argile pure
(N0 133).
Les
récipients du type
IIe
(N0 134)
sont représentés par
de nombreux fragments qui se détachent dans la
couche spérieure et apparaissent après la
destruction de l établissement. Seul un fragment est
d un récipient muni d anses surhaussées
(N0 135).
La céramique de table est attestée par
7—8
fragments de vases d argile pure
(N0 136
a, b),
appartenant peut-être au type IIP et
IVe,
ainsi que
par des fragments de grands récipients avec une
surface d un noir avec un lustre presque métallique
(N0
136-g, d). Les cruches amphoroïdales ont été
travaillées en argile pure avec des parois polies
(Nol
37, 138),
d argile claire avec des ornements
exécutés en couleur rougeâtre
(N0 135)
ou bien
couvertes de vernis
(N0 140).
La plupart sont
parvenues jusqu à l établissement par voie
commerciale. Les cruches sont représentées par
deux récipients entiers et par environ
200
fragments
et, d après leur exécution et leur décoration, elles
rappellent les cruches amphoroïdales. La plupart
appartenaient aux récipients avec un corps étroit et
allongé. Des fragments d un autre type inconnu,
avec un corps sphérique, sont découverts
(N0 146—
148).
Les coupes appartiennet à des types différents.
Certaines d entre elles rappellent les „seaux des
nécropoles protobulgares
(N0 149
a, b), d autres
sont avec de petites anses
(N0 149,
в, г),
les
troisièmes sont recouvertes de vernis et sont liées
aux exemplaires de
Presláv
(N0 150).
D un intérêt
particulier est la coupe
N0 151,
semblable à un
bocal. Les écuelles sont modelées en argile pure et
appartiennent au types
Ier
et
IIe,
ou bien au type IIP
(argile sableuse). Les types nouveaux sont les
N0 256
et
157,
ainsi que
161—163
qui sont caracté¬
ristiques pour l établissement. Les écuelles byzan¬
tines en céramique émaillée sont attestées par des
fragments isolés
(N0 164, 165).
La céramique pour la conservation des
produits est représentée par les jarres et les
amphores. Pareillement aux dolii de la haute
époque byzantine, certains des grands pots ont été
enterrés
(N0 169, 170).
Les jarres ont été modelées
en argile pure avec
(N0 171)
ou bien sans anses
(N0 170),
ou bien en argile mêlée de beaucoup de
sable
(N0 166).
Pour la conservation de produits ont
été utilisés aussi des pots
(N0 131),
des cruches
(N0 141),
des cruches amphoroïdales
(N0 138).
Pour la conservation de liquides
—
huile d olive et
vin
—
ont été utilisées des amphores dont seulement
des fragments ont été trouvés. Elles avaient de larges
épaules, des cols bas et des anses massives qui ne
dépassaient pas l embouchure
(Ier
type).
Deux candélabres figurent parmi les objets de
fonction spéciale
(N0 174, 175).
Le travail des os d animaux était aussi inten¬
sément pratiqué et est représenté par des objets de
type et de fonction différents. La présence d os
découpés, de production finie et à moitié finie
attestent le travail des objets en os dans
l établissement même. Les objets en os, d après leur
destination, se divisent en cinq groupes: des objets
181
utilisés dans la vie domestique (alênes, dévidoirs,
fusaïoles, poignées pour couteaux); des armes (une
partie d arc
—
No
353,
des boulets (No
355—357)
et
des objets d équipement de campagne (carquois,
outres d eau
—
No
358);
des pièces de harnache¬
ment (psalia, des boucles de fers, des courroies de
selle); de la fronce de ceinture (cornes et étui à
aiguilles) et des objets, liés aux occupations
spirituelles (dés, pièce d échecs, sifflets, appli¬
cations, amulettes)v- table
XXXVIII, XXIX.
6.
Le filage, le tissage et la confection
vestimentaire sont illustrés par des centaines de
fusaïoles (bicôniques, sphériques, spheroïdales,
coniques, cylindriques), confectionnés dans de
l argile, du plomb, en os, en pierre, travaillées dans
des morceaux de briques et de tuiles et des
fragments céramiques (No
492—494),
un dé à
coudre (No
495)
et des ciseaux (No
483—491),
table
XL-XLIII.
Dans le quatrième chapitre sont traités les
objets de la vie des habitants. Selon leur fonction ils
sont répartis en quatre groupes.
1.
Dans le premier groupe sont inclus les objets
d utilisation quotidienne
—
meules, mortiers, cuves,
petits aiguisoirs, petits couteaux, rasoir, briquets,
ainsi que des objets utilisés pour des jeux
—
osselets,
trictrac et d autres dont se servaient lès habitants
plus éclairés
—
porte-plumes
(563—565),
fermoirs
de livres (N
566, 567),
un petit sceau (N
568),
table
XLIII, XLIV, XLV.
2.
Parmi les objets liés à la structure des
habitations on trouve des clés, des plaques, des
crochets, des loquets (table
XLV).
3.
D après leur fonction, les objets de parure sont
divisés en deux groupes principaux: ornements pour la
tête et le corps (boucles d oreilles, perles, bracelets,
bagues) et des accessoires vestimentaires (boutons,
boucles, anneaux, appliques, boucles de ceinture).
Tous ces objets sont étudiés typolo-giquement et
chronologiquement (table
XLVI—LII).
4.
Dans le quatrième groupe sont étudiées les
trouvailles liées à l armement et à l équipement de
l époque médiévale (table LUI—
LVII).
Les armes de
lutte sont divisées en:
1)
armes de trait, dont nous
avons des pointes de flèches en fer (appartenant à
sept types
—
No
698—733),
un morceau de corne
qui servait à consolider une des extrémités d un arc
(No
353),
des pièces de carquois (No
734—737);
des
armes de lutte corps à corps, représentées par des
pointes de lances en fer (No
738—741),
des gardes
de poignée de sabres (No
742—744),
diverses haches
en fer, certaines desquelles sont destinées au combat
(No
745, 746, 747, 750)
et les autres avaient une
fonction plus universelle
(748, 749, 65—67, 752—
754);
des balles en os (No
355—357)
et en pierre
(No
755, 756).
Les pièces de harnachement se
composent de mors (des pièces de petites roues et
de psalia ont été trouvées), d étriers
(763—764)
et de
pièces d étrier (No
765—766),
des anneaux en fer
(No
767-774).
Dans le cinquième chapitre sont étudiés les
objets de culte qui forment une catégorie
182
importante (table
LVIII—
LIX).
Certains d entre eux
sont des amulettes païennes représentant un serpent
(No
777),
des clochettes portées le plus souvent par
des enfants pour chasser les maladies et les mauvais
esprits. D un intérêt particulier sont deux figurines
de chevalier qui appartiennent à ce que l on appelle
type
IIe
(No
780, 781).
Elles sont liées à une autre
figurine, trouvée dans une tombe d enfant au pied
de la colline et qui atteste que ces trouvailles ne sont
pas antérieures aux premières décennies du
XIe
s. A
Odarci,
il n y a pas d église découverte, mais le
nombre de croix-encolpion est considérable
— 39.
Elles sont travaillées au moyen de techniques
différentes et ont «des particularités icono¬
graphiques, stylistiques et paléographiques diffé¬
rentes. Elles sont divisées en deux groupes
—
des
croix doubles-reliquaires et des croix simples,
formées d une seule pièce. Certaines d entre elles
sont sans figures, d autres sont gravées et un
troisième type est avec des représentations en relief.
Sur le plancher de l habitation incendiée (N
56)
a été découverte une trouvaille précieuse
—
une
amulette en plomb de forme semi-ellipsoïdale. Sur
ses deux faces a été gravée, au moyen d une pointe
très fine et en langue bulgare ancienne, une prière
apocryphe contre une maladie („nejit
—
le nom du
Christ est mentionné et une aide et un salut sont
attendus de lui (No
782).
Les particularités
paléographiques de l inscription et son milieu
archéologique datent l amulette à la fin du
Xe
—
le
commencement du
XIe
s. Tandis que les encolpions
attestent la foi soulignée dans la croix, dans les
cultes envers le Christ et la Sainte Vierge (des croix
avec des représentations d autres saints n ont pas été
trouvées), l amulette en plomb avec la prière
apocryphe rappelle une déviation de la dogme
chrétienne.
Le dernier, sixième chapitre, est consacré aux
mollybdobules et aux monnaies (table
LX).
L un des
mollybdobules est cassé, l autre porte une insc¬
ription sur les deux faces d après laquelle on
apprend qu il appartient à Pierre, patricien et
domestique des scholiae de l Ouest, sous la
protecton divine.
I.
Jordanov le date dans les années
70
du
Xe
s. Les monnaies ont été étudiées par
V.
Parouchev. Leur nombre est de
174.
Elles com¬
mencent par Léon
VI
(886—912),
suivent les
monnaies de Constantin
VII et
de Zoé
(914—919);
de Constantin
VII
et de Romain
II
(945—959),
de
Basile
II
et de Constantin
VIII (976-1025),
des
folieis
de classe Al, classe A2 et les dernières
monnaies sont de la classe B.
La partie destinée aux conclusions est brève,
mais elle concerne la chronologie de l étab¬
lissement, ainsi que les résultats les plus importants
des fouilles, et pour cette raison nous la présentons
ici presque en entier.
Les recherches entreprises depuis de longues
années ont montré que l établissement du temps du
Premier royaume bulgare, situé sur la colline
„Kaleto
près du village
ďOdärci,
a été fondé à la
place d une forteresse byzantine inconnue de par les
sources écrites et détruite lors d un incendie dans les
années
90
du
VIe
s. Cela est confirmé par la couche
brûlée par le feu, ainsi que les habitations dévastées
par les flammes, les murs en crépi démolis et les
tuiles tombées des toits. Elles forment des
complexes fermés avec un matériel riche et divers,
composé avant tout de céramique et de monnaies,
les dernières desquelles appartiennent à l empereur
Mauricius
(582—602)
et sont frappées entre
590—
59.
Ces monnaies en combinaison avec des flèches
avares à trois arêtes, des boucles de ceintures du
type
„suicidava de
la même couche et des frag¬
ments de pots slaves anciens travaillés à la main
fixent assez justement le temps de la destruction de
la forteresse de la haute époque byzantine et
montrent qu elle a succombé à la suite d invasions
avares ou slaves. Ces invasions peuvent être liées
aux années
595
et
599.
Les deux fragments céramiques slaves trouvés
sur les ruines de la basilique montrent que les Slaves
ont pris part à la· destruction de la forteresse, mais
ont continué leur chemin sans laisser des traces
durables. Sur les ruines de la forteresse de la haute
époque byzantine a été formé un mince hiatus de
0,10—0,15
m qui est difficilement saisi dans les
terrains non-détruits des huttes mi-enfouies plus
récentes. Plus tard, sur la forteresse détruite s est
établie une population bulgare.
Il est difficile d établir quelle était la situation
dans laquelle se trouvaient alors les murs d enceinte
de la colline le
„Kaleto ,
mais sans aucun doute
elles étaient conservées à une hauteur (nulle part sur
elles ne sont découvertes des habitations) et il n est
pas exclu qu elles aient été réparées. Les réparations
concernaient les parties hautes qui sont maintenant
détruites. Cependant, c est peut-être avec le village
médiéval que doit être liée la réparation au moyen
de boue de la face intérieure du mur d enceinte
septentrional. Des parties incendiées dans le niveau
médiéval (à l exclusion du dernier) n ont pas été
enregistrées, ce qui parle d une vie paisible et
tranquille.
Il est impossible de déterminer avec exactitude
le peuplement de la colline dans la période du
Premier royaume bulgare. Les données de la stra¬
tigraphie horizontale et verticale, les changements
dans le type des habitations et des instruments de
chauffage qui étaient en liaison avec elles,
permettent de tracer cinq phases de la vie de
l établissement qui ne sont pas divisées par des
niveaux de destruction. Elles sont en grande partie
attestées par les divers matériaux archéologiques
trouvés et par les monnaies.
La première et plus ancienne phase
—
avec les
huttes mi-enfouies carrées, creusées en profondeur,
est faiblement représentée. Elle est complétée par
certaines trouvailles connues des nécropoles
païennes
—
des fragments de brocs, de pots
émaillés, des pièces en forme de seaux, de psalia,
d étriers, de haches de guerre, d objets en os
—
une
partie d arc, un étui à aiguilles, une applique en
forme de griffon. Ces trouvailles prouvent que dans
la composition de la population lors du peuplement
de la colline le rôle primordial était tenu par les
éléments protobulgares.
11
n est pas exclu que cela
fut fait à la fin du VHP ou bien le commencement
du
IXe
s. D après des données non confirmées
fournies par des chercheurs de trésors qui ont utilisé
un
magnetometre,
au pied de la colline ont été
trouvés deux
solidi de
l impératrice Irène
(797—
802).
S il en est ainsi, les données numismatiques
correspondent au matériel archéologique antérieur.
Proche dans le temps est la deuxième phase,
avec les huttes mi-enfouies rectangulaires, autour
desquelles on découvre des pots avec des lignes
droites incrustées, parfois avec une bande ondu-
leuse sous l embouchure, des pots émaillés, des
écuelles, des chaudrons
I
type, des cruches en forme
d amphore. A cette phase, vraisemblablement, ap¬
partient la bague en cuivre avec une plaque
losangique et un
annbau
ouvert (No
612).
Les
habitations et les matériaux y liés se rapportent à la
première moitié du
IXe is.
Pendant la troisième phase, à la suite de
l accroissement de la population, augmente le
nombre des huttes mi-enfouies qui changent leur
forme. Les meules attestent le développement de
l agriculture. La céramique est représentée par des
pots avec des lignes incisées (No
108, 113, 115)
et
lustrées, des cruches amphoroïdales, des coupes.
On rencontre souvent de petits couteaux, des
aiguisoirs, des fusaïolés, des alênes en os, des
sifflets. D après les matériaux découverts, les
habitations de cette phase peuvent être datées dans
la deuxième moitié du
IXe
s.
—
le commencement du
Xe
s. Cela est confirmé par les
folieis
de Léon
VI
(886—912).
Il faut prendre en considération le fait
que les habitations en forme de
„Г ,
caractéristiques
pour cette phase, sont attestées dans les étab¬
lissements près de Dourankoulak et
Topola,
dans le
dernier il y a un hiatus après le milieu du
IXe
s.
La quatrième phase, dont le commencement
est daté par les
folieis
de Constantin
VII et
de Zoé
(914—919),
est représentée par la plus grande partie
d habitations et d ateliers artisanaux
(66).
Cette
phase est liée au temps du plus grand essor de
l établissement qui correspond à la prospérité du
Premier royaume bulgare. La superficie de la
forteresse devient étroite pour les habitations et
leurs cours et de nouvelles habitations
one
été
construites au pied de la colline. L agriculture et
l élevage du bétail étaient fortement développés. Les
propriétaires de certaines habitations (No
49, 53,
96)
s occupaient non seulement d agriculture, mais
possédaient aussi des instruments comme des socs,
des coutres, des cadres en fer de bêches, des pioches
et de petites houes. Dans les habitations et les
ateliers artisanaux on trouve aussi des meules et des
outillages de meule. La céramique
—
le matériel
archéologique le plus nombreux
—
est représentée
par des pots en argile sableuse avec une orne¬
mentation riche inconnue, par des pots en argile
pure, avec ou sans anses, des cruches avec un vernis
argenté et des cruches amphoroïdales, des coupes.
183
Pour l établissement, les pots caractéristiques sont
ceux du type
XIII,
certains des signes qui se répètent
rappellent la production locale de pots d argile pure
ou bieii mêlée de sable.
Dans cette période, ont été travaillés des
métaux ferreux et non ferreux. Les lingots et les
gouttes en plomb découverts, les feuilles en cuivre
prouvent que certaines des parures ont été
travaillées sur place. D autres
—
de l import des
centres principaux du royaume ou bien de la
Byzance
voisine
—
comme les parures de ceinture,
surtout la boucle avec le cheval ailé, les boucles
d oreilles en or, certaines bagues (avec des pento-
grammes et des oiseaux) et les croix confirment les
possibilités pour certains des habitants d avoir
possédé de pareils objets.
Le travail des os d animaux était aussi inten¬
sément pratiqué et cela est démontré par la pro-
sductïon finie, des produits semi-finis ou bien
défectueux, des symboles et des ornements qui se
répètent.
Les parures et la céramique d importation
engobée
—
d un centre non localisé de la
Dobroudža,
la céramique émaillée
—
des ateliers
centraux, les amphores et les plats
ей7
argile
blanchâtre de
Byzance
témoignent d une activité
commerciale réalisée au moyen d un échange
naturel. Les habitants du village proposaient des
céréales, des animaux domestiques, des objets en os
et peut-être des crics en fer. De cette quatrième
phase est le solide de Constantin
VII et
Roman
II
(945-959),
trouvé dans l habitation
N 112.
Jusqu aux années
70
du
Xe
s. la vie dans
l établissement était comme il parait tranquille. Il se
trouvait à coté des routes centrales et n était pas
atteint par les incursions magyares en
894—895,
ni
par la campagne du tzar de Kiev Sviatoslav
(968—
969).
Mais dès
971,
les terres bulgares de l est
étaient inclues, avec la région de Karvouna, dans les
possessions de
Byzance. Byzance
n a pas oublié ses
anciennes possessions et forteresses et dès cette
même année sur la colline le
„Kaleto
s était installé
un détachement de l armée byzantine, un fait
confirmé par le sceau de Pierre
—
patrice
et
domestique des scholiae de l Ouest, ainsi que les
folieis
anonymes byzantins classe Al
(969—989).
Vers
990,
les territoires bulgares de l est sont libérés,
mais seulement pour une décennie. C est à ce
moment, ou bien un peu plus tôt
—
lors de
l installation du détachement militaire byzantin, que
se termine en général la quatrième phase de la vie
sur la colline.
Vers l an
1000,
l armée byzantine soumet pour
deux siècles les terres au sud du Danube. La
cinquième et dernière phase de l établissement
médiéval près du village
Odarci
est lié avec les
3—4
décennies de domination byzantine. On ne constate
pąs
de changements particuliers dans les habi¬
tations, sauf le fait que les fours en forme de
coupole sont peu à peu remplacés par des fours en
forme de
„Π .
Des habitations apparaissent dans les
tours. Les pots des types précédents et surtout du
type
XIII
continuent à être confectionnés. Des pots
à une anse sont modelés, des écuelles en argile
sableuse dont les plus typiques sont celles qui
rappellent des bassines (type
Odarci).
Il n y a pas
une grande diversité d autres types, bien que l on
rencontre des craches, des cruches amphoroïdales,
des jarres pour la forme desquelles on peut sup¬
poser d après les exemplaires conservés dans les
habitations incendiées. Sous les habitations quittées
soudainement ou bien sous la couche brûlée des
No
1,4,5,25,28, 50, 59, 82,103
sont découverts des
matériaux intéressants. Pariculièrement riche est
l habitation No
50 —
avec deux fours et une meule,
un pot, un broc, des cruches, une cruche ampho-
roïdale, pleins de céréales brûlées. Ces trouvailles,
en combinaison avec l encadrement en fer de bêche,
les forces, révèlent le mode de vie des habitants et
l utilisation simultanée de récipients différents de
par leur type. D un intérêt particulier est l habi¬
tation No
4
qui appartenait peut-être à l admi¬
nistrateur byzantin de la forteresse et dans laquelle
ont été trouvés
7
folieis
anonymes classe A2 et une
grande croix pectorale.
Pendant cette phase, dans l établissement
circulaient des
folieis
byzantins anonymes
—
classe
A2
(976-1028)
et classe
В
(1028-1034
ou
1030/
35—1042).
Des produits importés des provinces
orientales.de
Byzance
et de la Grèce continentale
ont été aussi trouvés
—
de la vaisselle, des parures,
des objets de culte. De telles trouvailles sont en
général découvertes dans le remplissage des habi¬
tations ou bien autour d elles, à une profondeur
proche de la surface actuelle, ce qui montre
qu elles, ont été perdues et y sont tombées par
hasard pendant les années après le déblaiement de
l établissement.
Bien que les fouilles archéologiques furent
effectuées pendant de longues années, aucune église
n a été découverte, ce qui est curieux pour un
établissement développé comme
Odarci.
Mais le
culte envers la croix, le Christ et la Vierge est bien
documenté par le grand nombre de croix-encol-
pions. Avec son activité artisanale spécialisée et
l image générale de sa culture, l établissement près
du village
d Odärci
se rapproche des villes comme
Drastar, Tzar Assène, Capidava, Dinogetia-Garvan.
Un signe sûr de l existence d une culture urbaine est
le degré d instruction de la population, attesté par
un petit sceau, des instruments à écrire, des fermoirs
de livres, les signes-sgraffito. Une trouvaille excep¬
tionnelle est l amulette en plomb avec une prière
apocryphe en langue bulgare ancienne avec des
lettres cyrilliques
—
une preuve incontestable de la
composition de la population à la fin du
Xe
—
les
premières décennies du
XIe
s.
La population bulgare a existé jusqu aux
années
30
du
XIe
s. Elle a été chassée par les
Petchénègues lors de leurs incursions en
1032
ou
1036.
Certains des habitants ont réussi à fuir en
emportant avec eux leur bien, d autres l ont délaissé
ou bien ont caché les outils précieux, tandis que les
habitations des troisièmes ont brûlé et l incendie a
184
recouvert des trouvailles.très précieuses pour nous.
Les envahisseurs ont pénétré par la tour d entrée et
l incendie a embrasé les huttes mi-enfouies dans la
partie est (No
5, 28, 29, 41, 42, 50, 53, 56,103).
Après cette date, ce sont les Petchénègues qui
dominent la colline et ses alentours, ce qui est illustré
par quelques foyers, une quantité importante de
chaudrons, par certains objets en os et des objets liés à
l armement et à l harnachement. Sur les habitations du
„Kaleto
et au pied de la colline apparissent des
tombes. Malgré nos efforts, une nécroploe de la fin du
Xe
s. ne fut pas découverte.
Les observations faites et l établissement de
différentes phases correspondent en grande partie
aux données stratigraphiques et aux datations
proposées pour Capidava par R. Florescu et Z..
Kovatchev.
En conclusion, on peut constater qu une partie
des matériaux provenant de l établissement mé¬
diéval près du village
d Odărci
sont en liaison avec
des trouvailles connues et étudiées de beaucoup
d établissements chez nous, ayant existé au temps
du Premier royaume bulgare, surtout Pliska et
Presláv.
Mais d autres, par contre, représentent de
nouveaux modèles inconnus ce qui enrichit notre
idée sur la culture et la vie des bulgares avant plus
de
1000
ans. Il est particulièrement important de
souligner que les matériaux d Odartzi dans
beaucoup des cas se recouvrent avec des trouvailles
de la
Dobroudža
du nord (Pacuiul Lui
Soare,
Dervent, Capidava,
Histria, Dinogetia-Garvan).
De
cette manière, ils attestent l unité de la culture dans
de différents points éloignés au temps du Premier
royaume bulgare.
185
|
adam_txt |
СЪДЪРЖАНИЕ
Предговор
/ 5
Увод
/ 7
Първа глава. Жилищни и стопански помещения
/11
Каталог на жилищните и стопанските помещения
/11
Типове жилища
/ 43
Отоплителни съоръжения
/ 48
Хромелни съоръжения
/ 49
Втора глава. Поминък
/ 55
Земеделие
/ 55
Животновъдство
/ 59
Лов и риболов
/ 59
Трета глава. Занаяти
/61
Обработване на камък
/ 61
Металообработване
/61
Дърводобив и дървопреработване
/ 62
Стъклопреработване
/ 64
Грънчарство
/64
Знаци върху глинени съдове
/ 80
Обработване на кост
/82
Предачество, тъкачество, шивачество
/ 89
Четвърта глава. Предмети от бита на обитателите на средновековното селище
/ 96
Предмети за всекидневна употреба
/96
Предмети, свързани
с
устройството на жилищата
/ 99
Предмети за украса
/ 99
Въоръжение и снаряжение
/107
Пета глава. Култови предмети
/ 120
Шеста глава. Моливдовули и монети (В. Парушев)
/131
Заключение
/137
Каталог на находките
/141
Животновъдна и ловна дейност в средновековното селище
край с
Одърци (Л. Нинов)
/ 171
Остеологична характеристика на костените и роговите изделия (Л. Нинов)
/ 174
Съкращения
/178
Резюме на френски език
/179
186
ODARCI,
T.
I.
ETABLISSEMENT
DU
PREMIER
ROYAUME BULGARE
(Résumé)
Les premiers renseignements sur l'existence des
monuments archéologiques (le groupe de „dev-
techlari" disposé le plus à l'Est de la Bulgarie) près
du village
d'Odărci,
autrefois Yastaktchilar, dans la
région de Dobritch, sont dûs au grand explorateur
des antiquités bulgares K. Shkorpil. La forteresse
près du village est connue beaucoup plus tard
—
à
la fin des années
40
de notre siècle, lorsque les
nouveaux habitants venus de la
Thrace
et de la
Macédoine la découvrent et commencent à en
utiliser les pierres pour leurs constructions.
En
1967,
l'expédition
bulgaro-polonaise qui
travaille sur le thème „Ethnogénèse et culture
matérielle des Slaves du sud" et étudie l'établis¬
sement du Haut Moyen Age près du village Starmen
dans les environs de la ville de Byala, décide de
continuer l'investigation d'autres sites du Haut
Moyen Age. Ayant en vue le fait que la région de
Dobroudža
est faiblement explorée, le prof. St.
Michailov (Institut archéologique et Musée,
Académie bulgare des sciences, Sofia) et le d-r Al.
Dimatchevski (Institut de l'histoire de la culture
matérielle à Poznan) effectuent les premiers
sondages. Les fouilles dirigées commencent en
1971
lorsque furent formées les deux équipes. L'équipe
bulgare explore la partie est de la colline, tandis que
l'équipe polonaise
—
la partie ouest. Elles travaillent
indépendamment l'une de l'autre, chacune avec sa
propre documentation et sa méthode de recherche.
D'après un accord mutuel, chaque équipe doit
publier le matériel découvert dans son secteur.
L'activité commune dura jusqu'en
1979,
mais
l'expédition bulgare continua ses recherches dans le
but de découvrir de plus grandes surfaces dans le
secteur ouest.
Durant les
20
dernières années, un
enorme et
diverse matériel a été accumulé dont seulement une
infime partie a été publiée. En grande partie a été
étudiée la couche du temps du Premier royaume
bulgare. Cela impose dans le tome
Ier
de la série
„Odarci"
une publication complète, une docu¬
mentation photographique et graphique des
établissements étudiés et du plus important maté¬
riel, découvert dans la couche supérieure. Le
deuxième tome sera consacré à la nécropole
médiévale au pied de la colline. Nous avons l'idée
avec nos collègues, de préparer un
IIIe
tome qui
réunira les matériaux et les équipements des
époques précédentes.
Le village
d'Odărci
est disposé dans la plaine
sud de la
Dobroudža,
à
18—20
km au nord-ouest de
la côte de la mer Noire, avec une déviation de
2
km
de la route qui mène de la villégiature Albéna à la
ville de Dobritch
(fig.
1, 2).
Directement au sud du village se trouve une
colline avec des traces d'une ancienne forteresse
connue parmi la population sous le nom de
„Kaleto".
Le terrain est karstique, avec beaucoup de
grottes, des appentis de roche et des résidus en
terrasse. Entourée de l'est, de l'ouest et du sud de
versants escarpés, la colline s'est avérée favorable
du point de vue stratégique et pour l'existence d'une
activité humaine depuis la fin de l'époque de bronze.
La partie nord de la colline est la plus basse et elle
se confond progressivement avec le terrain plat
d'alentour, en drection du village (plan
1).
Du sud,
au pied de la colline, jaillissent des sources
karstiques.
Les longues années d'exploration de la colline
aboutirent à la détermination d'une image stra-
tigraphique compliquée. Des trouvailles énéoli-
thiques apparaissent sporadiquement et finalement
quatre couches archéologiques furent fixées:
I.
Age
du bronze récent et ancien âge du fer (culture
Koslodjen-Babadag);
II.
Epoque hellénistique;
III.
Basse époque romaine et haute époque byzantine;
IV.
Periode du
Premier royaume bulgare. Depuis
1980,
l'attention fut dirigée vers le déblaiement de la
première couche, contenant des vestiges du Premier
royaume bulgare. Le but de ces recherches était de
découvrir le caractère du village bulgare
—
le type
des logis, les moyens d'existence, la vie spirituelle de
179
ses habitants de déterminer le temps de leur
apparition et de leur déchéance.
L'ouvrage est composé de six chapitres. Dans
le premier chapitre „Habitations et ateliers
artisanaux", sont décrits
113
logements sur la
colline
„Kaleto"
et
17
à son pied. Les habitations
sont réunies dans un catalogue dans lequel sont
indiqués les matériaux découverts. Le plan de
chaque habitation est représenté
(fíg.
3,
tabi.
I—
XII).
La couche du Moyen Age abonde en pierres et
tout le long de son épaisseur
— 1
m,
1,20
m et même
1,40
m, est de composition unie. Dans certains des
cas, les habitations pénètrent dans les grands
édifices de la haute époque byzantine, sans les
atteindre, dans d'autres
caş
(la plus grande partie),
elles les détrusent, en troisième lieu
—
se super¬
posent à leurs murailles, et en dernier
—
utilisent les
murailles plus anciennes pour une ou plusieurs de
leurs, parois. On a creusé à un seul et même endroit
des dizaines d'années durant. L'inventaire non
utilisé des habitations antérieures détruites était jeté
et pour cette raison les matériaux les plus anciens
sont souvent découverts à une profondeur
relativement petite du terrain actuel, parfois mêlés
de céramique de la haute époque byzantine. Dans le
terrain abîmé par les constructions plus tardives, la
stratigraphie en position verticale et horizontale se
perd dans la plupart des cas. Les données de la
stratigraphie verticale sont basées sur
ţes
cas où il y
a intercession des habitations. En excluant les huttes
mi-enfouies de la dernière période avec, pour
certaines d'entre elles, un inventaire conservé, caché
sous la couche d'incendie, la chronologie de
l'établissement est fondée avant tout sur la typologie
des matériaux découverts et, lorsqu'il est possible,
sur la forme des habitations, les matériaux de
chauffage, les observations stratigraphiques.
D'après les différences dans la forme, les
130
habitations étudiées sont divisées en
5
types:
1.
carrées,
2.
rectangulaires,
3.
ovales (rondes, ellipsoïdales, avec
des parois arquées, avec des angles arrondis),
4.
en
forme de „F',
5.
en forme de „T" (plan
2).
Les huttes
mi-enfouies rectangulaires prédominent, suivies de
celles en forme carrée. Toutes les habitations,
indépendamment de leurs fonctions, descendent du
niveau du terrain d'alors jusqu'à une certaine
profondeur dans la couche de la haute époque
byzantine. Malgré les différences dans les plans, elles
ont été bâties de la même
facon
—
après le creusement
des fosses, leurs parois ont été lambrissées de pierres.
Pour cette raison le terme huttes mi-enfouies, utilisé
pour les locaux arti-sanaux, dans la plupart des cas est
conditionné. Le lambris unilatéral commence du
plancher et pour les habitations conservées atteint le
niveau du terrain d'alors. L'énorme quantité de pierres
à l'intérieur et en dehors des habitations nous incite à
penser que les murs lambrissés avec des pierres
continuaient vers le haut
—
au-dessus du niveau du
terrain, à une hauteur de
1,20
m. Ces murailles au-
dessus de la terre, soutenant le toit, avaient deux
façades.
Dans la plupart des cas, le plancher des
habitations est en terre tassée, parfois il est re¬
couvert d'un enduit de glaise. Dans la partie ouest et
la partie sud de la colline, c'est le terrain rocheux
qui remplit cette fonction.
Dans les huttes mi-enfouies, on découvre deux
sortes de matériaux de chauffage et des fours.
D'après la forme et la manière dont ils sont bâtis, les
fours se divisent en trois types:
1.
Des fours en
pierres de taille moyenne et menue, avec un toit
arqué.
2.
Des fours en forme de coupole en pierres
lamelleuses et un plancher recouvert de briques
fragmentées et de tuiles enduites de glaise.
3.
Des
fours en forme de
„П"
et construits au moyen de
pierres lamelleuses avec un toit plat.
Les données de la stratigraphie verticale et
horizontale,» les changements du type des habi¬
tations, les matériaux de chauffage avec lesquels
elles étaient en liaison tracent cinq phases qui
correspondent vraisemblablement à cinq périodes
de la vie du village médiéval.
Les matériaux découverts dans les habitations
et autour d'elles sont divers de par leur fonction, le
type et le temps, et nous renseignent sur le moyen
d'existence, les artisanats, la vie domestique et
militaire des habitants de l'établissement médiéval.
Ces objets, en combinaison avec les habitations des
différentes phases, permettent d'établir la chro¬
nologie de l'établissement, du Moyen Age, dont la
fin est fixée par des
follia
byzantins classe B.
Les cings chapitres suivants sont composés à la
base des matériaux découverts. Les trouvailles les
plus importantes sont décrites dans un catalogue à
la fin de l'ouvrage.
Dans le deuxième chapitre sont étudiées les
occupations des habitants de l'époque médiévale.
L'agriculture était le moyen d'existence principal, ce
qui est attesté par les outils agricoles et les restes
carbonisés d'aliments. Les outils étudiés sont ceux
qui étaient liés avec le travail de la terre
—
socs
(N01—7),
coutres
(N08—15),
pointes d'aiguillons,
cadres de fer de bêches
(Nol
8—21),
de grandes
(N022—24)
et de petites
(N025—55)
pioches. Les
outils pour la rentrée de la récolte sont aussi étudiés
—
faucilles, serpettes. D'après les différences dans
les formes, tous ces outils sont divisés en types. Ces
matériaux et les grains de céréales carbonisés (restes
de blé et d'orge) témoignent d'une agriculture
avancée pour son temps. Des noyaux de pêche et de
griottes, des coquilles de noix, ainsi que deux pépins
de raisins indiquent que ces arbres et la vigne étaient
cultivés.
L'élevage de bétail est documenté par les
ossements de
8
sortes d'animaux domestiques
—
bovines, mouton, chèvre, porc, cheval, âne, chien,
chat, volaille (poule), ainsi que par les fers, les
sonnailles et les forces découverts lors des fouilles.
La chasse et la pêche sont aussi documentées
par les ossements de cerfs, de biches, de sangliers,
de lièvres et par les hameçons en fer pour la pêche à
la ligne, les arrêtes et les vertèbres de poissons.
180
Dans le troisième chapitre sont étudiés les
différents métiers pratiqués dans l'établissement, la
plupart d'entre eux étant rattachés à la production
ménagère et le marché interne.
1.
Le travail de la pierre est attesté non
seulement par la construction d'habitations et
d'ateliers artisanaux, mais aussi par un nombre
d'objets utilisés dans la vie domestique
—
des
meules, des mortiers, des cuves, des meules à
aiguiser, des fusaïoles.
2.
La production du fer et son traitement sont
confirmés par de nombreux crics et de scories. Le
limonite des rochers d'alentour était sans doute
utilisé comme matière première. Certains ins¬
truments comme les haches (No65,
67),
les burins
(Νοίδ,
83, 84?)
étaient utilisés dans les ateliers de
forge. Des coupures de cuivre, des lingots en plomb,
des ferrailles et des objets non-finis et non-nettoyés
(des fusaïoles, des croix) ont été trouvés.
3.
La production et le travail du bois sont les
autres occupations importantes dans la vie des
habitants de cet établissement. Les analyses
dendrochronologiques des restes carbonisés dé¬
montrent l'utilisation du chêne, un peu moins des
conifères, de l'orme et du noyer. D'une grande
importance sont les outils utilisés pour la pro¬
duction et le travail du matériel
—
des haches
(N065, 66),
une cognée (No67), des herminettes
(N068),
une scie (No69), des ciseaux (N08I—
86),
des résidus
(N087—91).
4.
Le travail du verre est attesté par les mottes
de verre (produits mi-finis, débris, production
défectueuse (table
XX).
5.
L'un des principaux métiers
—
la poterie
—
est attesté par des milliers de fragments, par des
vases conservés ou bien restaurés. Lors de l'étude
des différents types a été utilisée la classification
pour la cérarnique d'usage commun proposée des
années auparavant. La plupart des vases ont été
exécutés au tour de potier. Une exclusion repré¬
sentent les amphores byzantiniennes d'impor¬
tation, les fragments de plateaux en argile
blanchâtre, un candélabre. Deux fragments de pots
différents montrent que la céramique était faite à la
main.
La céramique de cuisine est représentée par des
pots et des récipients avec des anses intérieures. Les
pots ont été travaillés en argile, avec une addition de
sable, ou bien en argile pure. Sur l'abside détruite de
la basilique de la haute époque byzantine ont été
trouvés des fragments de deux pots slaves anciens.
Les autres fragments, les récipients entiers ou bien
restaurés appartiennent au type
Ier
(NO104—113),
type
IIIe
(N0114-117),
VIIIe
(Nol27) et surtout au
type
XIIIo
(N0II8—
120)
qui s'avère caractéristique
pour l'établissement. Les pots de céramique
émaillée sont représentés seulement par des
fragments avec un corps
sphérique
ou bien ovale en
forme de tonneau. Un récipient a été restauré
(Nom, type
XIVo).
Les récipients à anses inté¬
rieures sont aussi fragmentés. Ils appartiennent à
deux types, et particulièrement importants sont
ceux travaillés en argile pure
(N0 133).
Les
récipients du type
IIe
(N0 134)
sont représentés par
de nombreux fragments qui se détachent dans la
couche spérieure et apparaissent après la
destruction de l'établissement. Seul un fragment est
d'un récipient muni d'anses surhaussées
(N0 135).
La céramique de table est attestée par
7—8
fragments de vases d'argile pure
(N0 136
a, b),
appartenant peut-être au type IIP et
IVe,
ainsi que
par des fragments de grands récipients avec une
surface d'un noir avec un lustre presque métallique
(N0
136-g, d). Les cruches amphoroïdales ont été
travaillées en argile pure avec des parois polies
(Nol
37, 138),
d'argile claire avec des ornements
exécutés en couleur rougeâtre
(N0 135)
ou bien
couvertes de vernis
(N0 140).
La plupart sont
parvenues jusqu'à l'établissement par voie
commerciale. Les cruches sont représentées par
deux récipients entiers et par environ
200
fragments
et, d'après leur exécution et leur décoration, elles
rappellent les cruches amphoroïdales. La plupart
appartenaient aux récipients avec un corps étroit et
allongé. Des fragments d'un autre type inconnu,
avec un corps sphérique, sont découverts
(N0 146—
148).
Les coupes appartiennet à des types différents.
Certaines d'entre elles rappellent les „seaux" des
nécropoles protobulgares
(N0 149
a, b), d'autres
sont avec de petites anses
(N0 149,
в, г),
les
troisièmes sont recouvertes de vernis et sont liées
aux exemplaires de
Presláv
(N0 150).
D'un intérêt
particulier est la coupe
N0 151,
semblable à un
bocal. Les écuelles sont modelées en argile pure et
appartiennent au types
Ier
et
IIe,
ou bien au type IIP
(argile sableuse). Les types nouveaux sont les
N0 256
et
157,
ainsi que
161—163
qui sont caracté¬
ristiques pour l'établissement. Les écuelles byzan¬
tines en céramique émaillée sont attestées par des
fragments isolés
(N0 164, 165).
La céramique pour la conservation des
produits est représentée par les jarres et les
amphores. Pareillement aux dolii de la haute
époque byzantine, certains des grands pots ont été
enterrés
(N0 169, 170).
Les jarres ont été modelées
en argile pure avec
(N0 171)
ou bien sans anses
(N0 170),
ou bien en argile mêlée de beaucoup de
sable
(N0 166).
Pour la conservation de produits ont
été utilisés aussi des pots
(N0 131),
des cruches
(N0 141),
des cruches amphoroïdales
(N0 138).
Pour la conservation de liquides
—
huile d'olive et
vin
—
ont été utilisées des amphores dont seulement
des fragments ont été trouvés. Elles avaient de larges
épaules, des cols bas et des anses massives qui ne
dépassaient pas l'embouchure
(Ier
type).
Deux candélabres figurent parmi les objets de
fonction spéciale
(N0 174, 175).
Le travail des os d'animaux était aussi inten¬
sément pratiqué et est représenté par des objets de
type et de fonction différents. La présence d'os
découpés, de production finie et à moitié finie
attestent le travail des objets en os dans
l'établissement même. Les objets en os, d'après leur
destination, se divisent en cinq groupes: des objets
181
utilisés dans la vie domestique (alênes, dévidoirs,
fusaïoles, poignées pour couteaux); des armes (une
partie d'arc
—
No
353,
des boulets (No
355—357)
et
des objets d'équipement de campagne (carquois,
outres d'eau
—
No
358);
des pièces de harnache¬
ment (psalia, des boucles de fers, des courroies de
selle); de la fronce de ceinture (cornes et étui à
aiguilles) et des objets, liés aux occupations
spirituelles (dés, pièce d'échecs, sifflets, appli¬
cations, amulettes)v- table
XXXVIII, XXIX.
6.
Le filage, le tissage et la confection
vestimentaire sont illustrés par des centaines de
fusaïoles (bicôniques, sphériques, spheroïdales,
coniques, cylindriques), confectionnés dans de
l'argile, du plomb, en os, en pierre, travaillées dans
des morceaux de briques et de tuiles et des
fragments céramiques (No
492—494),
un dé à
coudre (No
495)
et des ciseaux (No
483—491),
table
XL-XLIII.
Dans le quatrième chapitre sont traités les
objets de la vie des habitants. Selon leur fonction ils
sont répartis en quatre groupes.
1.
Dans le premier groupe sont inclus les objets
d'utilisation quotidienne
—
meules, mortiers, cuves,
petits aiguisoirs, petits couteaux, rasoir, briquets,
ainsi que des objets utilisés pour des jeux
—
osselets,
trictrac et d'autres dont se servaient lès habitants
plus éclairés
—
porte-plumes
(563—565),
fermoirs
de livres (N
566, 567),
un petit sceau (N
568),
table
XLIII, XLIV, XLV.
2.
Parmi les objets liés à la structure des
habitations on trouve des clés, des plaques, des
crochets, des loquets (table
XLV).
3.
D'après leur fonction, les objets de parure sont
divisés en deux groupes principaux: ornements pour la
tête et le corps (boucles d'oreilles, perles, bracelets,
bagues) et des accessoires vestimentaires (boutons,
boucles, anneaux, appliques, boucles de ceinture).
Tous ces objets sont étudiés typolo-giquement et
chronologiquement (table
XLVI—LII).
4.
Dans le quatrième groupe sont étudiées les
trouvailles liées à l'armement et à l'équipement de
l'époque médiévale (table LUI—
LVII).
Les armes de
lutte sont divisées en:
1)
armes de trait, dont nous
avons des pointes de flèches en fer (appartenant à
sept types
—
No
698—733),
un morceau de corne
'
qui servait à consolider une des extrémités d'un arc
(No
353),
des pièces de carquois (No
734—737);
des
armes de lutte corps à corps, représentées par des
pointes de lances en fer (No
738—741),
des gardes
de poignée de sabres (No
742—744),
diverses haches
en fer, certaines desquelles sont destinées au combat
(No
745, 746, 747, 750)
et les autres avaient une
fonction plus universelle
(748, 749, 65—67, 752—
754);
des balles en os (No
355—357)
et en pierre
(No
755, 756).
Les pièces de harnachement se
composent de mors (des pièces de petites roues et
de psalia ont été trouvées), d'étriers
(763—764)
et de
pièces d'étrier (No
765—766),
des anneaux en fer
(No
767-774).
Dans le cinquième chapitre sont étudiés les
objets de culte qui forment une catégorie
182
importante (table
LVIII—
LIX).
Certains d'entre eux
sont des amulettes païennes représentant un serpent
(No
777),
des clochettes portées le plus souvent par
des enfants pour chasser les maladies et les mauvais
esprits. D'un intérêt particulier sont deux figurines
de chevalier qui appartiennent à ce que l'on appelle
type
IIe
(No
780, 781).
Elles sont liées à une autre
figurine, trouvée dans une tombe d'enfant au pied
de la colline et qui atteste que ces trouvailles ne sont
pas antérieures aux premières décennies du
XIe
s. A
Odarci,
il n'y a pas d'église découverte, mais le
nombre de croix-encolpion est considérable
— 39.
Elles sont travaillées au moyen de techniques
différentes et ont «des particularités icono¬
graphiques, stylistiques et paléographiques diffé¬
rentes. Elles sont divisées en deux groupes
—
des
croix doubles-reliquaires et des croix simples,
formées d'une seule pièce. Certaines d'entre elles
sont sans figures, d'autres sont gravées et un
troisième type est avec des représentations en relief.
Sur le plancher de l'habitation incendiée (N
56)
a été découverte une trouvaille précieuse
—
une
amulette en plomb de forme semi-ellipsoïdale. Sur
ses deux faces a été gravée, au moyen d'une pointe
très fine et en langue bulgare ancienne, une prière
apocryphe contre une maladie („nejit"
—
le nom du
Christ est mentionné et une aide et un salut sont
attendus de lui (No
782).
Les particularités
paléographiques de l'inscription et son milieu
archéologique datent l'amulette à la fin du
Xe
—
le
commencement du
XIe
s. Tandis que les encolpions
attestent la foi soulignée dans la croix, dans les
cultes envers le Christ et la Sainte Vierge (des croix
avec des représentations d'autres saints n'ont pas été
trouvées), l'amulette en plomb avec la prière
apocryphe rappelle une déviation de la dogme
chrétienne.
Le dernier, sixième chapitre, est consacré aux
mollybdobules et aux monnaies (table
LX).
L'un des
mollybdobules est cassé, l'autre porte une insc¬
ription sur les deux faces d'après laquelle on
apprend qu'il appartient à Pierre, patricien et
domestique des scholiae de l'Ouest, sous la
protecton divine.
I.
Jordanov le date dans les années
70
du
Xe
s. Les monnaies ont été étudiées par
V.
Parouchev. Leur nombre est de
174.
Elles com¬
mencent par Léon
VI
(886—912),
suivent les
monnaies de Constantin
VII et
de Zoé
(914—919);
de Constantin
VII
et de Romain
II
(945—959),
de
Basile
II
et de Constantin
VIII (976-1025),
des
folieis
de classe Al, classe A2 et les dernières
monnaies sont de la classe B.
La partie destinée aux conclusions est brève,
mais elle concerne la chronologie de l'étab¬
lissement, ainsi que les résultats les plus importants
des fouilles, et pour cette raison nous la présentons
ici presque en entier.
Les recherches entreprises depuis de longues
années ont montré que l'établissement du temps du
Premier royaume bulgare, situé sur la colline
„Kaleto"
près du village
ďOdärci,
a été fondé à la
place d'une forteresse byzantine inconnue de par les
sources écrites et détruite lors d'un incendie dans les
années
90
du
VIe
s. Cela est confirmé par la couche
brûlée par le feu, ainsi que les habitations dévastées
par les flammes, les murs en crépi démolis et les
tuiles tombées des toits. Elles forment des
complexes fermés avec un matériel riche et divers,
composé avant tout de céramique et de monnaies,
les dernières desquelles appartiennent à l'empereur
Mauricius
(582—602)
et sont frappées entre
590—
59.
Ces monnaies en combinaison avec des flèches
avares à trois arêtes, des boucles de ceintures du
type
„suicidava" de
la même couche et des frag¬
ments de pots slaves anciens travaillés à la main
fixent assez justement le temps de la destruction de
la forteresse de la haute époque byzantine et
montrent qu'elle a succombé à la suite d'invasions
avares ou slaves. Ces invasions peuvent être liées
aux années
595
et
599.
Les deux fragments céramiques slaves trouvés
sur les ruines de la basilique montrent que les Slaves
ont pris part à la· destruction de la forteresse, mais
ont continué leur chemin sans laisser des traces
durables. Sur les ruines de la forteresse de la haute
époque byzantine a été formé un mince hiatus de
0,10—0,15
m qui est difficilement saisi dans les
terrains non-détruits des huttes mi-enfouies plus
récentes. Plus tard, sur la forteresse détruite s'est
établie une population bulgare.
Il est difficile d'établir quelle était la situation
dans laquelle se trouvaient alors les murs d'enceinte
de la colline le
„Kaleto",
mais sans aucun doute
elles étaient conservées à une hauteur (nulle part sur
elles ne sont découvertes des habitations) et il n'est
pas exclu qu'elles aient été réparées. Les réparations
concernaient les parties hautes qui sont maintenant
détruites. Cependant, c'est peut-être avec le village
médiéval que doit être liée la réparation au moyen
de boue de la face intérieure du mur d'enceinte
septentrional. Des parties incendiées dans le niveau
médiéval (à l'exclusion du dernier) n'ont pas été
enregistrées, ce qui parle d'une vie paisible et
tranquille.
Il est impossible de déterminer avec exactitude
le peuplement de la colline dans la période du
Premier royaume bulgare. Les données de la stra¬
tigraphie horizontale et verticale, les changements
dans le type des habitations et des instruments de
chauffage qui étaient en liaison avec elles,
permettent de tracer cinq phases de la vie de
l'établissement qui ne sont pas divisées par des
niveaux de destruction. Elles sont en grande partie
attestées par les divers matériaux archéologiques
trouvés et par les monnaies.
La première et plus ancienne phase
—
avec les
huttes mi-enfouies carrées, creusées en profondeur,
est faiblement représentée. Elle est complétée par
certaines trouvailles connues des nécropoles
païennes
—
des fragments de brocs, de pots
émaillés, des pièces en forme de seaux, de psalia,
d'étriers, de haches de guerre, d'objets en os
—
une
partie d'arc, un étui à aiguilles, une applique en
forme de griffon. Ces trouvailles prouvent que dans
la composition de la population lors du peuplement
de la colline le rôle primordial était tenu par les
éléments protobulgares.
11
n'est pas exclu que cela
fut fait à la fin du VHP ou bien le commencement
du
IXe
s. D'après des données non confirmées
fournies par des chercheurs de trésors qui ont utilisé
un
magnetometre,
au pied de la colline ont été
trouvés deux
solidi de
l'impératrice Irène
(797—
802).
S'il en est ainsi, les données numismatiques
correspondent au matériel archéologique antérieur.
Proche dans le temps est la deuxième phase,
avec les huttes mi-enfouies rectangulaires, autour
desquelles on découvre des pots avec des lignes
droites incrustées, parfois avec une bande ondu-
leuse sous l'embouchure, des pots émaillés, des
écuelles, des chaudrons
I
type, des cruches en forme
d'amphore. A cette phase, vraisemblablement, ap¬
partient la bague en cuivre avec une plaque
losangique et un
annbau
ouvert (No
612).
Les
habitations et les matériaux y liés se rapportent à la
première moitié du
IXe is.
Pendant la troisième phase, à la suite de
l'accroissement de la population, augmente le
nombre des huttes mi-enfouies qui changent leur
forme. Les meules attestent le développement de
l'agriculture. La céramique est représentée par des
pots avec des lignes incisées (No
108, 113, 115)
et
lustrées, des cruches amphoroïdales, des coupes.
On rencontre souvent de petits couteaux, des
aiguisoirs, des fusaïolés, des alênes en os, des
sifflets. D'après les matériaux découverts, les
habitations de cette phase peuvent être datées dans
la deuxième moitié du
IXe
s.
—
le commencement du
Xe
s. Cela est confirmé par les
folieis
de Léon
VI
(886—912).
Il faut prendre en considération le fait
que les habitations en forme de
„Г",
caractéristiques
pour cette phase, sont attestées dans les étab¬
lissements près de Dourankoulak et
Topola,
dans le
dernier il y a un hiatus après le milieu du
IXe
s.
La quatrième phase, dont le commencement
est daté par les
folieis
de Constantin
VII et
de Zoé
(914—919),
est représentée par la plus grande partie
d'habitations et d'ateliers artisanaux
(66).
Cette
phase est liée au temps du plus grand essor de
l'établissement qui correspond à la prospérité du
Premier royaume bulgare. La superficie de la
forteresse devient étroite pour les habitations et
leurs cours et de nouvelles habitations
one
été
construites au pied de la colline. L'agriculture et
l'élevage du bétail étaient fortement développés. Les
propriétaires de certaines habitations (No
49, 53,
96)
s'occupaient non seulement d'agriculture, mais
possédaient aussi des instruments comme des socs,
des coutres, des cadres en fer de bêches, des pioches
et de petites houes. Dans les habitations et les
ateliers artisanaux on trouve aussi des meules et des
outillages de meule. La céramique
—
le matériel
archéologique le plus nombreux
—
est représentée
par des pots en argile sableuse avec une orne¬
mentation riche inconnue, par des pots en argile
pure, avec ou sans anses, des cruches avec un vernis
argenté et des cruches amphoroïdales, des coupes.
183
Pour l'établissement, les pots caractéristiques sont
ceux du type
XIII,
certains des signes qui se répètent
rappellent la production locale de pots d'argile pure
ou bieii mêlée de sable.
Dans cette période, ont été travaillés des
métaux ferreux et non ferreux. Les lingots et les
gouttes en plomb découverts, les feuilles en cuivre
prouvent que certaines des parures ont été
travaillées sur place. D'autres
—
de l'import des
centres principaux du royaume ou bien de la
Byzance
voisine
—
comme les parures de ceinture,
surtout la boucle avec le cheval ailé, les boucles
d'oreilles en or, certaines bagues (avec des pento-
grammes et des oiseaux) et les croix confirment les
possibilités pour certains des habitants d'avoir
possédé de pareils objets.
Le travail des os d'animaux était aussi inten¬
sément pratiqué et cela est démontré par la pro-
sductïon finie, des produits semi-finis ou bien
défectueux, des symboles et des ornements qui se
répètent.
Les parures et la céramique d'importation
engobée
—
d'un centre non localisé de la
Dobroudža,
la céramique émaillée
—
des ateliers
centraux, les amphores et les plats
ей7
argile
blanchâtre de
Byzance
témoignent d'une activité
commerciale réalisée au moyen d'un échange
naturel. Les habitants du village proposaient des
céréales, des animaux domestiques, des objets en os
et peut-être des crics en fer. De cette quatrième
phase est le solide de Constantin
VII et
Roman
II
(945-959),
trouvé dans l'habitation
N 112.
Jusqu'aux années
70
du
Xe
s. la vie dans
l'établissement était comme il parait tranquille. Il se
trouvait à coté des routes centrales et n'était pas
atteint par les incursions magyares en
894—895,
ni
par la campagne du tzar de Kiev Sviatoslav
(968—
969).
Mais dès
971,
les terres bulgares de l'est
étaient inclues, avec la région de Karvouna, dans les
possessions de
Byzance. Byzance
n'a pas oublié ses
anciennes possessions et forteresses et dès cette
même année sur la colline le
„Kaleto"
s'était installé
un détachement de l'armée byzantine, un fait
confirmé par le sceau de Pierre
—
patrice
et
domestique des scholiae de l'Ouest, ainsi que les
folieis
anonymes byzantins classe Al
(969—989).
Vers
990,
les territoires bulgares de l'est sont libérés,
mais seulement pour une décennie. C'est à ce
moment, ou bien un peu plus tôt
—
lors de
l'installation du détachement militaire byzantin, que
se termine en général la quatrième phase de la vie
sur la colline.
Vers l'an
1000,
l'armée byzantine soumet pour
deux siècles les terres au sud du Danube. La
cinquième et dernière phase de l'établissement
médiéval près du village
Odarci
est lié avec les
3—4
décennies de domination byzantine. On ne constate
pąs
de changements particuliers dans les habi¬
tations, sauf le fait que les fours en forme de
coupole sont peu à peu remplacés par des fours en
forme de
„Π".
Des habitations apparaissent dans les
'tours. Les pots des types précédents et surtout du
type
XIII
continuent à être confectionnés. Des pots
à une anse sont modelés, des écuelles en argile
sableuse dont les plus typiques sont celles qui
rappellent des bassines (type
Odarci).
Il n'y a pas
une grande diversité d'autres types, bien que l'on
rencontre des craches, des cruches amphoroïdales,
des jarres pour la forme desquelles on peut sup¬
poser d'après les exemplaires conservés dans les
habitations incendiées. Sous les habitations quittées
soudainement ou bien sous la couche brûlée des
No
1,4,5,25,28, 50, 59, 82,103
sont découverts des
matériaux intéressants. Pariculièrement riche est
l'habitation No
50 —
avec deux fours et une meule,
un pot, un broc, des cruches, une cruche ampho-
roïdale, pleins de céréales brûlées. Ces trouvailles,
en combinaison avec l'encadrement en fer de bêche,
les forces, révèlent le mode de vie des habitants et
l'utilisation simultanée de récipients différents de
par leur type. D'un intérêt particulier est l'habi¬
tation No
4
qui appartenait peut-être à l'admi¬
nistrateur byzantin de la forteresse et dans laquelle
ont été trouvés
7
folieis
anonymes classe A2 et une
grande croix pectorale.
Pendant cette phase, dans l'établissement
circulaient des
folieis
byzantins anonymes
—
classe
A2
(976-1028)
et classe
В
(1028-1034
ou
1030/
35—1042).
Des produits importés des provinces
orientales.de
Byzance
et de la Grèce continentale
ont été aussi trouvés
—
de la vaisselle, des parures,
des objets de culte. De telles trouvailles sont en
général découvertes dans le remplissage des habi¬
tations ou bien autour d'elles, à une profondeur
proche de la surface actuelle, ce qui montre
qu'elles, ont été perdues et y sont tombées par
hasard pendant les années après le déblaiement de
l'établissement.
Bien que les fouilles archéologiques furent
effectuées pendant de longues années, aucune église
n'a été découverte, ce qui est curieux pour un
établissement développé comme
Odarci.
Mais le
culte envers la croix, le Christ et la Vierge est bien
documenté par le grand nombre de croix-encol-
pions. Avec son activité artisanale spécialisée et
l'image générale de sa culture, l'établissement près
du village
d'Odärci
se rapproche des villes comme
Drastar, Tzar Assène, Capidava, Dinogetia-Garvan.
Un signe sûr de l'existence d'une culture urbaine est
le degré d'instruction de la population, attesté par
un petit sceau, des instruments à écrire, des fermoirs
de livres, les signes-sgraffito. Une trouvaille excep¬
tionnelle est l'amulette en plomb avec une prière
apocryphe en langue bulgare ancienne avec des
lettres cyrilliques
—
une preuve incontestable de la
composition de la population à la fin du
Xe
—
les
premières décennies du
XIe
s.
La population bulgare a existé jusqu'aux
années
30
du
XIe
s. Elle a été chassée par les
Petchénègues lors de leurs incursions en
1032
ou
1036.
Certains des habitants ont réussi à fuir en
emportant avec eux leur bien, d'autres l'ont délaissé
ou bien ont caché les outils précieux, tandis que les
habitations des troisièmes ont brûlé et l'incendie a
184
recouvert des trouvailles.très précieuses pour nous.
Les envahisseurs ont pénétré par la tour d'entrée et
l'incendie a embrasé les huttes mi-enfouies dans la
partie est (No
5, 28, 29, 41, 42, 50, 53, 56,103).
Après cette date, ce sont les Petchénègues qui
dominent la colline et ses alentours, ce qui est illustré
par quelques foyers, une quantité importante de
chaudrons, par certains objets en os et des objets liés à
l'armement et à l'harnachement. Sur les habitations du
„Kaleto"
et au pied de la colline apparissent des
tombes. Malgré nos efforts, une nécroploe de la fin du
Xe
s. ne fut pas découverte.
Les observations faites et l'établissement de
différentes phases correspondent en grande partie
aux données stratigraphiques et aux datations
proposées pour Capidava par R. Florescu et Z.
Kovatchev.
En conclusion, on peut constater qu'une partie
des matériaux provenant de l'établissement mé¬
diéval près du village
d'Odărci
sont en liaison avec
des trouvailles connues et étudiées de beaucoup
d'établissements chez nous, ayant existé au temps
du Premier royaume bulgare, surtout Pliska et
Presláv.
Mais d'autres, par contre, représentent de
nouveaux modèles inconnus ce qui enrichit notre
idée sur la culture et la vie des bulgares avant plus
de
1000
ans. Il est particulièrement important de
souligner que les matériaux d'Odartzi dans
beaucoup des cas se recouvrent avec des trouvailles
de la
Dobroudža
du nord (Pacuiul Lui
Soare,
Dervent, Capidava,
Histria, Dinogetia-Garvan).
De
cette manière, ils attestent l'unité de la culture dans
de différents points éloignés au temps du Premier
royaume bulgare.
185 |
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