L' inspiration personnelle et l'esprit du temps chez les poètes métaphysiques anglais: 2 Poètes de transition, poètes mystiques
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Autor: Ellrodt, Robert
Jahr: 1973
TABLE DES MATIERES
LIVRE III. — POETES DE TRANSITION
Chapitre L — Lord Herbert de Cherbury
Not-ice Biographique.......................................................
Exorde. — Diversité des jugements portés sur la poésie de Lord Herbert...,,.
Section 1. — Les modes de conscience.
Poésie peu dramatique. Présent intemporel. Certitude intellectuelle d une Immor-
talité future au lieu d une intuition immédiate de l éternité......................
L introspection : conscience de conscience plutôt que conscience de soi. Théorie
de la connaissance. Le sens de l invitation à la connaissance de soi. Moindre luci-
dité. La vanité. Ni ironie envers soi-même, ni ambiguïté........................
Section 2. — La tendance platonicienne et les modes d expression.
Lord Herbert n a pas le sens des doubles natures. Les formes du sentiment reli-
gieux. Le péché est ignorance. Dualité intime : désir de libérer Pâme du corps
mais exigence de jouissances sensibles. La sublimation platonicienne. Tendance à
isoler le sensible et le spirituel mais à faire du monde divin la réplique idéale
du monde sensible. . . ........................................................
Conséquences. Point de paradoxes chrétiens. Paradoxes philosophiques néo-plato-
niciens : Donne et Herbert en font un usage différent. Distinction entre la pensée
analytique et deductive de Donne et le mouvement dialectique d une pensée « ou-
verte ». De la sensation pure à l idée pure sans fusion de l abstrait et du concret.
Rôle de l image, de la cadence et de l écho.. —.............................
Section- 3- — Conclusions sur les différences fondamentales entre l esprit de
Donne et l esprit de Lord Herbert.
Correspondance moins étroite entre la forme d esprit et l inspiration poétique.
Herbert à l école de Donne. Distinction entre le « métaphysique », le « baroque »
et le « précieux ». Alliance du « précieux » et du « philosophique ». Orientation
de la pensée contraire à l esprit « métaphysique » : l âme du monde, le sentiment
panthéiste, la théologie naturelle..............................«.................
Chapitre II. — Abraham Cowley
Notice biographique..............,..........................................
Section 1. — Le littérateur.
L infériorité de Cowley démontrée objectivement. La littérature fin en soi, mais
non fin unique. La vie même est transposée en termes de littérature. Le paradoxe
du littérateur. Divorce entre la poésie et la vérité, mais vraisemblance exigée......
Conséquences de cette attitude. Les problèmes de composition littéraire et leur
discussion en poésie. Commentaire critique. Images empruntées a la rhétorique.
La métaphore est mensonge. Le propos d aimer n est qu un propos littéraire......
Section 2. — L imitation de Donne et les vrais modes de pensée.
Poésie peu dramatique malgré les « ouvertures ». Réflexion impersonnelle sur
des vérités générales. Tendance à la description pure. Présent intemporel. Temps
spatialisé ou conceptualisé......................................................
Thèmes objectifs. Pas de vie intérieure. L analyse des sentiments : rhétorique sans
476
LES POÈTES MÉTAPHYSIQUES ANGLAIS
substance psychologique. Point de self-conciousness ; point d humour. Frivolité
solennelle.................
Usage purement littéraire du paradoxe même en poésie religieuse. Evocation tout
extérieure des mystères. Cowley n a pas le sens de l Incarnation. Tendance à
décomposer la réalité humaine. Discordia Concors. Absence de tension intime.
Condamnation du bizarre : autocritique ? Conversion au classicisme ?......
Section 3. — Le génie propre de Cowley.
Pente naturelle de son inspiration. Simplicité ou préciosité sans tourment
« métaphysique ». Description ou narration. Le style « métaphysique » n est qu un
exercice litteraire. Evolution vers la poésie rationnelle. Séparation du concret et de
1 abstrait. La persistance de la « manière métaphysqiue » relève d un automatisme.
C est faire tort à Cowley que de le présenter comme un disciple de Donne. Ses
qualités : le frisson esthétique, les éclairs d imagination cosmique, les effets simples
de mélodie et de majesté, la méditation horatienne..............................
Chapitre III. — Andrew Marvell
Notice biographique.........................................................
Exorde. — Reflet d une époque, l œuvre de Marvell n en est pas moins l expression
d une personnalité originale et complexe.........................................
Section 1. — Le temps et l espace : l intuition de la pensée pure.
Présent instable : esprit plus attentif au devenir qu à la permanence. Nulle
intuition authentique de l éternité. Marvell cherche à se rendre maître du temps..
L espace : proche et circonscrit. Monde sans fluidité. Prédilection pour le froid.
Union de la forme solide et de la substance liquide dans la congélation.........
L imagination du temps et de l espace n est point métaphysique. La dialectique
du particulier et de l universel : son aspect galant et précieux. L intuition de la
pensée pure. La tendance à l idéalisme..........................................
Section 2. — Aspects et limites de la « self-conciousness ».
Ni analyse psychologique, ni perplexité. Intériorité et conscience de conscience.
Lucidité envers soi-même. Equilibre du jugement. Le détachement ironique est la
marque d un détachement plus profond. Refus de la passion. L humour de Marvell.
Section 3. — Sensualité et idéalisme.
L ambiguïté supplantée par l ambivalence. Transposition de la sensualité : la
végétation, l enfance. Le souci de pureté est le fond même du christianisme de
Marvell. Indifférence aux mystères, aux doubles natures. Parallélisme entre l âme
et le corps : l idéal de l esprit pur allié à la nostalgie de la vie végétative.
Recherche de l intuition simple ou de lá pensée pure. Point d ambiguïté dans le
sentiment de la mort. Double perspective ouverte......... *··; ..........·······
Les conséquences littéraires. Le paradoxe joue un moindre rôle. Vers l antithèse
classique. La métamorphose et le miracle. La sensation. Les tableaux. Les couleurs.
Fusion imparfaite de l image et de l idée. La composition : ordre logique extérieur.
Le récit chronologique.................. ».......................................
Section 4. — Marvell et l esprit « métaphysique ».
Comparaison avec Donne et George Herbert. L opposition de la pensée pure
au monde objet de pensée se substitue à la conjonction ontologique du sensible
et du spirituel. Affinités avec Lord Herbert et Traherne. Mais Marveil s apparente
à Donne par l aptitude de son imagination å se jouer simultanément dans les
domaines divers de l expérience humaine. Les overtones..........................
Epilogue du livre ??................................-...............-.........
UVEE IV. — POETES MYSTIQUES
Chapitre I. — Henry Vaughan
Notice biographique. · » .....................................-.....*..........
Exorâc. — Le problème de l originalité........................................
Section 1. — La subjectivité.
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TABLE DES MATIÈRES 477
Poésie autobiographique. Sentiment de soi au lieu de conscience de soi. La
solitude. La rêverie. Vaughan conscience large. L errance. La sympathie.......... 176
Projection du sentiment sur l objet. Allégorisation de la vie intérieure. Frontière
imprécise entre l objectif et le subjectif. Faible conscience critique. Ni ambiguïté,
ni humour. Orientation « romantique » de la sensibilité. Un exemple ; le senti-
ment de la mort. Pas d instinct dramatique...................................... 188
Section 2. — Le temps et l univers de Vaughan.
Le présent universel. La réminiscence. Sens de la durée et retrospection. Le
passé rejoint l avenir : l attente eschatologique. L éternité hors du temps........ 199
Le monde éternel. Calme et silence. Pureté de l eau. Fraîcheur. L ombre. La
végétation. Le paradis du poète. Son idéalisme n est que la transfiguration de
sentiments naturels et de l univers réel.......................................... 205
Section 3. — Les formes du sentiment religieux.
Le fond en est la nostalgie d un monde paradisiaque. Alliance entre le sens
esthétique et la théologie naturelle. Le Livre des Créatures : attitudes diverses de
Donne, George Herbert, Lord Herbert et Vaughan. La sensibilité platonicienne.
Le mépris du corps. Désir d élévation et aspiration au repos.................. 214
.Assentiment spontané à la philosophie « hermétiste ». La dualité de la matière
et de l esprit s estompe. Le naturalisme mystique. Conception cosmique et vitallste
de l esprit. - . ................................................................. 226
Vaughan n a pas le sens des doubles natures. La résurrection devient transmu-
tation. L Incarnation témoigne de l immanence du divin. Vaughan, poète de la
régénération et de la seconde naissance. La théologie de l aurore. Unité de
l inspiration................................................................... 233
Section 4. — Paradoxe et abstraction.
Le naturalisme mystique émousse le paradoxe. Du paradoxe à l antithèse. L ima-
gination symbolique : son réalisme. Lumière et substance. La couleur ; discussion
sur « white ». Tendance à disjoindre l image et l idée, Vaughan ne se rattache
que superficiellement à la tradition de Donne. Poésie philosophique et cosmique.. 245
Chapitre H. — Thomas Traherne
Notice biographique........................................................... 261
Section 1. — Les difficultés de l enquête ; le problème des influences.
L authenticité du texte. Les attributions douteuses. Le problème du Commonplace
Book. Les influences philosophiques n excluent pas l originalité. Exemples : les livres
hermétiques, Sénèque. Traherne eut-il un maître spirituel ?.................... 263
Section 2. — Egocentrisme et solipsisme.
Traherne : égocenirique à conscience large. Analogies avec la conscience de
l enfant. Tendance au solipsisme : formulation platonicienne et fondement psycho-
logique. Le dépassement du solipsisme ; autrui reste objet ou spectacle. Tout amour
est amour de soi. Même egocentrisme dans l amour divin. Le Dieu de Traherne
est-il une personne ? Originalité de cette attitude. Orientation différente de la
conscience de soi chez Donne et chez Traherne................................ 280
Section 3. — De l idéalisme a l apologie des sens.
Corrélations entre l égocentrisme et l idéalisme................................ 298
A. — Le désir et la présence intérieure.
Pas de félicité sans désir. Les vrais biens sont universels. Le miracle de la
présence intérieure : le monde enclos dans l âme. Fondement psychologique : le
rêve ou l imagination de l enfant. Originalité vis-à-vis de Donne, de Lord Herbert
et de Marveil................................................................... 298
B. — La théorie de la perception.
Primat de la vue. Suppression de la distance. Double impression d expansion
et d intériorité. Dilemme berkeleyen.............................................. 304
C. — Le problème de la réalité.
Non percipi est non esse. Fonction de l esprit humain : penser íe monde et
permettre au Créateur de jouir de la Création. Traherne ne s arrête pas à
l idéalisme. ................................................................... 308
478
LES POÈTES MÉTAPHYSIQUES ANGLAIS
D. — La nature de la contemplation.
Point d ascèse platonicienne. Dédoublement réflexif. Contemplation d un monde
intelligible ou de l univeis créé ? Confusion de la connaissance sensible et de la
connaissance rationnelle. Le « sens simple », apercepiion pure à distinguer du
cogito......................................................................... 312
E. — L apologie des sens.
Célébration des sens sans sensualité. Le plaisir goûté à se sentir vivre et l émoi
esthétique. Impressions d enfance authentiques. Sur la pente du sensualisme...... 323
Section 4. — L univers de l acte pur.
A. — L activité de l esprit.
L idéal : maintenir l esprit toujours en acte. Le paradoxe : l intellect en acte
accueille passivement les idées. Position de Traherne vis-à-vis du platonisme et de
l aristotélisme ; affinités avec Berkeley. Les trois fonctions de l âme : réceptivité,
illumination, expansion. Le problème de l intellection n est pas posé. Rôle de
l imagination cosmique. ....................................................... 328
B. — La passion de l infini.
Ne procède pas des découvertes astronomiques. Fondement psychologique :
démesure du désir et vertige de l imagination. L intuition de l infini, donnée
première, est intuition de l espace infini. Ampleur du champ de conscience ; ses
aspects différents chez Vaugban et chez Traherne. Rôle de l égocentrisme. L infini
de plénitude et de variété. L infini en chaque créature. L âme infinie.......... 334
C. —- L éternité et la préexistence.
Le sentiment d éternité dans l enfance. La notion d éternité tirée de la notion
d infini : projection spatiale. L éternel présent : point de nostalgie du passé. La
préexistence : sentiment d une vie antérieure chez Vaughan, sentiment d une
inexistence antérieure chez Traherne. L essence projetée avant l existence. Sa
véritable exigence : la conscience simultanée de toutes choses dans l éternel présent 343
Section 5. — Les formes du sentiment religieux et les formes d expression.
A. — Le problème de l expérience mystique.
Définition du mysticisme. L expérience du « numineux ». L attirance du tout
autre. L illumination du monde extérieur. L odyssée spirituelle de Traherne. Lacunes
et limites : absence du tremendum, de l ascétisme, de la disappropriation. La
contemplation intellectuelle est dépeinte d imagination. Nature de la conscience
cosmique. Euphorie spirituelle. Le naturisme mystique. Paradoxe : la civilisation
condamnée et exaltée. L optimisme : mystique ou naïf ?........................ 354
B. — La métamorphose de l esprit chrétien.
Equilibre rompu entre le sentiment de l importance du corps et le sentiment
de sa misère. Spiritualisation du corps et sentiment que Pâme se suffit à elle-même.
Traherne supprime les mystères chrétiens. Là Rédemption. Le péché originel. La
lumière naturelle. L apologie de l instinct..............................................376
G. — De G esprit ? style.
Ni complexité, ni ambiguïté. Transparence de l expression. Aspect rationnel du
paradoxe. Extériorité réciproque de l image et de l idée. « Conceits » rares. Spon-
tanéité. Accumulation. Pas de sens artistique mais recherche de l impression esthé-
tique. Traherne poète métaphysicien ?.......................................... 386
Epilogue ou livre IV......................................... 393
CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE
Permanence des structures psychologiques. Les trois systèmes de correlation____ 400
Confrontation des conclusions antérieures. La perception du temps. L attitude
envers 1 etre. L imagination dn mouvt-ment et de l espace. L imagination de la
matière. La signification ontologique de la qualité. Correspondance entre l imagi-
nation du temps et de l espace et les modes de perception et de pensée. Descrip-
tion et narration.^ Tableau comparatif. Valeur universelle des correspondances ?
Présomption de nécessité. Classement des poètes. Affinités entre Donne et George
TABLE DES MATIÈRES 479
Herbert. Ailleurs la diversité domine : ses raisons. L originalité individuelle devient
un dénominateur commun. Sa signification historique............................ 401
Les modes de l attention à soi. Conscience de conscience et conscience de soi
ou self-consciousness. Curiosité psychologique et curiosité épistémologique. Ambiguïté
et ambivalence. Tableau comparatif. Prédominance de l individualisme en ses
aspects divers. Les différents groupes. Modes de conscience et quête de la réalité,
de la certitude ou du bonheur. Le sentiment de la nature. Corrélation entre le
premier et le second système de correspondances................................ 415
Disposition de l esprit à penser ensemble ou séparément, conjointement ou paral-
lèlement, confusément ou distinctement deux ordres de réalité : le surnaturel et
la nature, le spirituel et le sensible, l âme et le corps. L Incarnation et les doubles
natures. Formes diverses de la pensée paradoxale. Tendance à unir ou à dissocier
l abstrait et le concret. Rôle de la pensée collective. Tableau comparatif. Ces
structures déterminent l attitude des poètes envers les mystères chrétiens ou la
.philosophie hermétiste. Le sentiment esthétique et la sensibilité platonicienne.... 419
Les structures se laissent classer, mais non les poètes. Est-il un caractère commun
au plus grand nombre ? L épithète métaphysique prête à confusion. Pas de méta-
physique sans intuition de la transcendance. Ligne de partage entre les poètes
de la tradition chrétienne et le groupe Lord Herbert, Marveil, Trábente : son
importance dans l histoire de la pensée. Rôle des poètes de transition. Evolution
historique des modes de pensée, d imagination et de sensibilité.................. 424
Définition stricte de l esprit métaphysique. L usage et la commodité autorisent
un emploi plus souple du terme. Style et goût « métaphysiques ». Poésie méta-
physique est une appellation moins inexacte que poésie psychologique. Divers sens
du terme au ???G siècle ; sa richesse de suggestion historique.................. 428
Abréviations................................................................. 437
Bibliographie de la première partie............................................ 439
Index de la première partie.
463
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